En Guinée, majorité et opposition sont tombées d'accord samedi 20 juin pour une annulation de la date des élections locales prévues pour 2016. En revanche, la présidentielle se déroulera comme prévue le 11 octobre prochain.
La décision a été prise en assemblée plénière samedi 20 juin dans l'après-midi. Pour autant, elle n'a pas encore été validée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Le ministre guinéen de la Justice annonce que la date de la présidentielle est en revanche maintenue au 11 octobre prochain. Mais celle des élections communales n'est pas encore décidée ; elle fera l'objet de nouveaux débats en plénière avec l'opposition, discussions qui doivent reprendre lundi 22 juin à 14 h.
« Il y a eu des accords sur un certain nombre de points, notamment l’annulation concernant uniquement les élections communales, explique le ministre de la Justice, Me Cheick Sako. C’est un accord des deux blocs politiques qu’on a acté. Donc, j’ai fait un courrier à la Céni, en [lui] demandant, sans violer la loi, d'accéder à cette demande. On en est là. »
Le ministre guinéen de la Justice a par ailleurs rappelé qu'il n'était pas question de reporter la présidentielle à venir.« La présidentielle, on n’y touche pas. L’élection présidentielle qui est prévue le 11 octobre est maintenue. Et la question de l’annulation porte, uniquement et exclusivement, sur l’élection communale. Donc, j’ai demandé à l’opposition de proposer une date. Je vais avoir des contacts informels avec la Céni, pour que lundi à 14 h, on puisse quand même lever le voile sur ce point de blocage. C'est-à-dire obtenir à la fois l’annulation et fixer une nouvelle date consensuelle. »
Echéance
En attendant, l'opposition réclame toujours que les élections communales soient organisées avant la présidentielle du 11 octobre. « D’après une mission d’évaluation des Nations unies, il est parfaitement possible, à 45 jours, d’organiser cette élection, assure Aboubacar Sylla, le porte-parole de l'opposition joint par RFI. On a encore le temps d’envisager les élections communales ou de trouver toute solution susceptible de garantir à l’élection présidentielle du 11 octobre un minimum de transparence, d’équité et de crédibilité. »
Pour lui, le pouvoir a la main mise sur les responsables politiques au niveau local. « Les élus locaux, [dont le] mandat a expiré depuis décembre 2009, ont été mis en place systématiquement depuis six ans à la place des élus locaux opposés au pouvoir en place, explique-t-il. Et ce sont généralement, soit des activistes du parti au pouvoir, soit des fonctionnaires aux ordres, qui influent sur les votes et qui vont certainement apporter leur touche de fraude à l’élection présidentielle du 11 octobre. »
La décision a été prise en assemblée plénière samedi 20 juin dans l'après-midi. Pour autant, elle n'a pas encore été validée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Le ministre guinéen de la Justice annonce que la date de la présidentielle est en revanche maintenue au 11 octobre prochain. Mais celle des élections communales n'est pas encore décidée ; elle fera l'objet de nouveaux débats en plénière avec l'opposition, discussions qui doivent reprendre lundi 22 juin à 14 h.
« Il y a eu des accords sur un certain nombre de points, notamment l’annulation concernant uniquement les élections communales, explique le ministre de la Justice, Me Cheick Sako. C’est un accord des deux blocs politiques qu’on a acté. Donc, j’ai fait un courrier à la Céni, en [lui] demandant, sans violer la loi, d'accéder à cette demande. On en est là. »
Le ministre guinéen de la Justice a par ailleurs rappelé qu'il n'était pas question de reporter la présidentielle à venir.« La présidentielle, on n’y touche pas. L’élection présidentielle qui est prévue le 11 octobre est maintenue. Et la question de l’annulation porte, uniquement et exclusivement, sur l’élection communale. Donc, j’ai demandé à l’opposition de proposer une date. Je vais avoir des contacts informels avec la Céni, pour que lundi à 14 h, on puisse quand même lever le voile sur ce point de blocage. C'est-à-dire obtenir à la fois l’annulation et fixer une nouvelle date consensuelle. »
Echéance
En attendant, l'opposition réclame toujours que les élections communales soient organisées avant la présidentielle du 11 octobre. « D’après une mission d’évaluation des Nations unies, il est parfaitement possible, à 45 jours, d’organiser cette élection, assure Aboubacar Sylla, le porte-parole de l'opposition joint par RFI. On a encore le temps d’envisager les élections communales ou de trouver toute solution susceptible de garantir à l’élection présidentielle du 11 octobre un minimum de transparence, d’équité et de crédibilité. »
Pour lui, le pouvoir a la main mise sur les responsables politiques au niveau local. « Les élus locaux, [dont le] mandat a expiré depuis décembre 2009, ont été mis en place systématiquement depuis six ans à la place des élus locaux opposés au pouvoir en place, explique-t-il. Et ce sont généralement, soit des activistes du parti au pouvoir, soit des fonctionnaires aux ordres, qui influent sur les votes et qui vont certainement apporter leur touche de fraude à l’élection présidentielle du 11 octobre. »