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Guinée: violences meurtrières malgré l'accord entre enseignants et gouvernement

Rédigé par Dakarposte le Lundi 20 Février 2017 à 21:51 modifié le Lundi 20 Février 2017 - 21:55

Les syndicats ont suspendu leur grève, ce lundi 20 février, suite à la signature d'un accord après 13 jours de négociations. Pourtant de violentes manifestations ont éclaté principalement dans la banlieue de la capitale guinéenne, faisant au moins cinq morts selon le gouvernement, à Cosa, sur l'axe Bambeto - Hamdalaye mais également à Gbessia, près de l'aéroport, Dabondy ou Yimbaya, des zones habituellement calmes.


Après quelques heures de flottement, la cérémonie de signature de l'accord  a finalement eu lieu ce lundi après-midi. « Les résultats qui ont été obtenus peuvent être considérés comme des résultats satisfaisants, salut Aboubacar Sy Savané, secrétaire général du syndicat SLEG. Au terme des travaux, nous pouvons annoncer que la grève que nous avons déclenchée est suspendue. »
Pourtant, à la Bourse du travail, les militants de la base syndicale n'ont pas été consultés en assemblée comme annoncé par leurs représentants. Et pour certains d'entre eux, la grève ne s'arrête pas.
Réouverture des écoles mercredi
Mais le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara a annoncé une réouverture des écoles ce mercredi. C'est d'ailleurs ce que réclamait une partie des manifestants dans les rues ce lundi matin. A l'image de Mamadou Diallo qui a participé à un sitting en face d'un lycée du centre-ville : « Nous sommes pro-éducation. Nous sommes pour les enfants. Les syndicats ce sont ceux qui défendent les enseignants. Leurs problèmes ne nous concernent pas. Tout ce que nous demandons, c'est que nos jeunes frères, nos enfants, nos fils soient dans les classes et que les classes ouvrent maintenant ! »
Après cette action, plusieurs membres de la société civile ont été interpellés. D'autres arrestations ont été constatées en banlieue. Conakry a été lundi « le théâtre de manifestations non déclarées et interdites », marquées par des « actes de violence, de vandalisme », elles « ont malheureusement causé la mort d'au moins cinq personnes » et fait « 30 blessés dont des membres des forces de l'ordre », a indiqué le gouvernement guinéen dans un communiqué publié dans la soirée. Le bilan des morts a été confirmé à l'Agence France-Presse (AFP) par une source jointe à l'hôpital Ignace Deen de Conakry où se trouvent les corps.

rfi

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