Condamné en première instance à une peine de 6 mois ferme et d’une amende de 100 000 francs CFA, Barthélémy Dias a interjeté appelpour contester cette sentence. Son procès en appel s’est tenu ce mercredi 7 novembre 2018 au palais de justice de Dakar. Comparaissant libre pour avoir déjà purgé sa peine, Barthélémy Dias a, devant le prétoire, battu en brèche les faits d’outrage à magistrats, appel à un attroupement et discrédit jeté sur une décision de justice, qui lui sont reprochés. Le maire de Mermoz Sacré cœur a demandé à ce que ses propos soient placés dans leur contexte. « Je n’ai cité aucun magistrat es-qualité », a-t-il précisé. Il poursuit : « Je suis poursuivi pour un délit d’ambition présidentielle. On est en train de me mettre dans une situation d’éligibilité. A la veille de chaque élection, je me retrouve devant la barre d’un tribunal. Je peux vous garantir, monsieur le juge, qu’après l’élection présidentielle, vous ne verrez plus nos visages ici parce qu’il n’y aura plus d’enjeux. Je suis présent devant vous pour des raisons exclusivement politiques. Je suis victime d’une dynamique qui consiste à me museler ». Selon Dias, ses propos peuvent être offensants mais il précise qu’il n’est pas le seul à avoir critiqué la justice. Etayant ses propos, il rappelle la sortie du président de l’Union des magistrats du Sénégal Souleymane Teliko invitant les juges à être neutres et la démission du juge Ibrahima Hamidou Dème. « Pourquoi je suis le seul poursuivi au Sénégal pour avoir parlé de la magistrature », s’interroge-t-il. Avant de poursuivre : « J’ai exprimé un sentiment d’amertume et de dégout. J’ai parlé au sens figuré et j’ai caricaturé les magistrats en leur qualifiant de prostitués. La caricature n’est ni interdit par la Constitution encore moins par le Code de procédure pénale ».
« Je Suis Poursuivi Pour Un Délit D’ambition Présidentielle »
Mamadou Ndiaye
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