Un appel de l’opposition à manifester pour protester contre l’insécurité en Guinée a paralysé ce lundi 13 avril la ville de Conakry (plus de 2 millions d’habitants), faisant au moins neuf blessés par balle à la suite d’échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.
L’opposition guinéenne, qui avait appelé à manifester ce lundi pour protester contre l’insécurité en Guinée, a paralysé toute la journée durant la capitale guinéenne et créé un désordre rarement connu dans ce pays. Pour une des rares fois, sinon la première, toutes les cinq communes de Conakry ont répondu à l’appel. Même celle de Kaloum, quartier administratif et des affaires, jadis favorable à tous les régimes qui se sont succédé en Guinée depuis l’indépendance du pays en 1958.
Des barricades ont été érigées tôt le matin sur plusieurs axes reliant le centre-ville des quartiers-dortoirs de la banlieue de Conakry, obligeant de nombreux automobilistes à faire demi-tour. Les forces de l’ordre, massivement déployées sur les grands axes et les points stratégiques de la capitale, ont utilisé la manière forte pour empêcher les militants de l’opposition de se rassembler aux différents points dits de ralliement, notamment aux ronds-points de Bambéto, Hamdallaye, Cosa, aéroport et Matoto d’où ils devraient rallier les communes de Ratoma, Matam et Matoto dans la banlieue de Conakry.
Des dizaines de blessés
Le correspondant de RFI a vu des soldats casqués et munis de matraques se jeter sur un manifestant qu’ils ont terrassé, le rouant de coups de poings, de matraques et de coups de pieds, avant de le jeter dans une camionnette garée non loin de là qui a pris une destination inconnue. Au moins neuf personnes ont été blessées par balle, des dizaines d’autres blessées par les soldats qui ont également investi le siège de l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ancien Premier ministre Sidya Touré à Matam, dispersant les militants en réunion et procédant à l’arrestation de deux responsables du parti.
L’opposant Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition, a indiqué : « nous sommes satisfaits de ce qui s’est passé ce jour et nous demandons à nos militants de garder le cap en restant mobilisés pour mettre fin à cette dictature naissante du régime d’Alpha Condé en Guinée ». « On continuera demain nos marches jusqu’à ce qu’on soit entendu par le pouvoir », a déclaré l’ancien Premier ministre, candidat malheureux au second tour de la présidence de la présidentielle de 2010 face à Alpha Condé.
Côté officiel, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Albert Damantang Camara, a dénoncé ce qu’il appelle « une velléité de l’opposition de saper les institutions de la République et créer un désordre qui ne dit pas son nom ». S’il a confirmé les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, faisant état de trois blessés supposés par arme à feu, il ne donne pas l’origine des tirs. Il mentionne également deux blessés par balles admis aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) de Donka, le principal hôpital de Conakry. En fin d’après-midi, des tirs étaient toujours entendus dans le quartier de Cosa, réputé favorable à l’opposition.
RFI
L’opposition guinéenne, qui avait appelé à manifester ce lundi pour protester contre l’insécurité en Guinée, a paralysé toute la journée durant la capitale guinéenne et créé un désordre rarement connu dans ce pays. Pour une des rares fois, sinon la première, toutes les cinq communes de Conakry ont répondu à l’appel. Même celle de Kaloum, quartier administratif et des affaires, jadis favorable à tous les régimes qui se sont succédé en Guinée depuis l’indépendance du pays en 1958.
Des barricades ont été érigées tôt le matin sur plusieurs axes reliant le centre-ville des quartiers-dortoirs de la banlieue de Conakry, obligeant de nombreux automobilistes à faire demi-tour. Les forces de l’ordre, massivement déployées sur les grands axes et les points stratégiques de la capitale, ont utilisé la manière forte pour empêcher les militants de l’opposition de se rassembler aux différents points dits de ralliement, notamment aux ronds-points de Bambéto, Hamdallaye, Cosa, aéroport et Matoto d’où ils devraient rallier les communes de Ratoma, Matam et Matoto dans la banlieue de Conakry.
Des dizaines de blessés
Le correspondant de RFI a vu des soldats casqués et munis de matraques se jeter sur un manifestant qu’ils ont terrassé, le rouant de coups de poings, de matraques et de coups de pieds, avant de le jeter dans une camionnette garée non loin de là qui a pris une destination inconnue. Au moins neuf personnes ont été blessées par balle, des dizaines d’autres blessées par les soldats qui ont également investi le siège de l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ancien Premier ministre Sidya Touré à Matam, dispersant les militants en réunion et procédant à l’arrestation de deux responsables du parti.
L’opposant Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition, a indiqué : « nous sommes satisfaits de ce qui s’est passé ce jour et nous demandons à nos militants de garder le cap en restant mobilisés pour mettre fin à cette dictature naissante du régime d’Alpha Condé en Guinée ». « On continuera demain nos marches jusqu’à ce qu’on soit entendu par le pouvoir », a déclaré l’ancien Premier ministre, candidat malheureux au second tour de la présidence de la présidentielle de 2010 face à Alpha Condé.
Côté officiel, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Albert Damantang Camara, a dénoncé ce qu’il appelle « une velléité de l’opposition de saper les institutions de la République et créer un désordre qui ne dit pas son nom ». S’il a confirmé les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, faisant état de trois blessés supposés par arme à feu, il ne donne pas l’origine des tirs. Il mentionne également deux blessés par balles admis aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) de Donka, le principal hôpital de Conakry. En fin d’après-midi, des tirs étaient toujours entendus dans le quartier de Cosa, réputé favorable à l’opposition.
RFI