La délégation de la Cedeao composée des Présidents du Libéria, du Ghana, de la Sierra Leone et du Nigéria ont rencontré deux fois hier le Président Jammeh avant de donner rendez-vous pour le 17 décembre prochain, au peuple gambien qui attendait beaucoup de cette rencontre. L’espoir est permis, selon Ellen Johnson Sirleaf qui rendra compte de ces négociations à la conférence des chefs d’Etat le 17 décembre prochain. Le porte-parole de la coalition, Khalifa Salla, lui, se veut prudent.
Rien n’a filtré, hier, des multiples rencontres entre la délégation de la Cedeao, conduite par la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, et les différentes parties. Même si l’espoir est permis, selon la présidente en exercice de la conférence des chefs d’Etat, Ellen Johnson Sirleaf, qui s’est prononcée à la fin des rencontres dans un hôtel quadrillé par les forces de l’ordre. En compagnie de ses homologues de la Sierra Leone, du Ghana et du Nigéria, elle a été laconique. «Nous sommes là pour que le processus de transfert du pouvoir se passe dans la paix», a-t-elle déclaré. A la question de savoir si un accord a été trouvé, la Présidente du Libéria précise qu’ils ne sont pas venus pour «une compromission, mais plutôt pour que la prise de fonction du Président élu, Adama Barrow, se passe dans la tranquillité. Il y a espoir que le transfert du pouvoir se fasse dans la paix», a-t-elle lancé.
Auparavant, la délégation de la Cedeao a rencontré à 14h le Président Yahya Jammeh au Palais de la République. Les échanges avec le chef de l’Etat sortant de la Gambie n’ont duré que 45 minutes, d’après nos sources. Avant que la Présidente Ellen Johnson Sirleaf et sa délégation ne retournent à l’hôtel pour entamer des auditions. D’abord, les quatre chefs d’Etat se sont entretenus avec le Président élu, Adama Barrow, et l’ensemble des membres de sa coalition. Ils ont franchi la porte de la salle où les attendait la délégation de la Cedeao à 16h 24 minutes. Les nombreux journalistes qui faisaient le pied de grue ont vu le Président élu et les membres de la coalition ressortir de la salle à 17h 40. Ensuite ce fut au tour du Président de la Commission électorale indépendante, Aliou Momar Ndiaye, et son vice-président Malé Sall. Pendant une demie heure, le président de la Commission électorale a été entendu sur les résultats de la présidentielle qui sont contestés par Yahya Jammeh. La délégation de la Cedeao a clôturé ses entretiens avec le chef d’Etat major de l’armée gambienne, le Général Ousmane Badji, et l’Inspecteur général de la Police, Yancouba Sonko. A la suite des différentes audiences, la délégation de la Cedeao s’est rendue pour une seconde fois au Palais de la République pour poursuivre les pourparlers avec Yahya Jammeh. Les Présidents du Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone ont pris congé, peu après leur entretien avec le chef de l’Etat sortant. Vraisemblablement, ils n’ont pas pu convaincre Yayah Jammeh.
«Rétablir les relations entre le régime et le Président Barrow afin de faciliter le transfert du pouvoir»
Le Président élu, Adama Barrow, ainsi que le porte-parole de la coalition, Khalifa Salla, n’ont pas voulu entrer dans les détails de leur entretien avec la délégation de la Cedeao. Le président Barrow a juste décliné l’agenda de la délégation de la Cedeao avant de céder la place au porte-parole, Khalifa Salla. Ce dernier a abondé dans le même sens que le leader de la coalition. «On ne peut pas vous donner la teneur de notre rencontre avec la délégation de la Cedeao. Le Président Jammeh a dit ses récriminations.
Nous aussi, nous avons signifié à la présidente Ellen Johnson et sa délégation que nos rapports avec le président Jammeh sont tendus. Au début, nous avions désigné un membre qui était en contact permanent avec un représentant du gouvernement pour faciliter la passation du pouvoir. On s’était fondé sur ces bons rapports pour réfléchir sur une éventuelle libération de personnes arrêtées pour excès de pouvoir par exemple», a confié Khalifa Salla.
KHALIFA SALLA
«La délégation nous a livré quelques informations sur sa rencontre avec Jammeh. Ce qui nous fait espérer, mais… »
La coalition de l’opposition a demandé à la délégation de la Cedeao de rétablir les relations entre le régime et le Président Barrow afin de faciliter le transfert du pouvoir. L’espoir est permis selon Khalifa Salla. «J’ai espoir que Ellen Johnson et sa délégation vont poser de tout leur poids pour que la coalition entre en contact avec le régime en place. La délégation nous a livré quelques informations sur leur rencontre avec Jammeh, ce qui nous fait espérer, mais attendons d’abord que cela soit une réalité. On informera la population dès que ce sera concrétisé», dit-il. A en croire, l’opposant au régime Jammeh, la coalition n’est pas pressée pour prendre le pouvoir.
