Monsieur Daniel Ono ONDO, Premier Ministre de la République gabonaise,
Monsieur Komi Sélom KLASSOU, Premier Ministre de la République togolaise,
Monsieur Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Premier Ministre du Sénégal,
Madame la Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Monsieur le général de corps d’armée, Chef d’Etat- major général des Armées,
Monsieur le général de division, Haut Commandant de le Gendarmerie Nationale et Directeur de la Justice Militaire,
Messieurs les officiers généraux,
Officiers,
Sous – officiers, militaires du rang,
Personnels civils des Forces Armées,
Mesdames, Messieurs
C’est toujours avec fierté et émotion que je préside la journée que la Nation a dédiée aux Forces Armées, notre efficace instrument de défense et de diplomatie.
Ce cérémonial reste un des temps forts de la vie de notre pays ; il est un moment de communication directe du Chef Suprême des Armées à l’endroit des personnels dont le Sénégal est fier du professionnalisme et du total dévouement à la mission.
Je salue vos drapeaux et étendards, symboliques de la force des traditions des unités ; celles-ci sont sources d’esprit de corps, et donc de cohésion sans laquelle, point de victoire.
Je m’incline devant la mémoire des morts, tout en présentant aux familles les condoléances et la solidarité du peuple tout entier.
Ma compassion aux blessés, à qui je souhaite un prompt rétablissement.
Les décorations auxquelles je viens de procéder, sont illustratives de notre reconnaissance à l’endroit de ces grands citoyens qui, dans l’accomplissement du noble devoir, ont contracté des blessures handicapantes, et durablement pour certains.
C’est aussi le sens de la prime servie aux mutilés de guerre.
En effet, même si le militaire donne tout sans rien demander en retour, l’Etat doit quand même lui donner, pour le mettre à l’abri de la précarité.
Il n’en sera que plus efficace.
Je rends hommage aux hommes et aux femmes engagés en opérations, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire, dans une ambiance de risques et de privations.
Ces hommages vont également aux anciens, sans lesquels, l’Armée d’aujourd’hui ne serait pas. Ils ont su bâtir et enraciner cette tradition de discipline et de patriotisme, qui rassurent tant les Sénégalais.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang,
Votre engagement pour la sécurisation du sanctuaire national est remarquable, tout comme votre contribution dans le rayonnement international du pays.
En atteste, la consécration du Sénégal à travers deux grands événements.
En effet, notre pays, sixième contributeur en troupes au sein des Nations Unies, vient d’être triomphalement élu comme membre du Conseil de Sécurité.
Cet organe a créé la médaille Capitaine Mbaye DIAGNE, pour récompenser des actes exceptionnels de bravoure dans les missions de paix.
Il n’est pas courant de trouver dans l’histoire militaire une médaille qui porte le nom d’une personne.
Ainsi, notre compatriote, officier d’élite au courage hors du commun, déjà entré dans le panthéon national, devient héros mondial.
La nation saura immortaliser sa mémoire. Que sa famille trouve ici les hommages de la République.
Mais, que ces succès ne nous installent point dans un optimisme béat, nous disant que cela n’arrive qu’aux autres.
Notre monde est devenu si trouble, mis en danger par divers périls.
C’est dire combien le choix du thème de cette année ‘’Les Forces Armées face aux défis sécuritaires‘’, est pertinent.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang, Mesdames et Messieurs,
Depuis la fin de la guerre froide, la géostratégie mondiale devient chaque jour plus complexe et plus compliquée pour les spécialistes des questions de défense.
La paix et la sécurité sont remises en cause par des menaces nombreuses et multiformes parmi lesquelles l’on peut citer : les pirateries, les trafics d’armes, de drogue, d’êtres humains, la criminalité transfrontalière.
Ces forces hostiles se caractérisent par leur atomisation et leur décentralisation-autonomie.
Ce qui rend leur contrôle bien difficile.
Mais la menace la plus aiguë reste assurément le terrorisme, jihadiste plus particulièrement ; ces forces obscurantistes mènent contre le monde libre une véritable guerre totale, au sens militaire du terme.
