L'homme aurait, selon des sources policières, crié « Allah Akbar » au moment de l'attaque. Il serait d'origine tchétchène, né en Russie, fiché S, ce qui signifie qu'il faisait partie des personnes menaçantes pour la sûreté de l'État. Mohammed M., âgé de 20 ans, était un ancien élève de l'établissement. Il faisait l'objet, selon une source de l'AFP, « d'un suivi actif » de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
« Il était sous écoute et faisait l'objet de surveillances physiques », « depuis cet été » a précisé cette source, ajoutant que « ses conversations téléphoniques n'avaient pas mis en évidence, ces derniers jours, d'éléments permettant d'annoncer un passage à l'acte ».
Son profil s'apparente à « un individu radicalisé dont le potentiel est connu mais qui décide subitement de passer à l'acte, rendant difficile sa neutralisation ».
Le président français Emmanuel Macron s'est rendu en début d'après-midi sur les lieux de l'attaque.
Un enseignant tué et agent du lycée en urgence absolue
L'enseignant tué ce vendredi 13 octobre au lycée Gambetta d'Arras a reçu un coup de couteau à la gorge ainsi que dans le thorax. Parmi les deux blessés figurent un agent du lycée en urgence absolue, atteint de plusieurs coups de couteau, et un autre enseignant. Selon une source proche du dossier, l'agent est « très gravement blessé, entre la vie et la mort ». Aucun lycéen n'a été blessé.
Un enseignant de philosophie pris pour cible par l'assaillant, mais qui a réussi à s'échapper – a indiqué aux médias présents sur place que le jeune homme « cherchait un prof d'histoire ». Des éléments qui rappellent les circonstances de l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, décapité par un jeune homme d'origine tchétchène, le 16 octobre 2020. Le drame s'était déroulé une dizaine de jours après que Samuel Paty a montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.
Extrême radicalisation du frère aîné
Le parquet national antiterroriste a annoncé ce vendredi avoir ouvert une enquête. Le frère de l'assaillant, âgé de 17 ans, a été également arrêté à proximité d'un autre établissement. Et selon une source policière, « plusieurs membres de la famille ont été interpellés pour les besoins de l'enquête ».
À l'été 2019, son frère aîné avait été interpellé par la DGSI dans le cadre d'un projet d'attentat déjoué aux abords de la présidence de la République, puis de faits d'apologie du terrorisme. Il est actuellement en prison après avoir été condamné en avril dernier à cinq ans de prison, pour ne pas avoir dénoncé le projet d'attaque.
L'enquête avait pointé l'« extrême radicalisation » de ce frère aîné. Elle avait également montré qu'en 2016, au cours d'une séquence sur les valeurs de la République, il avait déclaré que l'attentat de Charlie Hebdo avait eu lieu parce que le journal avait « insulté les musulmans ». Cela alors que Mohammed M. était lui-même élève au lycée Gambetta d'Arras à l’époque.
La mère avait « peur pour son fils », « qu’il tourne comme son père »
L'enquête pointait également que la mère de la fratrie disait vivre seule avec ses enfants depuis l'expulsion de son mari, mais les investigations laissaient penser que le père était en réalité revenu en France. Le 5 mars 2021, Mohammed M. avait présenté une requête pour réexaminer sa demande d'asile, jugée irrecevable par l'office de protection des réfugiés, puis son recours avait également été rejeté en août 2022, selon la source au renseignement.
Un ancien élève du lycée Carnot d'Arras appelé Tristan, aujourd'hui âgé de 20 ans, était dans la même classe de seconde que Mohammed M. et appartenait au même groupe d'amis. Il décrit à l'AFP un jeune homme « solaire qui rigolait avec eux ». Boxeur amateur, il avait été renvoyé de son club selon Tristan, qui évoque un « caractère un peu rebelle mais sans rien d'alarmant ».
Selon André, un habitant du quartier d'Arras où vit la famille, Mohammed était un jeune homme « très distant ». Il faisait « tous les jours » du sport dans le quartier, courait et « faisait de la boxe dans le vide, mettait des coups, exactement ceux qu'il a fait dans la vidéo (de l'attaque diffusée sur les réseaux sociaux - NDLR), toujours le même geste ».
