«L’Apr est très mal organisée à Ziguinchor»
Le chargé de communication de l’Alliance pour la République (Apr) de Ziguinchor a mis en place un mouvement dénommé «Macky 17-19», à cause du manque d’organisation du parti au pouvoir. Dans cet entretien, Ibrahima Mendy revient sur les productions céréalières et oléagineuses, sur la campagne de commercialisation de l’arachide.
Quelles sont les spéculations céréalières et oléagineuses de l’année 2015 ?
Pour les céréales, nous mettons en exergue le riz qui est très stratégique, puis le mil. Et, pour les oléagineux, nous mettons le focus sur l’arachide. Pour ce qui est de la production agricole, en termes de céréales, il faut retenir qu’il y a un très grand bond. Nous sommes à 2 millions 121 000 tonnes en 2015. Le riz y occupe une place centrale, avec 906 348 tonnes en 2015. En 2014, on tournait autour de 500 000 tonnes. Ce résultat peut être attribué aux efforts de l’Etat, avec les aménagements de la Vallée du fleuve Sénégal et de l’Anambé. Il y a aussi une poussée exceptionnelle au niveau pluvial qui a permis d’aménager dans les zones de la Casamance. Le travail de communication initié par le président de la République sur le «Consommer local» y a aussi contribué. Bref, il faut louer la politique agricole initiée par le Président Sall depuis son accession à la Magistrature suprême, avec le Programme d’accélération de l’agriculture sénégalaise. Depuis 2012, cinq milliards FCfa sont prévus dans le budget pour aider les producteurs. Il y a une croissance soutenue et continue du budget de l’agriculture.
Concernant les oléagineux, la production a été forte, mais la collecte très faible....
Pour l’arachide, nous sommes à 1 million 221 000 tonnes en termes de prévisions en 2015. Mais pour la campagne de sa commercialisation, l’indicateur n’est plus la collecte par les seuls huiliers. La filière arachidière a changé de paramètre ; il y a une révolution totale, plusieurs acteurs intervenant maintenant. Il y a une forte transformation locale de l’arachide. Elle est très développée dans le bassin arachidier. Il y a aussi la consommation locale. Nous avons constaté qu’au niveau du bassin arachidier, de gros producteurs stockent l’arachide, en attente du prix du marché international. Quand les huiliers ont commencé la commercialisation, le prix a flambé. Il y avait un prix plancher de 200 FCfa, le kilogramme, mais qui grimpait jusqu’à 300 voire 350 FCfa. Peut-on obliger ces paysans à vendre leur produit à 200 FCfa, le kilogramme ? Pour moi, un faux débat s’installe autour de la commercialisation de l’arachide. Il faut que les huiliers fassent l’effort de participer à la production, en essayant de mettre en place des contrats avec les producteurs. Parfois, ceux qui crient ne sont pas des producteurs, ce sont des activistes. Je pense qu’un producteur qui a pu vendre son arachide à 350 FCfa le kilogramme, ne dira jamais que la campagne n’était pas bonne. Par contre, il y a des activistes qui n’ont même pas 01 hectare et qui ne vivent que de la spéculation. C’est leur fonds de commerce. Ce sont les vrais producteurs qui m’intéressent.
Peut-on connaître les chiffres de la production finale de l’année 2015 ?
Nous avons les chiffres définitifs, mais nous sommes soumis à une procédure de publication de nos données. Il y a un atelier de validation qui se tient à Paris (14-15 avril 2016 : Ndlr), et c’est seulement après cette rencontre que nous pourrons vous communiquer les chiffres.
Quelles sont les projections agricoles pour l’année 2016 ?
Il est encore très tôt de faire des projections agricoles pour l’année 2016. Parce que pour cela, il faut se baser sur plusieurs variables. Il y a la pluviométrie qui est un élément majeur. On ne pourra se prononcer sur cette question que vers fin juillet début août 2016.
Quelle est la tendance de la courbe de production céréalière des trois dernières années ?
La courbe de production céréalière depuis 2012, est ascendante. Par exemple, pour le riz, on progresse chaque année. Il y a eu une nette progression en ce qui concerne le riz. Nous avons, pour l’année 2012-2013, 469 649 tonnes, en 2013-2014, 483 738 tonnes, en 2014-2015, 559 021 tonnes et en 2015-2016, 906 348 tonnes. Et si cette croissance continue, nous sommes en mesure d’atteindre l’autosuffisance en riz à date échue, 2017. Certains pensent que nous ne pouvons pas le faire, mais ils ont tout faux. Quand on élabore un programme, on prend en compte tous les aléas, y compris ceux qui critiquent.
On assiste souvent à des polémiques sur les chiffres des productions agricoles. N’est-ce pas cela qui amène certains à douter de la quantité réelle de production agricole ?