En effet, elles tuent, mutilent, détruisent ou paralysent les appareils de production.
Pire, ayant à l’évidence lu le grand stratège Chinois Sun Tzu, elles s’attaquent à l’essence même de notre être, à la substance de la société : la culture et les traditions.
Cette acculturation casse ce liant entre les citoyens mais aussi entre le peuple et ses dirigeants.
La discorde en est ainsi semée.
Cette mort de l’âme est plus dévastatrice que la mort physique.
Face à cette situation, nous devons nous organiser, pour mener cette guerre, qui est juste, car elle est celle du Bien contre le mal, celle de la liberté contre la tyrannie.
Mais cette guerre n’est pas uniquement celle des militaires ; elle doit être avant tout prise en compte par la population qui doit rester vigilante et alerte.
Sans verser dans la paranoïa, une culture sécuritaire est nécessaire, pour une meilleure collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité.
La surprise est la pire des maux dans ce domaine.
C’est pourquoi, j’instruis le Commandement à développer un système de renseignement performant, capable même de savoir ce que l’ennemi va penser.
Il nous faut inscrire notre démarche dans l’anticipation, plutôt que dans la réaction.
A ce titre, nous ferons nôtres ces principes de guerre fondamentaux : l’Initiative et la Liberté d’Action. L’épée plutôt que le bouclier !
Il devient plus que jamais indispensable d’adapter la formation aux modes d’action adverses.
A ce titre, j’encourage la poursuite de la formation des forces spéciales, en leur dotant des équipements les plus modernes et en les mettant dans de meilleures conditions d’existence.
Ces types d’unités, du fait de leur souplesse d’emploi et de leur capacité à agir dans la profondeur, sont nécessaires dans le combat décentralisé.
Pour ma part, garant de la Sécurité Nationale, j’entends mettre à la disposition des Forces Armées les moyens nécessaires, pour remplir ses missions avec chaque jour plus d’efficacité.
C’est pourquoi, le plan d’équipement des unités déjà engagé va se poursuivre, tout comme l’amélioration des conditions de vie des personnels.
Le cadre de vie est pris en compte, avec l’élaboration d’un programme de réfection-reconstruction des casernes.
Je demande au Commandement de me faire parvenir les propositions.
Le noble métier des Armes doit continuer à susciter des vocations auprès de la jeunesse, comme c’est le cas pour les élèves-officiers qui viennent de prêter serment.
Promotion ‘’Centenaire des Tirailleurs sénégalais de la Guerre de 1914’’ de l’Ecole Nationale des Officiers d’Active ; Promotion ‘’Feu Colonel Bamalick NDIOUR’’ de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie ; Promotion ‘’Feu Médecin Colonel Moctar Khayar GOUMBALA’’ de l’Ecole Militaire de Santé. Vous venez de prêter serment devant la Nation. Ce geste sacré, ne saurait être vécu comme un simple rituel déclamatoire.
Faites-vous le sacerdoce d’incarner toutes les hautes valeurs qui s’attachent à la carrière que vous avez choisie.
Acceptez-en toutes les servitudes.
Partout où vous serez, prenez exemple sur l’esprit de sacrifice de vos parrains, et du Capitaine Mbaye DIAGNE.
Quant à vous élèves-officiers de l’Ecole Militaire de Santé, votre état de militaires-médecins devra demain vous prédisposer à davantage de disponibilité et de générosité.
Restez fidèle à l’humanisme qui s’attache à la médecine.
Ainsi, vous vous éloignerez de cette abomination, qui est de n’avoir que des rapports mercantiles avec le malade.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang,
La nation fière de vous et rassurée par votre engagement de tous les instants, vous renouvelle sa confiance.
Je demeure convaincu qu’il ne peut y avoir de développement sans sécurité.
C’est pourquoi je vous exhorte à continuer à incarner toutes les vertus contenues dans votre devise ‘’ON NOUS TUE, ON NE NOUS DESHONORE PAS’’ pour que le Sénégal reste toujours debout, prospère et rayonnant.
