C’est désormais officiel depuis hier. Adama Barrow est devenu le nouveau Président de la Gambie. Investi hier à Dakar devant le Premier Ministre Boun Abdallah Dionne, les Ambassadeurs des principaux pays occidentaux et de nombreuses autres personnalités, il est devenu le successeur de Yahya Jammeh à la tête de l’Etat gambien. Mais ce n’est là que sur le papier.
Car, Jammeh a encore les commandes de l’Etat en Gambie. Son mandat ayant été prorogé par le Parlement gambien de trois mois, il se croit investi de la mission de gérer une période de transition en attendant que la Cour suprême de son pays examine son recours. Voilà la situation. Un Etat, deux Présidents. Un président de droit, Adama Barrow, et un Président de fait, Yahya Jammeh.
C’est pour cela d’ailleurs que l’investiture de Barrow a finalement été faite au Sénégal, plus précisément à l’Ambassade de Gambie qui est un prolongement du territoire gambien, diplomatiquement parlant.
Ce qui a permis aux deux Présidents de tenir leurs promesses et de sauver la face. Yahya avait promis que rien ne se passera et que les Gambiens n’ont qu’à vaquer à leurs occupations, et Adama qu’il sera effectivement investi le 19 janvier.
Toutefois, la situation est légèrement favorable à l’ancien Président. Car, nous sommes convaincus que la médiation du Président mauritanien Ould Aziz n’a été que le dilatoire qui a permis à Jammeh de continuer à tenir les rênes du pouvoir.
Dilatoire
Autrement, nous ne pouvons pas comprendre que cette médiation surgisse à la dernière minute pour se passer au moment où le temps était compté pour une intervention. Quoi que puisse dire Aziz, il a sauvé Jammeh d’une intervention militaire imminente et lui a permis d’être encore au pouvoir. C’est cela qui compte pour Jammeh.
Mieux, nous ne comprenons pas non plus que le Sénégal qui sait devoir avoir l’onction des Nations Unies pour une intervention militaire, attende la dernière minute pour le faire.
Une situation qui a permis de relancer les médiations. Car, si l’on en croit lemonde.fr, un Guinéen, beau-frère de Jammeh, serait aussi à Banjul pour une sortie de crise.
Alors, la série va s’arrêter quand ? C’est dire que Jammeh bénéficie d’une brève victoire, la première sur la Cedeao.
Ce qui vrai, c’est que des négociations deviennent obsolètes dès lors que les délais sont expirés. Aziz aurait dû intervenir depuis longtemps. Il ne l’a pas fait, à dessein.
Il s’y ajoute que le projet de résolution aurait pu atterrir sur la table du Conseil de sécurité depuis longtemps, étant entendu que les Nations Unies sont avec la Cedeao.
Pourquoi attendre la veille de l’expiration du mandat de l’ancien Président ?
Les troupes sénégalaises en territoire gambien
Nous avons là un déficit de fermeté et d’anticipation qui nous vaut une situation inédite où le Président est considéré comme un usurpateur et le Président de droit dans une situation inconfortable d’exil.
Car, comment croyez-vous qu’il va exercer sa Présidence ? Il sera dans tous les cas obligé de former un Gouvernement, ce qui mettra de facto en danger tout homme qu’il aura désigné et qui se trouverait actuellement en territoire gambien.
Nous ne pouvons pas ignorer que le Président Sall ne s’est déplacé en personne à l’Ambassade de Gambie au Sénégal. Pis, les autres Chefs d’Etats étaient aux abonnés absents, malgré leurs promesses d’être là.
Pis, il ne dispose ni de budget, ni de la loyauté des forces armées et de sécurité. Pis, il n’est pas encore parmi les Gambiens et se trouve être déconnecté.
Tout pour dire que cette situation ne saurait perdurer. Ou Jammeh accepte de décamper dès maintenant ou les forces armées de la Cedeao devront entrer en action dès maintenant.
