L'inquiétude se lisait sur tous les visages, ce jeudi 2 janvier, au procès de l'opposant Aliou Bah pour « offense et diffamation » à l'encontre du chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, devant le tribunal de première instance de Kaloum, à Conakry.
Responsable de la communication des femmes du MoDeL, le parti d'Aliou Bah, Kadiatou Barry s'interroge, elle, en particulier, sur la direction qu'est en train de prendre la Guinée : « On vit dans un pays où l'on n’ose plus rien dire, où tout le monde a le droit de tout dire sauf de parler du gouvernement et des tares de l’État. On est donc dans une dictature ! Pendant combien de temps va-t-on continuer ainsi ? » s'exclame-t-elle.
De son côté, Me Houlématou Bah, avocate de la défense, s’en prend aux magistrats qu’elle accuse d’être « en quête d’avantages » pour condamner des innocents. « Je suis écœuré qu’au 21e siècle encore, il y ait des juges qui dansent pour l’État, juste pour profiter de ses avantages, ou pour profiter d’un décret. Les réquisitions du ministère public sont des réquisitions qui font honte à l’État de droit », déclare-t-elle.
« Une déclaration de guerre à la liberté d'expression »
À l'issue des réquisitions du procureur Mohamed Bangoura, Me Antoine Pépé Lamah, qui assure lui aussi la défense d'Aliou Bah, a mis en garde le tribunal au cas où celui-ci serait tenté de suivre le ministère public. « Pour moi, ces réquisitions sont une déclaration de guerre à la liberté d’expression. Si le tribunal les suit, alors il signera sa mort de façon judiciaire », explique-t-il.
Arrêté le 26 décembre dernier à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone alors qu'il était en partance pour Freetown, Aliou Bah est écroué depuis lundi 30 décembre à la prison civile de Conakry.
Rfi
Responsable de la communication des femmes du MoDeL, le parti d'Aliou Bah, Kadiatou Barry s'interroge, elle, en particulier, sur la direction qu'est en train de prendre la Guinée : « On vit dans un pays où l'on n’ose plus rien dire, où tout le monde a le droit de tout dire sauf de parler du gouvernement et des tares de l’État. On est donc dans une dictature ! Pendant combien de temps va-t-on continuer ainsi ? » s'exclame-t-elle.
De son côté, Me Houlématou Bah, avocate de la défense, s’en prend aux magistrats qu’elle accuse d’être « en quête d’avantages » pour condamner des innocents. « Je suis écœuré qu’au 21e siècle encore, il y ait des juges qui dansent pour l’État, juste pour profiter de ses avantages, ou pour profiter d’un décret. Les réquisitions du ministère public sont des réquisitions qui font honte à l’État de droit », déclare-t-elle.
« Une déclaration de guerre à la liberté d'expression »
À l'issue des réquisitions du procureur Mohamed Bangoura, Me Antoine Pépé Lamah, qui assure lui aussi la défense d'Aliou Bah, a mis en garde le tribunal au cas où celui-ci serait tenté de suivre le ministère public. « Pour moi, ces réquisitions sont une déclaration de guerre à la liberté d’expression. Si le tribunal les suit, alors il signera sa mort de façon judiciaire », explique-t-il.
Arrêté le 26 décembre dernier à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone alors qu'il était en partance pour Freetown, Aliou Bah est écroué depuis lundi 30 décembre à la prison civile de Conakry.
Rfi