Babou Ndao «Le Médiateur» vient de publier son ouvrage intitulé «Héros sans médaille». Dans son livre, il partage avec le lecteur les soubresauts, péripéties et hauts faits d’armes d’une carrière longue de 30 ans au sein des douanes Nous vous proposons quelques extraits de l’ouvrage mis à disposition par l'auteur.
incident avec la Première Dame
Le livre relate les situations auxquelles sont confrontés des agents de Douane. Et surtout, lorsqu’ils traitent des importations de hautes personnalités du pays. Il est revenu sur la réception d’un contenaire de Mme Elisabeth Diouf, alors première dame. Contenaire que les gardes de celle-ci ont voulu ouvrir sans fournir aucun papier légal.
«Les conteneurs avaient été déchargés dans le magasin et Mme Diouf était venue elle–même les visiter. Quand les gardes ont voulu ouvrir, je leur ai demandé les documents. Ils n’en avaient pas. Le seul document qui valait à leurs yeux, c’était la première dame. Elle était à quelques mètres et nous regardait. Je me suis avancé vers elle et lui ai expliqué comment cela se passait et, qu’en ouvrant les conteneurs, ils étaient en infraction. Elle me demanda combien de temps cela prendrait pour faire les papiers. Je lui répondis qu’avec elle, ce devrait être à la vitesse de l’éclair», relate l’auteur.
L’avion chargé de lingots d’or
Aussi, dans les feuilles de son ouvrage, M. Ndao parle de la grande corruption à laquelle le douanier est confronté sur le terrain. «J’entrai donc, m’assis sur le siège du pilote et mis la main dessous. J’attrapai le premier lingot et je l’exhibai comme un trophée. Il m’arracha le lingot, le remit à sa place et me dit : ‘‘Ton prix est le mien. Tes gars qui sont dehors n’ont rien compris. On descend calmement de l’avion et tu as plus de cent millions et je peux t’assurer que tu auras ta part sur mes prochains voyages’’. Dehors, le chef de brigade, impressionné, présentait ses excuses en m’appelant. Le Monsieur me regardait dans les yeux pour me convaincre, en me disant que le Monsieur debout dehors était son frère et son comptable qui me donnerait les 150 millions tout de suite. Je m’étais levé du siège et, passant ma tête par-dessus l’épaule du monsieur, j’appelai le chef et lui dis: ‘‘L’or est là. Je l’ai pris’’».
L'éthique et la responsabilité à la Douane
L’auteur n’a pas occulté les problèmes d'éthique notés dans le métier. En effet, il a mis le curseur sur ces pratiques qui gangrènent le métier: «La brigade commerciale, j’y avais fait un stage et c’est là – bas où j’avais été frappé par la collusion entre les Douaniers et la fraude. C’était là – bas que j’avais compris qu’entre ce qu’on nous enseignait à l’école sur l’éthique et la responsabilité, il y’ avait un énorme fossé qui est un système de fraude et d’enrichissement qui avait ses règles bien au – dessus de celles de la législation douanière.» La suite, dans le livre.
Le livre relate les situations auxquelles sont confrontés des agents de Douane. Et surtout, lorsqu’ils traitent des importations de hautes personnalités du pays. Il est revenu sur la réception d’un contenaire de Mme Elisabeth Diouf, alors première dame. Contenaire que les gardes de celle-ci ont voulu ouvrir sans fournir aucun papier légal.
«Les conteneurs avaient été déchargés dans le magasin et Mme Diouf était venue elle–même les visiter. Quand les gardes ont voulu ouvrir, je leur ai demandé les documents. Ils n’en avaient pas. Le seul document qui valait à leurs yeux, c’était la première dame. Elle était à quelques mètres et nous regardait. Je me suis avancé vers elle et lui ai expliqué comment cela se passait et, qu’en ouvrant les conteneurs, ils étaient en infraction. Elle me demanda combien de temps cela prendrait pour faire les papiers. Je lui répondis qu’avec elle, ce devrait être à la vitesse de l’éclair», relate l’auteur.
L’avion chargé de lingots d’or
Aussi, dans les feuilles de son ouvrage, M. Ndao parle de la grande corruption à laquelle le douanier est confronté sur le terrain. «J’entrai donc, m’assis sur le siège du pilote et mis la main dessous. J’attrapai le premier lingot et je l’exhibai comme un trophée. Il m’arracha le lingot, le remit à sa place et me dit : ‘‘Ton prix est le mien. Tes gars qui sont dehors n’ont rien compris. On descend calmement de l’avion et tu as plus de cent millions et je peux t’assurer que tu auras ta part sur mes prochains voyages’’. Dehors, le chef de brigade, impressionné, présentait ses excuses en m’appelant. Le Monsieur me regardait dans les yeux pour me convaincre, en me disant que le Monsieur debout dehors était son frère et son comptable qui me donnerait les 150 millions tout de suite. Je m’étais levé du siège et, passant ma tête par-dessus l’épaule du monsieur, j’appelai le chef et lui dis: ‘‘L’or est là. Je l’ai pris’’».
L'éthique et la responsabilité à la Douane
L’auteur n’a pas occulté les problèmes d'éthique notés dans le métier. En effet, il a mis le curseur sur ces pratiques qui gangrènent le métier: «La brigade commerciale, j’y avais fait un stage et c’est là – bas où j’avais été frappé par la collusion entre les Douaniers et la fraude. C’était là – bas que j’avais compris qu’entre ce qu’on nous enseignait à l’école sur l’éthique et la responsabilité, il y’ avait un énorme fossé qui est un système de fraude et d’enrichissement qui avait ses règles bien au – dessus de celles de la législation douanière.» La suite, dans le livre.