A ce propos, Rfi nous informe que les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie et que l’aviation nigériane effectue des vols de reconnaissance au-dessus de la capitale.
C’est manifestement le début de la fin pour Jammeh.
Assane Samb
Car, Jammeh a encore les commandes de l’Etat en Gambie. Son mandat ayant été prorogé par le Parlement gambien de trois mois, il se croit investi de la mission de gérer une période de transition en attendant que la Cour suprême de son pays examine son recours. Voilà la situation. Un Etat, deux Présidents. Un président de droit, Adama Barrow, et un Président de fait, Yahya Jammeh.
C’est pour cela d’ailleurs que l’investiture de Barrow a finalement été faite au Sénégal, plus précisément à l’Ambassade de Gambie qui est un prolongement du territoire gambien, diplomatiquement parlant.
Ce qui a permis aux deux Présidents de tenir leurs promesses et de sauver la face. Yahya avait promis que rien ne se passera et que les Gambiens n’ont qu’à vaquer à leurs occupations, et Adama qu’il sera effectivement investi le 19 janvier.
Toutefois, la situation est légèrement favorable à l’ancien Président. Car, nous sommes convaincus que la médiation du Président mauritanien Ould Aziz n’a été que le dilatoire qui a permis à Jammeh de continuer à tenir les rênes du pouvoir.
Dilatoire
Autrement, nous ne pouvons pas comprendre que cette médiation surgisse à la dernière minute pour se passer au moment où le temps était compté pour une intervention. Quoi que puisse dire Aziz, il a sauvé Jammeh d’une intervention militaire imminente et lui a permis d’être encore au pouvoir. C’est cela qui compte pour Jammeh.
Mieux, nous ne comprenons pas non plus que le Sénégal qui sait devoir avoir l’onction des Nations Unies pour une intervention militaire, attende la dernière minute pour le faire.
Une situation qui a permis de relancer les médiations. Car, si l’on en croit lemonde.fr, un Guinéen, beau-frère de Jammeh, serait aussi à Banjul pour une sortie de crise.
Alors, la série va s’arrêter quand ? C’est dire que Jammeh bénéficie d’une brève victoire, la première sur la Cedeao.
Ce qui vrai, c’est que des négociations deviennent obsolètes dès lors que les délais sont expirés. Aziz aurait dû intervenir depuis longtemps. Il ne l’a pas fait, à dessein.
Il s’y ajoute que le projet de résolution aurait pu atterrir sur la table du Conseil de sécurité depuis longtemps, étant entendu que les Nations Unies sont avec la Cedeao.
Pourquoi attendre la veille de l’expiration du mandat de l’ancien Président ?
Les troupes sénégalaises en territoire gambien
Nous avons là un déficit de fermeté et d’anticipation qui nous vaut une situation inédite où le Président est considéré comme un usurpateur et le Président de droit dans une situation inconfortable d’exil.
Car, comment croyez-vous qu’il va exercer sa Présidence ? Il sera dans tous les cas obligé de former un Gouvernement, ce qui mettra de facto en danger tout homme qu’il aura désigné et qui se trouverait actuellement en territoire gambien.
Nous ne pouvons pas ignorer que le Président Sall ne s’est déplacé en personne à l’Ambassade de Gambie au Sénégal. Pis, les autres Chefs d’Etats étaient aux abonnés absents, malgré leurs promesses d’être là.
Pis, il ne dispose ni de budget, ni de la loyauté des forces armées et de sécurité. Pis, il n’est pas encore parmi les Gambiens et se trouve être déconnecté.
Tout pour dire que cette situation ne saurait perdurer. Ou Jammeh accepte de décamper dès maintenant ou les forces armées de la Cedeao devront entrer en action dès maintenant.
A ce propos, Rfi nous informe que les troupes sénégalaises sont entrées en Gambie et que l’aviation nigériane effectue des vols de reconnaissance au-dessus de la capitale.
C’est manifestement le début de la fin pour Jammeh.
Assane Samb