JUGE POUR VIOL SUIVI DE GROSSESSE / Le professeur de français du cem Joseph corréa relaxé

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 19 Mai 2016 à 12:27 modifié le Jeudi 19 Mai 2016 12:49

C’est un grand ouf de soulagement que le professeur de français du Cem Joseph Felix Corréa, sis à Guédiawaye, a poussé. Jugé, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour les faits de viol suivi de grossesses, Sidy Lamine Dia a été renvoyé des fins de la poursuite sans peine ni dépens


Cette affaire de meours qui a attéri hier à la table du tribunal des flagrants délits de Dakar a défrayé la chronique à Guédiawaye, plus précisément au Cem Joseph Felix Corréa. Cet établissement, situé au fin fond de la banlieue, a été rendu célèbre à cause de cette histoire de viol suivi de grossesse sur une élève.
Au cœur de cette affaire, Sidy Lamine Dia, professeur de profession qui répondait des chefs d’accusation de viol suivi de grossesse. Des inculpations qu’il a, devant le prétoire, battu en touche. A la barre du tribunal, il est revenu sur les faits de l’espèce qui lui ont privé de sa liberté et éloigné des salles de classes depuis un bout de temps. A l’en croire, la victime, Ngoya Faye, était son élève en classe de quatrième.
à cause de l’effectif pléthorique de la classe, il ne l’avait pas remarquée. A la fin de l’année scolaire, alors qu’il profitait de ses vacances, il a reçu la visite d’une des élèves du Cem répondant au pré- nom de Mariama Sarr.
Cette dernière, poursuit le professeur, lui a informé que la mère de Ngoya Faye souhaiterait une assistance pour sa fille qui risquerait de re- prendre la classe pour insuffisance de moyenne. C’est sur ces entrefaites qu’il a remis son numéro de téléphone à Mariama qui, à son tour, l’a donné à la mère
de la victime.
«Dès l’entame de l’année scolaire 2015-2016, Sokhna Lô m’a appelé au téléphone pour me faire part de la situation de sa fille et de ses problèmes familiaux suite à son divorce avec le père de cette dernière. Ayant de la compassion pour elle, je lui ai promis de l’aider juste pour la réconforter tout en sachant que c’était impossible», a déclaré le prévenu. Avant d’ajouter : «La première fois que Ngoya Faye est venue me voir à mon domicile en compagnie de sa petite sœur âgée de 2 ans environ, c’était avec l’autorisation de sa mère. Ce jour-là, elle était de pas- sage pour m’offrir des mangues. Je n’ai jamais eu de relations sexuelles avec la fille.» Cependant, ses déclarations sont diamétralement opposées avec celles de la victime. Cette dernière a insisté et persisté qu’elle a été abusée par son professeur. «M. Dia m’a demandé par un appel téléphonique de passer chez lui avant d’arriver à l’école. Une fois chez lui, il m’a demandé de cou- cher avec lui sinon il allait retenir mes notes de français. Nous sommes restés dans sa chambre où nous avons flirté avant qu’il ne me déshabille et se couche sur moi. Quelques instants après, il s’est levé et m’a remis un mouchoir pour me demander d’essuyer mes parties intimes. J’ai  remarqué un liquide blanchâtre et gluant. Je ne saurais vous dire si ce jour-là il m’a pénétré ou pas», a raconté la victime avouant qu’elle ne sait plus le nombre de fois qu’ils ont entretenu des rapports sexuels. Et de révéler : «J’ai senti que j’étais en état de grossesse car, je ne voyais plus mes règles.» Le maitre des poursuites, estimant que les faits sont constants a requis 5 ans de prison ferme. Là où l’avocat de la défense a plaidé à titre principal la relaxe pure et
simple et, subsidiairement, la relaxe au bénéfice du doute. Rendant sa sentence, le juge a donné gain de cause à la défense en renvoyant le professeur des fins de la poursuite sans peine ni dépens.

Libération
 
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