Le Conseil constitutionnel a définitivement clos le chapitre de l'élection présidentielle du 24 février 2019, les sénégalais aussi. Le Président Macky Sall a été réélu avec un score presque trois fois supérieur à celui d'Idrissa Seck. Le Président Macky Sall a eu exactement 2,8 fois plus de voix qu'Idrissa Seck. Le Président Macky a eu 2.555.426 voix tandis qu'Idrissa Seck a eu 899.556 voix. Le Président Macky Sall a gagné 40 départements sur 45.
Idrissa Seck en a gagné 2 sur 45. Il n'y donc guère besoin d'une loupe pour constater la distance abyssale qui sépare le Président Macky Sall de Idrissa Seck. Ce qui aurait honoré Idrissa Seck, c'aurait été de féliciter avec fair-play le Président Macky Sall, librement choisi par la large majorité des électeurs sénégalais. Comme l'avaient fait le Président Abdou Diouf en 2000 ou le Président Abdoulaye Wade en 2012.
Mais l'élégance démocratique et républicaine, ce n'est pas donné à tout le monde. En lieu et place, Idrissa Seck s'est lancé dans une opération de fabrication de faux résultats si grossière qu'il n'a pas osé les porter auprès du Conseil Constitutionnel chargé d'étudier et de vider les recours électoraux. Comme à l'accoutumée, Idrissa Seck se laisse ronger par la rancœur et l'amertume suite à sa bérézina électorale, la nième du genre.
La compétition électorale est terminée, et les sénégalais sont résolument tournés vers l'avenir après s'être exprimés dans les urnes sans ambages, dans le calme et la sérénité. Ce n'est donc pas Idrissa Seck qui réussira à semer le trouble dans les esprits ou à discréditer les institutions de notre pays.
À l'heure où partout en Afrique et dans le monde on salue à nouveau la maturité de notre démocratie, Idrissa Seck tente d'entretenir vainement un pseudo-contentieux électoral alors que sa grande débâcle aux allures de dérouillée est aussi claire que le soleil de midi. Sa place, il la connait, à défaut, on l'y remettra chaque fois que de besoin, tout en ne nous laissant pas distraire par ses gesticulations de mauvais perdant.
Aminata "Mimi" Touré, ancien Premier Ministre