Elle attend juste que le Président Jammeh termine son mandat le 6 janvier pour prendre son fauteuil. «Vous voyez les soldats dans les rues. Mais, on considère que le Président Jammeh va rester à la tête de l’Etat jusqu’au 6 janvier, donc il peut déployer les soldats où il veut. Le Président Adama Barrow attend la fin du mandat de Jammeh pour prendre le pouvoir. Pour que le transfert du pouvoir se passe dans la paix, la délégation de la Cedeao est là pour harmoniser les positions. On ne veut pas d’histoire lors de la passation du témoin», précise le porte-parole de la coalition.
BREVES
Les avocats paralysent les tribunaux
Le barreau de la Gambie a mis à exécution sa menace de boycotter les cours et tribunaux pour contraindre le président Yahya Jammeh à quitter le pouvoir. Hier, les avocats ont paralysé les tribunaux et obligé les juges à renvoyer tous les procès. Le procès du Directeur de la télévision gambienne qui devait se tenir a été aussi renvoyé faute d’avocats pour plaider.
Par ailleurs, les avocates se sont fendues d’un communiqué hier pour demander au président Yahya Jammeh de transmettre le pouvoir dans la paix. Elles invitent la vice-présidente de la Gambie Dr Aissatou Ndiaye Seydi, la ministre de la Justice , Mama fatma Signaté, la député speaker, Fatou Mbaye et l’ensemble des femmes de l’administration et de la sécurité à demander au président Jammeh de céder le pouvoir au président élu, Adama Barrow.
Locaux de la Commission électorale assiégés
Des soldats ont effectué une descente musclée hier dans les locaux de la Commission électorale indépendante pour interdire l’accès aux travailleurs. Le Président de la Commission, Aliou Momar Ndiaye et les travailleurs de la structure y ont été interdits d’accés. Yahya Jammeh qui est très remonté contre les membres de la commission. Il accuse ces derniers d’avoir participé à sa défaite. Il a donné l’ordre de fermer les locaux de la Commission. C’est la triste fin de mission du président de la ladite commission, Aliou Momar Ndiaye et son équipe.
Des journalistes de Aljazira chassés de la Gambie
Le régime de Jammeh est hostile aux matériels sophistiqués des chaines de télévisions. L’équipe de la chaine de télévision Al Jazira n’a pas reçu l’accréditation pour la couverture de la présidentielle. On lui a refusé le sésame. Finalement, c’est l’équipe de la Mauritanie qui a fait le déplacement pour couvrir les événements postélectoraux. Ils ont commis le pêché de solliciter une interview avec le Président Yaya Jammeh. Les autorités gambiennes ont signifié à l’équipe de la télévision mauritanienne qu’elle n’avait pas d’accréditations. Par conséquent, elle n’a pas le droit d’être en Gambie. Ainsi, elle a été sommée de quitter le pays. Notre confrère rédacteur en chef de la «Rfm» a été également refoulé de la Gambie. Babacar Fall s’est vu refuser l’entrée au pays du boucher de Kanilaï
(L'AS)
Rien n’a filtré, hier, des multiples rencontres entre la délégation de la Cedeao, conduite par la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, et les différentes parties. Même si l’espoir est permis, selon la présidente en exercice de la conférence des chefs d’Etat, Ellen Johnson Sirleaf, qui s’est prononcée à la fin des rencontres dans un hôtel quadrillé par les forces de l’ordre. En compagnie de ses homologues de la Sierra Leone, du Ghana et du Nigéria, elle a été laconique. «Nous sommes là pour que le processus de transfert du pouvoir se passe dans la paix», a-t-elle déclaré. A la question de savoir si un accord a été trouvé, la Présidente du Libéria précise qu’ils ne sont pas venus pour «une compromission, mais plutôt pour que la prise de fonction du Président élu, Adama Barrow, se passe dans la tranquillité. Il y a espoir que le transfert du pouvoir se fasse dans la paix», a-t-elle lancé.
Auparavant, la délégation de la Cedeao a rencontré à 14h le Président Yahya Jammeh au Palais de la République. Les échanges avec le chef de l’Etat sortant de la Gambie n’ont duré que 45 minutes, d’après nos sources. Avant que la Présidente Ellen Johnson Sirleaf et sa délégation ne retournent à l’hôtel pour entamer des auditions. D’abord, les quatre chefs d’Etat se sont entretenus avec le Président élu, Adama Barrow, et l’ensemble des membres de sa coalition. Ils ont franchi la porte de la salle où les attendait la délégation de la Cedeao à 16h 24 minutes. Les nombreux journalistes qui faisaient le pied de grue ont vu le Président élu et les membres de la coalition ressortir de la salle à 17h 40. Ensuite ce fut au tour du Président de la Commission électorale indépendante, Aliou Momar Ndiaye, et son vice-président Malé Sall. Pendant une demie heure, le président de la Commission électorale a été entendu sur les résultats de la présidentielle qui sont contestés par Yahya Jammeh. La délégation de la Cedeao a clôturé ses entretiens avec le chef d’Etat major de l’armée gambienne, le Général Ousmane Badji, et l’Inspecteur général de la Police, Yancouba Sonko. A la suite des différentes audiences, la délégation de la Cedeao s’est rendue pour une seconde fois au Palais de la République pour poursuivre les pourparlers avec Yahya Jammeh. Les Présidents du Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone ont pris congé, peu après leur entretien avec le chef de l’Etat sortant. Vraisemblablement, ils n’ont pas pu convaincre Yayah Jammeh.