Les chiffres du secteur agricole proviennent de la Direction de l’analyse, des prévisions statistiques agricoles (Dapsa). C’est la seule structure habilitée à se prononcer sur les statistiques agricoles. Toute autre donnée qui vient d’ailleurs n’engage que son auteur. Les statistiques de la Dapsa suivent tout un processus, avant d’arriver à l’Agence nationale des statistiques et de la démographie (Ansd). C’est la Dapsa qui transmet les données statistiques à l’Ansd. Toute personne ou structure qui prend l’engagement de donner des chiffres concernant la production agricole n’engage que sa responsabilité. Ce sont des experts indépendants qui passent en revue tous les chiffres avant leur validation. Les seuls chiffres officiels sur la production agricole proviennent de la Dapsa.
Responsable politique de l’Apr à Ziguinchor, vous avez mis en place un mouvement dénommé «Macky 17-19», pourquoi ?
Je suis de ceux qui ont implanté l’Alliance pour la République (Apr) à Ziguinchor. J’ai été de tous les combats. Depuis 2012, j’ai vécu le fonctionnement du parti à Ziguinchor. Mais à un certain moment, j’ai réfléchi, analysé tout ce qui s’y passait et estimé que le parti y est très mal organisé. Je suis d’avis que l’organisation actuelle de notre formation politique ne pourra jamais permettre d’inverser les tendances pour faire tomber Abdoulaye Baldé. Je reste un militant de l’Apr, mais j’ai décidé de mettre en place ce Mouvement dénommé «Macky 17-19» qui me servira de cadre d’expression et de mise en place de stratégies politiques pour la massification du parti. Quand j’ai analysé les données, j’ai réalisé qu’il n’y a qu’un écart de 61 voix. Il y a un problème de stratégie politique. Avec ce que Ziguinchor compte comme personnalités au sommet de l’Etat, on ne devrait pas avoir de problème pour massifier le parti. Le Mouvement que je dirige va montrer une autre façon de faire la politique. Ce n’est pas un Mouvement contre qui que ce soit. Il s’agit d’aider le président de la République à se faire réélire. D’abord, il s’agit de l’aider à consolider une majorité à l’Assemblée nationale aux Législatives de 2017. L’organisation du parti à Ziguinchor ne nous permettra pas de gagner. Il faut changer son mode de fonctionnement.
Benoît Sambou est le leader de l’Apr à Ziguinchor. Avez-vous pris langue avec lui, avant de mettre en place votre mouvement ?
Nous sommes en politique. On n’attend pas d’autorisation de personne. Je n’ai jamais été le protégé de Benoît Sambou. Mais j’ai toujours travaillé avec lui en parfaite intelligence. Nous avons de très bonnes relations. Je demeure dans l’équipe de l’Apr. Tous ceux qui épousent mes idées peuvent se joindre à nous.
Source Observateur
Le chargé de communication de l’Alliance pour la République (Apr) de Ziguinchor a mis en place un mouvement dénommé «Macky 17-19», à cause du manque d’organisation du parti au pouvoir. Dans cet entretien, Ibrahima Mendy revient sur les productions céréalières et oléagineuses, sur la campagne de commercialisation de l’arachide.
Quelles sont les spéculations céréalières et oléagineuses de l’année 2015 ?
Pour les céréales, nous mettons en exergue le riz qui est très stratégique, puis le mil. Et, pour les oléagineux, nous mettons le focus sur l’arachide. Pour ce qui est de la production agricole, en termes de céréales, il faut retenir qu’il y a un très grand bond. Nous sommes à 2 millions 121 000 tonnes en 2015. Le riz y occupe une place centrale, avec 906 348 tonnes en 2015. En 2014, on tournait autour de 500 000 tonnes. Ce résultat peut être attribué aux efforts de l’Etat, avec les aménagements de la Vallée du fleuve Sénégal et de l’Anambé. Il y a aussi une poussée exceptionnelle au niveau pluvial qui a permis d’aménager dans les zones de la Casamance. Le travail de communication initié par le président de la République sur le «Consommer local» y a aussi contribué. Bref, il faut louer la politique agricole initiée par le Président Sall depuis son accession à la Magistrature suprême, avec le Programme d’accélération de l’agriculture sénégalaise. Depuis 2012, cinq milliards FCfa sont prévus dans le budget pour aider les producteurs. Il y a une croissance soutenue et continue du budget de l’agriculture.
Concernant les oléagineux, la production a été forte, mais la collecte très faible....
Pour l’arachide, nous sommes à 1 million 221 000 tonnes en termes de prévisions en 2015. Mais pour la campagne de sa commercialisation, l’indicateur n’est plus la collecte par les seuls huiliers. La filière arachidière a changé de paramètre ; il y a une révolution totale, plusieurs acteurs intervenant maintenant. Il y a une forte transformation locale de l’arachide. Elle est très développée dans le bassin arachidier. Il y a aussi la consommation locale. Nous avons constaté qu’au niveau du bassin arachidier, de gros producteurs stockent l’arachide, en attente du prix du marché international. Quand les huiliers ont commencé la commercialisation, le prix a flambé. Il y avait un prix plancher de 200 FCfa, le kilogramme, mais qui grimpait jusqu’à 300 voire 350 FCfa. Peut-on obliger ces paysans à vendre leur produit à 200 FCfa, le kilogramme ? Pour moi, un faux débat s’installe autour de la commercialisation de l’arachide. Il faut que les huiliers fassent l’effort de participer à la production, en essayant de mettre en place des contrats avec les producteurs. Parfois, ceux qui crient ne sont pas des producteurs, ce sont des activistes. Je pense qu’un producteur qui a pu vendre son arachide à 350 FCfa le kilogramme, ne dira jamais que la campagne n’était pas bonne. Par contre, il y a des activistes qui n’ont même pas 01 hectare et qui ne vivent que de la spéculation. C’est leur fonds de commerce. Ce sont les vrais producteurs qui m’intéressent.
