Sur le site olympique des Invalides, les applaudissements résonnent en ce jeudi 25 juillet. Lors du tour de classement de l’épreuve féminine de tir à l’arc, la Sud-Coréenne Lim Si-hyeon a frappé un grand coup. Alors que la compétition n’a pas encore véritablement débuté, elle a battu le record du monde en marquant 694 points sur 12 volées de six flèches.
Pendant que tous les médias sud-coréens, venus en nombre pour couvrir ce sport national, se précipitent pour recueillir les déclarations de l’archère asiatique, Fatoumata Sylla se faufile tranquillement vers la sortie. "Quand j’ai vu qu’elle avait battu le record du monde, je me suis dit que c’était incroyable. C’est mérité, car elle a travaillé dur pour cela", réagit l'archère guinéenne avec fair-play.
"J’ai réalisé un rêve"
Pour ses premiers Jeux olympiques, l'athlète africaine s’est classée 61e sur 64 participantes lors du tour de classement. Loin des 694 points de Lim Si-hyeon, elle a engrangé 619 points. Un résultat qui est cependant son meilleur score en compétition internationale. "Cela n’a pas été facile, mais j’ai fait de mon mieux", décrit-elle. "C’est la première fois que je suis aux JO. J’étais un peu crispée, mais j’ai essayé de gérer tout cela."
Il faut dire que le lieu a de quoi impressionner. La compétition de tir à l’arc se déroule sur l’esplanade des Invalides, avec le Dôme d’un côté et le pont Alexandre III de l’autre. "C’est beau et vraiment magnifique", souligne Fatimata Sylla, des étoiles plein les yeux. "Aujourd’hui, j’ai réalisé un rêve que j’avais depuis que j’ai commencé le tir à l’arc il y a huit ans", ajoute-t-elle avec enthousiasme.
Cette belle aventure a débuté en 2015 dans une école de Conakry. Grâce à son professeur d’EPS, la jeune fille découvre le tir à l’arc et tombe amoureuse de la discipline : "C’est un sport qui est très calme et où les athlètes sont concentrés." Très vite, Fatoumata Sylla montre des qualités et commence à participer à des compétitions, d’abord en Afrique, puis au niveau mondial. En 2023, elle finit par intégrer le centre mondial de tir à l’arc à Lausanne, en Suisse, où elle obtient une bourse. "C’était un autre niveau. Je tirais 400 à 500 flèches par jour", raconte-t-elle.
"Elle a beaucoup progressé"
Ses efforts ont payé et lui ont permis de se qualifier pour les Jeux de Paris. Fatoumata Sylla bénéficie aussi des conseils de son entraîneur, le Français Howard Catherine. "On a déjà fait un bon bout de chemin. Elle a beaucoup progressé. Il y a un an et demi, quand on a commencé à travailler ensemble, sa meilleure performance en compétition internationale était de 535. En mai dernier, elle a réussi à battre le record d’Afrique avec 646 points et, aujourd’hui, elle a fait 619 points, ce qui est dans sa moyenne", raconte son coach, qui apprécie "sa persévérance et sa concentration".
Lors du prochain tour, les 32es de finale, qui seront éliminatoires, Fatoumata Sylla sera opposée le 1er août à l’Américaine Casey Kaufhold, l’une des favorites de la compétition. Son entraîneur sait qu’il va être compliqué de rivaliser avec l’une des stars de la discipline, mais pour lui l’essentiel est ailleurs : "Je sais qu’il faudra un petit miracle. Qu’elle gagne ou qu’elle perde, cela ne dépendra pas d’elle, mais si elle montre ce dont elle est capable, elle pourra repartir la tête haute de ces Jeux."
La jeune sportive est aussi bien consciente du gouffre qui la sépare de ces vedettes internationales. "Je ne peux pas dire que je vais devenir championne olympique, mais je veux juste donner le meilleur de moi-même", résume-t-elle. La jeune femme peut toutefois compter sur un élan de sympathie : "Je reçois beaucoup de soutien, pas seulement des Guinéens, mais aussi d’autres pays. Je représente la Guinée, mais aussi toute l’Afrique."