Je vous remercie de votre attention.
Monsieur Komi Sélom KLASSOU, Premier Ministre de la République togolaise,
Monsieur Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Premier Ministre du Sénégal,
Madame la Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Monsieur le général de corps d’armée, Chef d’Etat- major général des Armées,
Monsieur le général de division, Haut Commandant de le Gendarmerie Nationale et Directeur de la Justice Militaire,
Messieurs les officiers généraux,
Officiers,
Sous – officiers, militaires du rang,
Personnels civils des Forces Armées,
Mesdames, Messieurs
C’est toujours avec fierté et émotion que je préside la journée que la Nation a dédiée aux Forces Armées, notre efficace instrument de défense et de diplomatie.
Ce cérémonial reste un des temps forts de la vie de notre pays ; il est un moment de communication directe du Chef Suprême des Armées à l’endroit des personnels dont le Sénégal est fier du professionnalisme et du total dévouement à la mission.
Je salue vos drapeaux et étendards, symboliques de la force des traditions des unités ; celles-ci sont sources d’esprit de corps, et donc de cohésion sans laquelle, point de victoire.
Je m’incline devant la mémoire des morts, tout en présentant aux familles les condoléances et la solidarité du peuple tout entier.
Ma compassion aux blessés, à qui je souhaite un prompt rétablissement.
Les décorations auxquelles je viens de procéder, sont illustratives de notre reconnaissance à l’endroit de ces grands citoyens qui, dans l’accomplissement du noble devoir, ont contracté des blessures handicapantes, et durablement pour certains.
C’est aussi le sens de la prime servie aux mutilés de guerre.
En effet, même si le militaire donne tout sans rien demander en retour, l’Etat doit quand même lui donner, pour le mettre à l’abri de la précarité.
Il n’en sera que plus efficace.
Je rends hommage aux hommes et aux femmes engagés en opérations, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire, dans une ambiance de risques et de privations.
Ces hommages vont également aux anciens, sans lesquels, l’Armée d’aujourd’hui ne serait pas. Ils ont su bâtir et enraciner cette tradition de discipline et de patriotisme, qui rassurent tant les Sénégalais.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang,
Votre engagement pour la sécurisation du sanctuaire national est remarquable, tout comme votre contribution dans le rayonnement international du pays.
En atteste, la consécration du Sénégal à travers deux grands événements.
En effet, notre pays, sixième contributeur en troupes au sein des Nations Unies, vient d’être triomphalement élu comme membre du Conseil de Sécurité.
Cet organe a créé la médaille Capitaine Mbaye DIAGNE, pour récompenser des actes exceptionnels de bravoure dans les missions de paix.
Il n’est pas courant de trouver dans l’histoire militaire une médaille qui porte le nom d’une personne.
Ainsi, notre compatriote, officier d’élite au courage hors du commun, déjà entré dans le panthéon national, devient héros mondial.
La nation saura immortaliser sa mémoire. Que sa famille trouve ici les hommages de la République.
Mais, que ces succès ne nous installent point dans un optimisme béat, nous disant que cela n’arrive qu’aux autres.
Notre monde est devenu si trouble, mis en danger par divers périls.
C’est dire combien le choix du thème de cette année ‘’Les Forces Armées face aux défis sécuritaires‘’, est pertinent.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang, Mesdames et Messieurs,
Depuis la fin de la guerre froide, la géostratégie mondiale devient chaque jour plus complexe et plus compliquée pour les spécialistes des questions de défense.
La paix et la sécurité sont remises en cause par des menaces nombreuses et multiformes parmi lesquelles l’on peut citer : les pirateries, les trafics d’armes, de drogue, d’êtres humains, la criminalité transfrontalière.
Ces forces hostiles se caractérisent par leur atomisation et leur décentralisation-autonomie.
Ce qui rend leur contrôle bien difficile.
Mais la menace la plus aiguë reste assurément le terrorisme, jihadiste plus particulièrement ; ces forces obscurantistes mènent contre le monde libre une véritable guerre totale, au sens militaire du terme.