«Rétablir les relations entre le régime et le Président Barrow afin de faciliter le transfert du pouvoir»
Le Président élu, Adama Barrow, ainsi que le porte-parole de la coalition, Khalifa Salla, n’ont pas voulu entrer dans les détails de leur entretien avec la délégation de la Cedeao. Le président Barrow a juste décliné l’agenda de la délégation de la Cedeao avant de céder la place au porte-parole, Khalifa Salla. Ce dernier a abondé dans le même sens que le leader de la coalition. «On ne peut pas vous donner la teneur de notre rencontre avec la délégation de la Cedeao. Le Président Jammeh a dit ses récriminations.
Nous aussi, nous avons signifié à la présidente Ellen Johnson et sa délégation que nos rapports avec le président Jammeh sont tendus. Au début, nous avions désigné un membre qui était en contact permanent avec un représentant du gouvernement pour faciliter la passation du pouvoir. On s’était fondé sur ces bons rapports pour réfléchir sur une éventuelle libération de personnes arrêtées pour excès de pouvoir par exemple», a confié Khalifa Salla.
KHALIFA SALLA
«La délégation nous a livré quelques informations sur sa rencontre avec Jammeh. Ce qui nous fait espérer, mais… »
La coalition de l’opposition a demandé à la délégation de la Cedeao de rétablir les relations entre le régime et le Président Barrow afin de faciliter le transfert du pouvoir. L’espoir est permis selon Khalifa Salla. «J’ai espoir que Ellen Johnson et sa délégation vont poser de tout leur poids pour que la coalition entre en contact avec le régime en place. La délégation nous a livré quelques informations sur leur rencontre avec Jammeh, ce qui nous fait espérer, mais attendons d’abord que cela soit une réalité. On informera la population dès que ce sera concrétisé», dit-il. A en croire, l’opposant au régime Jammeh, la coalition n’est pas pressée pour prendre le pouvoir.
Elle attend juste que le Président Jammeh termine son mandat le 6 janvier pour prendre son fauteuil. «Vous voyez les soldats dans les rues. Mais, on considère que le Président Jammeh va rester à la tête de l’Etat jusqu’au 6 janvier, donc il peut déployer les soldats où il veut. Le Président Adama Barrow attend la fin du mandat de Jammeh pour prendre le pouvoir. Pour que le transfert du pouvoir se passe dans la paix, la délégation de la Cedeao est là pour harmoniser les positions. On ne veut pas d’histoire lors de la passation du témoin», précise le porte-parole de la coalition.
BREVES
Les avocats paralysent les tribunaux
Le barreau de la Gambie a mis à exécution sa menace de boycotter les cours et tribunaux pour contraindre le président Yahya Jammeh à quitter le pouvoir. Hier, les avocats ont paralysé les tribunaux et obligé les juges à renvoyer tous les procès. Le procès du Directeur de la télévision gambienne qui devait se tenir a été aussi renvoyé faute d’avocats pour plaider.
Par ailleurs, les avocates se sont fendues d’un communiqué hier pour demander au président Yahya Jammeh de transmettre le pouvoir dans la paix. Elles invitent la vice-présidente de la Gambie Dr Aissatou Ndiaye Seydi, la ministre de la Justice , Mama fatma Signaté, la député speaker, Fatou Mbaye et l’ensemble des femmes de l’administration et de la sécurité à demander au président Jammeh de céder le pouvoir au président élu, Adama Barrow.
Locaux de la Commission électorale assiégés
Des soldats ont effectué une descente musclée hier dans les locaux de la Commission électorale indépendante pour interdire l’accès aux travailleurs. Le Président de la Commission, Aliou Momar Ndiaye et les travailleurs de la structure y ont été interdits d’accés. Yahya Jammeh qui est très remonté contre les membres de la commission. Il accuse ces derniers d’avoir participé à sa défaite. Il a donné l’ordre de fermer les locaux de la Commission. C’est la triste fin de mission du président de la ladite commission, Aliou Momar Ndiaye et son équipe.
Des journalistes de Aljazira chassés de la Gambie
Le régime de Jammeh est hostile aux matériels sophistiqués des chaines de télévisions. L’équipe de la chaine de télévision Al Jazira n’a pas reçu l’accréditation pour la couverture de la présidentielle. On lui a refusé le sésame. Finalement, c’est l’équipe de la Mauritanie qui a fait le déplacement pour couvrir les événements postélectoraux. Ils ont commis le pêché de solliciter une interview avec le Président Yaya Jammeh. Les autorités gambiennes ont signifié à l’équipe de la télévision mauritanienne qu’elle n’avait pas d’accréditations. Par conséquent, elle n’a pas le droit d’être en Gambie. Ainsi, elle a été sommée de quitter le pays. Notre confrère rédacteur en chef de la «Rfm» a été également refoulé de la Gambie. Babacar Fall s’est vu refuser l’entrée au pays du boucher de Kanilaï
(L'AS)