Alors que le tir à l’arc reste un sport confidentiel sur ce continent, elle sait que sa participation aux Jeux est déjà une victoire. Elle espère tracer la voie pour une nouvelle génération d’archers africains : "Je suis devenue un exemple. Je veux montrer aux autres qu’eux aussi, ils peuvent y croire."
Pendant que tous les médias sud-coréens, venus en nombre pour couvrir ce sport national, se précipitent pour recueillir les déclarations de l’archère asiatique, Fatoumata Sylla se faufile tranquillement vers la sortie. "Quand j’ai vu qu’elle avait battu le record du monde, je me suis dit que c’était incroyable. C’est mérité, car elle a travaillé dur pour cela", réagit l'archère guinéenne avec fair-play.
"J’ai réalisé un rêve"
Pour ses premiers Jeux olympiques, l'athlète africaine s’est classée 61e sur 64 participantes lors du tour de classement. Loin des 694 points de Lim Si-hyeon, elle a engrangé 619 points. Un résultat qui est cependant son meilleur score en compétition internationale. "Cela n’a pas été facile, mais j’ai fait de mon mieux", décrit-elle. "C’est la première fois que je suis aux JO. J’étais un peu crispée, mais j’ai essayé de gérer tout cela."
Il faut dire que le lieu a de quoi impressionner. La compétition de tir à l’arc se déroule sur l’esplanade des Invalides, avec le Dôme d’un côté et le pont Alexandre III de l’autre. "C’est beau et vraiment magnifique", souligne Fatimata Sylla, des étoiles plein les yeux. "Aujourd’hui, j’ai réalisé un rêve que j’avais depuis que j’ai commencé le tir à l’arc il y a huit ans", ajoute-t-elle avec enthousiasme.
Cette belle aventure a débuté en 2015 dans une école de Conakry. Grâce à son professeur d’EPS, la jeune fille découvre le tir à l’arc et tombe amoureuse de la discipline : "C’est un sport qui est très calme et où les athlètes sont concentrés." Très vite, Fatoumata Sylla montre des qualités et commence à participer à des compétitions, d’abord en Afrique, puis au niveau mondial. En 2023, elle finit par intégrer le centre mondial de tir à l’arc à Lausanne, en Suisse, où elle obtient une bourse. "C’était un autre niveau. Je tirais 400 à 500 flèches par jour", raconte-t-elle.
"Elle a beaucoup progressé"
Ses efforts ont payé et lui ont permis de se qualifier pour les Jeux de Paris. Fatoumata Sylla bénéficie aussi des conseils de son entraîneur, le Français Howard Catherine. "On a déjà fait un bon bout de chemin. Elle a beaucoup progressé. Il y a un an et demi, quand on a commencé à travailler ensemble, sa meilleure performance en compétition internationale était de 535. En mai dernier, elle a réussi à battre le record d’Afrique avec 646 points et, aujourd’hui, elle a fait 619 points, ce qui est dans sa moyenne", raconte son coach, qui apprécie "sa persévérance et sa concentration".
Lors du prochain tour, les 32es de finale, qui seront éliminatoires, Fatoumata Sylla sera opposée le 1er août à l’Américaine Casey Kaufhold, l’une des favorites de la compétition. Son entraîneur sait qu’il va être compliqué de rivaliser avec l’une des stars de la discipline, mais pour lui l’essentiel est ailleurs : "Je sais qu’il faudra un petit miracle. Qu’elle gagne ou qu’elle perde, cela ne dépendra pas d’elle, mais si elle montre ce dont elle est capable, elle pourra repartir la tête haute de ces Jeux."
La jeune sportive est aussi bien consciente du gouffre qui la sépare de ces vedettes internationales. "Je ne peux pas dire que je vais devenir championne olympique, mais je veux juste donner le meilleur de moi-même", résume-t-elle. La jeune femme peut toutefois compter sur un élan de sympathie : "Je reçois beaucoup de soutien, pas seulement des Guinéens, mais aussi d’autres pays. Je représente la Guinée, mais aussi toute l’Afrique."
Alors que le tir à l’arc reste un sport confidentiel sur ce continent, elle sait que sa participation aux Jeux est déjà une victoire. Elle espère tracer la voie pour une nouvelle génération d’archers africains : "Je suis devenue un exemple. Je veux montrer aux autres qu’eux aussi, ils peuvent y croire."