Grands brûlés- Et si l'Etat calquait l'hôpital Saint Louis de Paris?

Rédigé par Dakarposte le Samedi 15 Avril 2017 à 00:00 modifié le Samedi 15 Avril 2017 00:48

L'incendie on ne peut plus regrettable survenu à la traditionnelle retraire spirituelle communément appelée Daaka devrait marquer le point de départ d'une profonde mutation.
Force est de reconnaitre que cette calamité a mis à nu les possibilités d'hospitalisation insuffisantes, particulièrement à Dakar. D'où l'urgence d'ériger de nouvelles infrastructures hospitalières.
En un mot, il est temps que l'Etat construise un centre de grands brûlés doté d'un plateau technique performant avec la clef une technique de soins de pointe : homogreffes, derme artificiel, pansements actifs de dernière génération, mise à jour continue dans les techniques de greffes et de pansements.

A titre illustratif, dakarposte propose au régime marron de s'inspirer du modèle de l'hôpital Saint Louis du pays de Marianne.


Pour ceux qui l'ignorent encore, l'hôpital Saint-Louis situé en plein coeur de Paris, accueille des grands brûlés dans des chambres à la pointe de l'innovation.
Dans cet hôpital, les patients ne sont plus déplacés pour aller au bloc opératoire par exemple car il y a "presque tout" dans la chambre. Un concept inventé par le Pr Mimoun, chef du service des grands brûlés.
Les bâtiments historiques de l'hôpital Saint-Louis fondés par Henri IV au XVIIe siècle font face aujourd'hui à un centre de traitement des grands brûlés, véritable concentré de médecine de pointe au service de patients extrêmement fragiles. "Un grand brûlé est un homme ou une femme, attaché(e) à un nombre important de matériels pour assurer sa survie : ce sont des transfusions, des seringues électriques, un respirateur… des dizaines de machines qui le suivent. Et il ne faut pas que ça s'arrache, il ne faut pas que le patient bouge… le transport en lui-même est donc un risque. Et c'est un risque vital. De plus lorsqu'on va transporter le brûlé dans le couloir, il y a évidemment plus de risques qu'un germe se balade ou aille chez un autre brûlé. Il faut donc essayer d'éviter à tout prix de bouger le patient", explique le Pr Maurice Mimoun, chef de service du centre des grands brûlés.
  Chirurgiens, réanimateurs, infirmiers, aides-soignants… pour éviter de déplacer les grands brûlés, les spécialistes interviennent directement dans les chambres. Car depuis 2012, six d'entre elles sont équipées avec presque tout.
Les chambres de réanimation peuvent se transformer en salle de balnéothérapie ou même en véritable bloc opératoire.
Autre enjeu du traitement des grands brûlés, la lutte contre la contamination invisible qui peut circuler dans l'air de la chambre. Grâce à un plafond soufflant octogonal, les potentielles contaminations sont repoussées vers des grilles d'extraction situées aux quatre coins de la chambre. Une innovation qui a fait l'objet de nombreux essais par modélisations.
Autre caractéristique de ce service : les larges baies vitrées permettent de surveiller l'état des patients en limitant les entrées dans la chambre, ce qui diminue également les risques d'infection.
 
 
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