L'élection présidentielle du 1er décembre en Gambie avait été une réussite totale tant durant la campagne que lors de la proclamation des résultats provisoires qui avait vu le président sortant Yaya Jammeh reconnaître sa défaite.
Cette sortie de celui qui est surnommé le "dictateur" de Kanilaï en direct à la télévision, félicitant son adversaire Adama Barrow président de la très forte coalition de l'opposition, avait déjà placé ce pays au firmament des démocraties africaines.
Mais quelle mouche aura piqué Momar Alieu Njay président de la Commission Électorale Indépendante à signifier au camp du président sortant que les scores annoncés dans un premier temps pouvaient être revus à la baisse car un nouveau décompte avait permis de noter que l'écart s'était rétréci.
Prétexte ne pouvait être meilleur pour permettre au président sortant qui faisait l'objet d'un lynchage médiatique tant en Gambie qu'ailleurs, faisant planer sur sa tête et celles de ses proches des poursuites judiciaires, de contester légalement les résultats tout en exigeant un recomptage des voix ou à défaut l'organisation de nouvelles élections.
Dakarposte. com publie in extenso les deux rapports signés par l'ancien président de la Commission Indépendante, aujourd'hui objet du profond malaise gambien.
N'est il pas temps pour la CEDEAO de se pencher sur les véritables causes de ce virement à 200% du président Jammeh et créer les conditions d'une transition pacifique dans ce pays.