Une autre habitante du quartier, qui ne veut pas donner son nom, décrit une famille composée de la mère et de quatre enfants, deux garçons et deux filles et indique que, ces derniers temps, la mère de famille avait « peur pour son fils », peur « qu'il tourne comme son père ».
« Il était sous écoute et faisait l'objet de surveillances physiques », « depuis cet été » a précisé cette source, ajoutant que « ses conversations téléphoniques n'avaient pas mis en évidence, ces derniers jours, d'éléments permettant d'annoncer un passage à l'acte ».
Son profil s'apparente à « un individu radicalisé dont le potentiel est connu mais qui décide subitement de passer à l'acte, rendant difficile sa neutralisation ».
Le président français Emmanuel Macron s'est rendu en début d'après-midi sur les lieux de l'attaque.
Un enseignant tué et agent du lycée en urgence absolue
L'enseignant tué ce vendredi 13 octobre au lycée Gambetta d'Arras a reçu un coup de couteau à la gorge ainsi que dans le thorax. Parmi les deux blessés figurent un agent du lycée en urgence absolue, atteint de plusieurs coups de couteau, et un autre enseignant. Selon une source proche du dossier, l'agent est « très gravement blessé, entre la vie et la mort ». Aucun lycéen n'a été blessé.
Un enseignant de philosophie pris pour cible par l'assaillant, mais qui a réussi à s'échapper – a indiqué aux médias présents sur place que le jeune homme « cherchait un prof d'histoire ». Des éléments qui rappellent les circonstances de l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, décapité par un jeune homme d'origine tchétchène, le 16 octobre 2020. Le drame s'était déroulé une dizaine de jours après que Samuel Paty a montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.
Extrême radicalisation du frère aîné
Le parquet national antiterroriste a annoncé ce vendredi avoir ouvert une enquête. Le frère de l'assaillant, âgé de 17 ans, a été également arrêté à proximité d'un autre établissement. Et selon une source policière, « plusieurs membres de la famille ont été interpellés pour les besoins de l'enquête ».
À l'été 2019, son frère aîné avait été interpellé par la DGSI dans le cadre d'un projet d'attentat déjoué aux abords de la présidence de la République, puis de faits d'apologie du terrorisme. Il est actuellement en prison après avoir été condamné en avril dernier à cinq ans de prison, pour ne pas avoir dénoncé le projet d'attaque.
L'enquête avait pointé l'« extrême radicalisation » de ce frère aîné. Elle avait également montré qu'en 2016, au cours d'une séquence sur les valeurs de la République, il avait déclaré que l'attentat de Charlie Hebdo avait eu lieu parce que le journal avait « insulté les musulmans ». Cela alors que Mohammed M. était lui-même élève au lycée Gambetta d'Arras à l’époque.
La mère avait « peur pour son fils », « qu’il tourne comme son père »
L'enquête pointait également que la mère de la fratrie disait vivre seule avec ses enfants depuis l'expulsion de son mari, mais les investigations laissaient penser que le père était en réalité revenu en France. Le 5 mars 2021, Mohammed M. avait présenté une requête pour réexaminer sa demande d'asile, jugée irrecevable par l'office de protection des réfugiés, puis son recours avait également été rejeté en août 2022, selon la source au renseignement.
Un ancien élève du lycée Carnot d'Arras appelé Tristan, aujourd'hui âgé de 20 ans, était dans la même classe de seconde que Mohammed M. et appartenait au même groupe d'amis. Il décrit à l'AFP un jeune homme « solaire qui rigolait avec eux ». Boxeur amateur, il avait été renvoyé de son club selon Tristan, qui évoque un « caractère un peu rebelle mais sans rien d'alarmant ».
Selon André, un habitant du quartier d'Arras où vit la famille, Mohammed était un jeune homme « très distant ». Il faisait « tous les jours » du sport dans le quartier, courait et « faisait de la boxe dans le vide, mettait des coups, exactement ceux qu'il a fait dans la vidéo (de l'attaque diffusée sur les réseaux sociaux - NDLR), toujours le même geste ».
Une autre habitante du quartier, qui ne veut pas donner son nom, décrit une famille composée de la mère et de quatre enfants, deux garçons et deux filles et indique que, ces derniers temps, la mère de famille avait « peur pour son fils », peur « qu'il tourne comme son père ».