Peut-on connaître les chiffres de la production finale de l’année 2015 ?
Nous avons les chiffres définitifs, mais nous sommes soumis à une procédure de publication de nos données. Il y a un atelier de validation qui se tient à Paris (14-15 avril 2016 : Ndlr), et c’est seulement après cette rencontre que nous pourrons vous communiquer les chiffres.
Quelles sont les projections agricoles pour l’année 2016 ?
Il est encore très tôt de faire des projections agricoles pour l’année 2016. Parce que pour cela, il faut se baser sur plusieurs variables. Il y a la pluviométrie qui est un élément majeur. On ne pourra se prononcer sur cette question que vers fin juillet début août 2016.
Quelle est la tendance de la courbe de production céréalière des trois dernières années ?
La courbe de production céréalière depuis 2012, est ascendante. Par exemple, pour le riz, on progresse chaque année. Il y a eu une nette progression en ce qui concerne le riz. Nous avons, pour l’année 2012-2013, 469 649 tonnes, en 2013-2014, 483 738 tonnes, en 2014-2015, 559 021 tonnes et en 2015-2016, 906 348 tonnes. Et si cette croissance continue, nous sommes en mesure d’atteindre l’autosuffisance en riz à date échue, 2017. Certains pensent que nous ne pouvons pas le faire, mais ils ont tout faux. Quand on élabore un programme, on prend en compte tous les aléas, y compris ceux qui critiquent.
On assiste souvent à des polémiques sur les chiffres des productions agricoles. N’est-ce pas cela qui amène certains à douter de la quantité réelle de production agricole ?
Les chiffres du secteur agricole proviennent de la Direction de l’analyse, des prévisions statistiques agricoles (Dapsa). C’est la seule structure habilitée à se prononcer sur les statistiques agricoles. Toute autre donnée qui vient d’ailleurs n’engage que son auteur. Les statistiques de la Dapsa suivent tout un processus, avant d’arriver à l’Agence nationale des statistiques et de la démographie (Ansd). C’est la Dapsa qui transmet les données statistiques à l’Ansd. Toute personne ou structure qui prend l’engagement de donner des chiffres concernant la production agricole n’engage que sa responsabilité. Ce sont des experts indépendants qui passent en revue tous les chiffres avant leur validation. Les seuls chiffres officiels sur la production agricole proviennent de la Dapsa.
Responsable politique de l’Apr à Ziguinchor, vous avez mis en place un mouvement dénommé «Macky 17-19», pourquoi ?
Je suis de ceux qui ont implanté l’Alliance pour la République (Apr) à Ziguinchor. J’ai été de tous les combats. Depuis 2012, j’ai vécu le fonctionnement du parti à Ziguinchor. Mais à un certain moment, j’ai réfléchi, analysé tout ce qui s’y passait et estimé que le parti y est très mal organisé. Je suis d’avis que l’organisation actuelle de notre formation politique ne pourra jamais permettre d’inverser les tendances pour faire tomber Abdoulaye Baldé. Je reste un militant de l’Apr, mais j’ai décidé de mettre en place ce Mouvement dénommé «Macky 17-19» qui me servira de cadre d’expression et de mise en place de stratégies politiques pour la massification du parti. Quand j’ai analysé les données, j’ai réalisé qu’il n’y a qu’un écart de 61 voix. Il y a un problème de stratégie politique. Avec ce que Ziguinchor compte comme personnalités au sommet de l’Etat, on ne devrait pas avoir de problème pour massifier le parti. Le Mouvement que je dirige va montrer une autre façon de faire la politique. Ce n’est pas un Mouvement contre qui que ce soit. Il s’agit d’aider le président de la République à se faire réélire. D’abord, il s’agit de l’aider à consolider une majorité à l’Assemblée nationale aux Législatives de 2017. L’organisation du parti à Ziguinchor ne nous permettra pas de gagner. Il faut changer son mode de fonctionnement.
Benoît Sambou est le leader de l’Apr à Ziguinchor. Avez-vous pris langue avec lui, avant de mettre en place votre mouvement ?
Nous sommes en politique. On n’attend pas d’autorisation de personne. Je n’ai jamais été le protégé de Benoît Sambou. Mais j’ai toujours travaillé avec lui en parfaite intelligence. Nous avons de très bonnes relations. Je demeure dans l’équipe de l’Apr. Tous ceux qui épousent mes idées peuvent se joindre à nous.
Source Observateur