En effet, elles tuent, mutilent, détruisent ou paralysent les appareils de production.
Pire, ayant à l’évidence lu le grand stratège Chinois Sun Tzu, elles s’attaquent à l’essence même de notre être, à la substance de la société : la culture et les traditions.
Cette acculturation casse ce liant entre les citoyens mais aussi entre le peuple et ses dirigeants.
La discorde en est ainsi semée.
Cette mort de l’âme est plus dévastatrice que la mort physique.
Face à cette situation, nous devons nous organiser, pour mener cette guerre, qui est juste, car elle est celle du Bien contre le mal, celle de la liberté contre la tyrannie.
Mais cette guerre n’est pas uniquement celle des militaires ; elle doit être avant tout prise en compte par la population qui doit rester vigilante et alerte.
Sans verser dans la paranoïa, une culture sécuritaire est nécessaire, pour une meilleure collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité.
La surprise est la pire des maux dans ce domaine.
C’est pourquoi, j’instruis le Commandement à développer un système de renseignement performant, capable même de savoir ce que l’ennemi va penser.
Il nous faut inscrire notre démarche dans l’anticipation, plutôt que dans la réaction.
A ce titre, nous ferons nôtres ces principes de guerre fondamentaux : l’Initiative et la Liberté d’Action. L’épée plutôt que le bouclier !
Il devient plus que jamais indispensable d’adapter la formation aux modes d’action adverses.
A ce titre, j’encourage la poursuite de la formation des forces spéciales, en leur dotant des équipements les plus modernes et en les mettant dans de meilleures conditions d’existence.
Ces types d’unités, du fait de leur souplesse d’emploi et de leur capacité à agir dans la profondeur, sont nécessaires dans le combat décentralisé.
Pour ma part, garant de la Sécurité Nationale, j’entends mettre à la disposition des Forces Armées les moyens nécessaires, pour remplir ses missions avec chaque jour plus d’efficacité.
C’est pourquoi, le plan d’équipement des unités déjà engagé va se poursuivre, tout comme l’amélioration des conditions de vie des personnels.
Le cadre de vie est pris en compte, avec l’élaboration d’un programme de réfection-reconstruction des casernes.
Je demande au Commandement de me faire parvenir les propositions.
Le noble métier des Armes doit continuer à susciter des vocations auprès de la jeunesse, comme c’est le cas pour les élèves-officiers qui viennent de prêter serment.
Promotion ‘’Centenaire des Tirailleurs sénégalais de la Guerre de 1914’’ de l’Ecole Nationale des Officiers d’Active ; Promotion ‘’Feu Colonel Bamalick NDIOUR’’ de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie ; Promotion ‘’Feu Médecin Colonel Moctar Khayar GOUMBALA’’ de l’Ecole Militaire de Santé. Vous venez de prêter serment devant la Nation. Ce geste sacré, ne saurait être vécu comme un simple rituel déclamatoire.
Faites-vous le sacerdoce d’incarner toutes les hautes valeurs qui s’attachent à la carrière que vous avez choisie.
Acceptez-en toutes les servitudes.
Partout où vous serez, prenez exemple sur l’esprit de sacrifice de vos parrains, et du Capitaine Mbaye DIAGNE.
Quant à vous élèves-officiers de l’Ecole Militaire de Santé, votre état de militaires-médecins devra demain vous prédisposer à davantage de disponibilité et de générosité.
Restez fidèle à l’humanisme qui s’attache à la médecine.
Ainsi, vous vous éloignerez de cette abomination, qui est de n’avoir que des rapports mercantiles avec le malade.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang,
La nation fière de vous et rassurée par votre engagement de tous les instants, vous renouvelle sa confiance.
Je demeure convaincu qu’il ne peut y avoir de développement sans sécurité.
C’est pourquoi je vous exhorte à continuer à incarner toutes les vertus contenues dans votre devise ‘’ON NOUS TUE, ON NE NOUS DESHONORE PAS’’ pour que le Sénégal reste toujours debout, prospère et rayonnant.
Je vous remercie de votre attention.