D'abord, une grue. Ensuite, des bousculades. Au final, plus 1000 morts dont des Sénégalais. La douleur est grande et l’inquiétude des familles, qui n’arrivent pas encore à joindre des proches, immense. C’est dans ce douloureux contexte que les autorités saoudiennes, qui devaient présenter des excuses au monde entier, font preuve d’une insolence qui frise le cynisme. Samedi, le ministre saoudien de la Santé, Khalil Al Falih, a débité une belle connerie en arguant que le drame est du au fait que les pèlerins n’ont pas respecté les consignes de sécurité.
Pire, un responsable du comité central saoudien chargé de l’organisation du pèlerinage a lancé sur Bbc, la bave à la bouche, que les responsables du drames sont les «pèlerins de nationalités africaines», pour ne pas dire les «pèlerins de couleur noire».
Une déclaration bête, abominable et raciste mais encore, une insulte à tous ces pèlerins morts par la seule faute de l’Arabie saoudite dont la gestion du pèlerinage 2015 aura été une calamité. Il faut le dire et l’assumer : ce qui s’est passé à Mina est un génocide.
Ce n’est pas Satan, lapidé à coup de pierres, qui s’est révolté contre ces malheureux pèlerins dont les corps ont été ramassé par des bulldozers. Ce qui s’est passé est le résultat d’une organisation désorganisée. Il n’est pas besoin de faire une enquête pour savoir que si la tragédie de Mouna a eu lieu, ce jeudi, c’est parce que les pèlerins qui quittaient Jamarat ont «croisé», dans une rue large de 10 mètres environ, d’autres qui arrivaient dans le sens inverse. Le drame était dès lors inévitable. Le plus grand service que les autorités saoudiennes peuvent rendre aux familles des victimes est de se taire à défaut de pouvoir tenir un discours responsable et réconfortant.
Cheikh Mbacké Guissé
Pire, un responsable du comité central saoudien chargé de l’organisation du pèlerinage a lancé sur Bbc, la bave à la bouche, que les responsables du drames sont les «pèlerins de nationalités africaines», pour ne pas dire les «pèlerins de couleur noire».
Une déclaration bête, abominable et raciste mais encore, une insulte à tous ces pèlerins morts par la seule faute de l’Arabie saoudite dont la gestion du pèlerinage 2015 aura été une calamité. Il faut le dire et l’assumer : ce qui s’est passé à Mina est un génocide.
Ce n’est pas Satan, lapidé à coup de pierres, qui s’est révolté contre ces malheureux pèlerins dont les corps ont été ramassé par des bulldozers. Ce qui s’est passé est le résultat d’une organisation désorganisée. Il n’est pas besoin de faire une enquête pour savoir que si la tragédie de Mouna a eu lieu, ce jeudi, c’est parce que les pèlerins qui quittaient Jamarat ont «croisé», dans une rue large de 10 mètres environ, d’autres qui arrivaient dans le sens inverse. Le drame était dès lors inévitable. Le plus grand service que les autorités saoudiennes peuvent rendre aux familles des victimes est de se taire à défaut de pouvoir tenir un discours responsable et réconfortant.
Cheikh Mbacké Guissé