Dakarposte: C’est la surprise, la stupéfaction en Gambie. Alors que l’on donnait l’élection présidentielle jouée d’avance, le candidat de l’opposition a finalement remporté le scrutin. Vos impressions suite à la défaite de Jammeh?
Cheikh Sidya Bayo: Jammeh a pris tout le monde à contre pied, moi le premier. Je le félicite pour son attitude démocratique, qui a aujourd'hui grandi non simplement la Gambie mais surtout l'image de l'Afrique...
Dakarposte: selon vous quelles sont les priorités de l'heure pour la Gambie?
Cheikh Sidya Bayo: Le Pr Barrow devrait maintenir un esprit d'apaisement, de pardon et de réconciliation nationale pour faire prospérer une Gambie qui compte dans le concert des nations...
Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez eu échos des premières tendances favorables à Barrow?
Que la démocratie l'a emporté sur la dictature de Yaya Jammeh, mais j'étais très pessimiste à l'idée d'un tel scenario, mais Dieu le Tout Puissant nous a épargné d'une répression du régime militarisé de Jammeh en propulsant Adama Barrow comme 3 ème Président de la République de Gambie. C'est un soulagement pour tous les Gambiens.
Vous vous êtes de tous temps radicalisé contre le régime de Jammeh. A preuve, vous avez une fois appelé à la sédition. Qu'est ce qui explique cette haine contre Jammeh?
Je n'ai jamais eu de haine contre quiconque, mais Jammeh avait instauré un régime terrible visant à faire disparaitre, emprisonner ou faire assassiner ses plus farouches opposants ou journalistes. Dans ce climat de terreur, la résistance devenait un devoir moral, que j'ai cultivé pendant 2 décennies pour défendre les intérêts de mes compatriotes...
Nos confrères de l'Obs avaient écrit qu'à l'origine de votre engagement politique, un drame dont vous avez été témoin en 2002, lorsque le cortège de Jammeh heurtait une femme qui eut la gorge tranchée quand vous avez essayé de voler à son secours. Elle s'appelait Aminata Diallo, une mère de 9 enfants qui s'était confié à vous en ces termes. "Je ne te connais pas, je te confie mes enfants, Dieu guide tes pas, ne laisse pas cette histoire tomber". Des mots qui aurez provoqué le déclic chez vous à telle enseigne que vous avez promit depuis lors, d'entretenir les enfants de Aminata Diallo en leur envoyant 300 euros (195 000F Cfa) mensuels...Vous confirmez?
Oui c'est vrai...
Qu'avez-vous éprouvé lorsque vous avez été expulsé du Sénégal par les autorités?
Cela a été un chapitre douloureux dans mon combat politique contre Jammeh . Mais, je n'en veux pas aux autorités Sénégalaises néanmoins l'histoire m'a donné raison, ce régime devait cesser d'exister car il opprimait les Gambiens, et l'usage de la force peut devenir une réalité contre une dictature comme celle de Jammeh...
Revenez un peu sur le film de votre expulsion. Que s'est-il passé exactement?
Je ne veux plus parler de cela, c'est du passé
Juste, pour la gouverne de nos lecteurs, ceux-là qui n'ont pas suivi cette affaire qui avait fait les choux gras des médias...
Je vous le répète, c'est du passe, ils iront voir dans les archives du net pour connaitre le fond de cette histoire. Merci a vous...
Vous comptez quitter la France où vous vivez en exil depuis votre expulsion pour rentrer enfin en Gambie?
Je suis déjà en Gambie
Ah bon, depuis quand?
Depuis un certain temps. Excusez-moi mais je vais devoir arrêter cette interview.Nous en étions sur une question, juste une réaction après la victoire historique de l'opposition et je vous ai finalement accordé une interview pour la bonne et simple raison que c'est un moment de bonheur.
Svp juste deux dernières questions M Bayo! Pour en revenir un peu aux priorités du nouvel homme fort de la Gambie, en temps normal, Yahya Jammeh aurait dû faire face à Ousainu Darboe, son opposant le plus virulent qui a échoué à trois reprises à le battre par les urnes.
Mais l'opposant purge depuis juillet dernier avec d'autres camarades, une peine de 3 ans de prison pour avoir participé à une manifestation non autorisée réclamant la dépouille Ebrima Solo Krummah, cadre de l'UDP décédé dans les geôles gambiennes. Ne pensez-vous qu'il urge de libérer Ousainou Darboe?
Darboe sera libéré dans les prochains jours, c'est une évidence et la Coalition l'a promit pendant la campagne présidentielle...
Le Président Barrow a promis de mettre sur pied un gouvernement de transition. Il entend recourir à tous les fils, entre autres "têts biens faites" Gambiennes qui avaient fui à cause du régime Jammeh. Qu'en pensez-vous? Répondrez-vous à son appel s'il vous sollicite?
Oui, nous avons besoin d'unir toute notre matière grise pour réconcilier toutes les sensibilités socio- ethnique de notre chère patrie. Et, évidemment je suis au service du Président Barrow, s'il me sollicite
Cette question me brûle les lèvres: comment avez vous fait pour renter en Gambie sans éveiller le moindre soupçon de Jammeh et de son régime particulièrement ses fameux services secrets...
J'ai bénéficié de complicités désireux de mettre fin a la tyrannie de Yaya Jammeh, qui resteront confidentiels pour préserver leurs intégrités physiques...
Il nous revient que vous êtres très riche. D'où tirez-vous vos revenus? Que faites-vous comme job?
