Face à ce dilemme, Fall, qui ne savait plus à quel saint se vouer, s’est torturé les méninges pour se refaire une santé financière, en vain. Ainsi est-il amené à peaufiner un plan qu’il crut pouvoir l’aider à se dépêtrer de ses ennuis : dérober un bien d’autrui et utiliser l’argent de sa vente pour prendre en charge sa belle. Et il passe à l’action le vendredi 12 août dernier, en ralliant les alentours du lac de Guiers où s’abreuvent des troupeaux. Après avoir repéré quelques ânes, il s’assure qu’aucun regard ne l’épiait et d’un geste rapide, il en agrippé un et le met à l’abri. Le lendemain de très bonne heure, il retourne sur les lieux, récupère l’âne et le brade au foirail local, moyennant la modique somme de 26 500 FCfa. Le propriétaire de l’animal volé, à la recherche de son âne, l’a retrouvé à Gouye Mbeuth, attelé à une charrette, conduite par un paysan. Croyant être en présence de l’auteur du vol, il le somme de s’arrêter et de s’expliquer. Pour toute réponse, le paysan lui lance avoir acheté l’âne à Macoumba Fall, de surcroît voisin du propriétaire de la bête. Ainsi, les deux hommes se rendent à la brigade de gendarmerie de Keur Momar Sarr. Là, les hommes du commandant Abdoulaye Wade ouvrent une enquête et alpaguent Macoumba Fall.
Entendu, il bat sa coulpe et confesse avoir volé l’âne pour payer les ordonnances de sa femme enceinte et maladive. Il sera mis aux arrêts et placé en garde à vue, avant d’être déferré au parquet de Louga, le 18 août suivant. Attrait, hier, devant le tribunal d’instance de Louga, le prévenu a allégué avoir confondu l’âne avec le sien. « Je reconnais avoir fauté, je demande pardon, mais je ne suis pas un voleur », s'est-il défendu sans convaincre le tribunal qui l’a condamné à 2 ans de prison. Le parquet avait requis l’application de la loi.
(L'Observateur)
Entendu, il bat sa coulpe et confesse avoir volé l’âne pour payer les ordonnances de sa femme enceinte et maladive. Il sera mis aux arrêts et placé en garde à vue, avant d’être déferré au parquet de Louga, le 18 août suivant. Attrait, hier, devant le tribunal d’instance de Louga, le prévenu a allégué avoir confondu l’âne avec le sien. « Je reconnais avoir fauté, je demande pardon, mais je ne suis pas un voleur », s'est-il défendu sans convaincre le tribunal qui l’a condamné à 2 ans de prison. Le parquet avait requis l’application de la loi.
(L'Observateur)