Et d’emblée, Alioune Badara Sy relève que, plus d’un an après leur mise en place, le Fonsis, né de la volonté du Président Macky Sall pour mettre nos réserves de change au service de l’investissement donc de l’emploi et qui sera doté, à terme, de 500 milliards de F Cfa par effet de levier en cash et en actifs d’Etat, le Fongip et la Bnde, qui sont des instruments destinés à financer et accompagner les entreprises, doivent davantage être au cœur du financement de l’économie et écrire leurs «success history». Manque d’articulation d’ensemble ! Absence d’imagination et d’initiative au service de l’entreprise ! Toujours est-il qu’il y a besoin entre ces entités de mieux articuler et mutualiser leurs objectifs et leurs moyens pour soutenir le développement et l’internationalisation de nos Pme.
Selon notre interlocuteur, cela passe par une offre innovante et simplifiée car, le crédit bancaire classique n’est pas toujours la solution durable pour couvrir leur besoin de financement. Cela, poursuit l’Economiste, passe par une simplification des procédures de demandes, une amélioration des procédures de préfinancements, la création de nouveaux produits tels que le Prêt développement export (Pde) pour financer les besoins en fonds de renouvellement et dont les conditions de crédit et de garantie export, en volume, quotité et taux seront alignés sur le meilleur niveau constaté dans les pays de la zone Uemoa.
Pour cet ancien expert de la Banque mondiale, nous devons davantage armer nos entreprises pour aller à la conquête de ce qui doit constituer leur nouveau périmètre de business : à savoir les 370 millions de consommateurs qui constituent la classe moyenne africaine, afin qu’elles nous ramènent les 2 à 3 points qui manquent à notre économie pour entrer dans une dynamique de croissance transformative. Car, note-t-il, si l’Afrique maintient sa trajectoire de croissance actuelle cette middle class va dépenser 1400 milliards de dollars de biens et services en 2020.
www.dakar7.com