Je ne suis pas riche mais je possède plusieurs sociétés à Paris et a Banjul, me permettant de vivre confortablement
Cheikh Sidya Bayo: Jammeh a pris tout le monde à contre pied, moi le premier. Je le félicite pour son attitude démocratique, qui a aujourd'hui grandi non simplement la Gambie mais surtout l'image de l'Afrique...
Dakarposte: selon vous quelles sont les priorités de l'heure pour la Gambie?
Cheikh Sidya Bayo: Le Pr Barrow devrait maintenir un esprit d'apaisement, de pardon et de réconciliation nationale pour faire prospérer une Gambie qui compte dans le concert des nations...
Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez eu échos des premières tendances favorables à Barrow?
Que la démocratie l'a emporté sur la dictature de Yaya Jammeh, mais j'étais très pessimiste à l'idée d'un tel scenario, mais Dieu le Tout Puissant nous a épargné d'une répression du régime militarisé de Jammeh en propulsant Adama Barrow comme 3 ème Président de la République de Gambie. C'est un soulagement pour tous les Gambiens.
Vous vous êtes de tous temps radicalisé contre le régime de Jammeh. A preuve, vous avez une fois appelé à la sédition. Qu'est ce qui explique cette haine contre Jammeh?
Je n'ai jamais eu de haine contre quiconque, mais Jammeh avait instauré un régime terrible visant à faire disparaitre, emprisonner ou faire assassiner ses plus farouches opposants ou journalistes. Dans ce climat de terreur, la résistance devenait un devoir moral, que j'ai cultivé pendant 2 décennies pour défendre les intérêts de mes compatriotes...
Nos confrères de l'Obs avaient écrit qu'à l'origine de votre engagement politique, un drame dont vous avez été témoin en 2002, lorsque le cortège de Jammeh heurtait une femme qui eut la gorge tranchée quand vous avez essayé de voler à son secours. Elle s'appelait Aminata Diallo, une mère de 9 enfants qui s'était confié à vous en ces termes. "Je ne te connais pas, je te confie mes enfants, Dieu guide tes pas, ne laisse pas cette histoire tomber". Des mots qui aurez provoqué le déclic chez vous à telle enseigne que vous avez promit depuis lors, d'entretenir les enfants de Aminata Diallo en leur envoyant 300 euros (195 000F Cfa) mensuels...Vous confirmez?
Oui c'est vrai...
Qu'avez-vous éprouvé lorsque vous avez été expulsé du Sénégal par les autorités?
Cela a été un chapitre douloureux dans mon combat politique contre Jammeh . Mais, je n'en veux pas aux autorités Sénégalaises néanmoins l'histoire m'a donné raison, ce régime devait cesser d'exister car il opprimait les Gambiens, et l'usage de la force peut devenir une réalité contre une dictature comme celle de Jammeh...
Revenez un peu sur le film de votre expulsion. Que s'est-il passé exactement?
Je ne veux plus parler de cela, c'est du passé
Juste, pour la gouverne de nos lecteurs, ceux-là qui n'ont pas suivi cette affaire qui avait fait les choux gras des médias...
Je vous le répète, c'est du passe, ils iront voir dans les archives du net pour connaitre le fond de cette histoire. Merci a vous...
Vous comptez quitter la France où vous vivez en exil depuis votre expulsion pour rentrer enfin en Gambie?
Je suis déjà en Gambie
Ah bon, depuis quand?
Depuis un certain temps. Excusez-moi mais je vais devoir arrêter cette interview.Nous en étions sur une question, juste une réaction après la victoire historique de l'opposition et je vous ai finalement accordé une interview pour la bonne et simple raison que c'est un moment de bonheur.
Svp juste deux dernières questions M Bayo! Pour en revenir un peu aux priorités du nouvel homme fort de la Gambie, en temps normal, Yahya Jammeh aurait dû faire face à Ousainu Darboe, son opposant le plus virulent qui a échoué à trois reprises à le battre par les urnes.
Mais l'opposant purge depuis juillet dernier avec d'autres camarades, une peine de 3 ans de prison pour avoir participé à une manifestation non autorisée réclamant la dépouille Ebrima Solo Krummah, cadre de l'UDP décédé dans les geôles gambiennes. Ne pensez-vous qu'il urge de libérer Ousainou Darboe?
Darboe sera libéré dans les prochains jours, c'est une évidence et la Coalition l'a promit pendant la campagne présidentielle...
Le Président Barrow a promis de mettre sur pied un gouvernement de transition. Il entend recourir à tous les fils, entre autres "têts biens faites" Gambiennes qui avaient fui à cause du régime Jammeh. Qu'en pensez-vous? Répondrez-vous à son appel s'il vous sollicite?
Oui, nous avons besoin d'unir toute notre matière grise pour réconcilier toutes les sensibilités socio- ethnique de notre chère patrie. Et, évidemment je suis au service du Président Barrow, s'il me sollicite
Cette question me brûle les lèvres: comment avez vous fait pour renter en Gambie sans éveiller le moindre soupçon de Jammeh et de son régime particulièrement ses fameux services secrets...
J'ai bénéficié de complicités désireux de mettre fin a la tyrannie de Yaya Jammeh, qui resteront confidentiels pour préserver leurs intégrités physiques...
Il nous revient que vous êtres très riche. D'où tirez-vous vos revenus? Que faites-vous comme job?
Je ne suis pas riche mais je possède plusieurs sociétés à Paris et a Banjul, me permettant de vivre confortablement