C’est ce jeudi que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye doit répondre des accusations de faux écriture publique, usage de faux, falsification de documents administratifs, devant le juge du Tribunal de Grande instance de Dakar, dans le cadre de poursuites engagées par son ex épouse Aminata Diack.
Lors de leur divorce pour incompatibilité d’humeur prononcé le 3 février 2016, à la demande d’Abdoul Mbaye alors qu’il était Premier ministre, les Conseils de Mme Diack avaient fait noter que le certificat de mariage No 002/1982 délivré par le centre d’état civil de l’hôpital Principal avait été modifié en 1994, pour y soustraire frauduleusement la monogamie et la communauté de biens. Ce qui, aux yeux des juges, était illégal puisque de leur avis, « l’article 393 du code de la famille ne prévoit que trois causes de dissolution du régime matrimonial, à savoir le décès, le divorce et la séparation de corps ». Les trois cas de figure ne s’étant jamais présentées, le juge a estimé que le certificat modifié n’avait aucune valeur juridique et contre la volonté de M. Mbaye, qui ne voulait verser que le franc symbolique à celle qui a été son épouse pendant 32 ans, le tribunal concédera à lui octroyer 50 millions de francs.
Mais se sentant humiliée par son ex mari, qui s’est marié plusieurs fois entre temps, Mme Aminata Diack reviendra, pour dénoncer la manipulation de son certificat de mariage par celui qui était encore son époux, et cela à son insu. Le Tribunal, pendant le procès, notera dans le même sens, qu’il y a eu « une substitution frauduleuse du régime de la séparation des biens au régime initial de la communauté de biens ». Selon Abdoul Mbaye, qui s’est prononcé sur cette affaire au cours d’une conférence publique, c’est avec le consentement de son épouse qu’il a fait modifier le document pour y enlever la communauté des biens et la monogamie. Ce qui, au mieux, ne ferait de son ex épouse qu’une complice d’un acte très grave, puni sévèrement par le Code pénal.
Mais à sa décharge, Mme Diack a, elle, présenté le document authentique lors du procès, celui que les juges ont considéré comme recevable. D’autant plus que l’examen du document présenté par Abdoul Mbaye a montré présentait des aspects d’une modification frauduleuse, qui n’a pas été faite par un juge, mais par une main inexperte.
Lors du procès, Mme Diack a accusé son mari d’avoir eu à son endroit un comportement humiliant et d’avoir passé son temps à le tromper avec d’autres femmes. « Monsieur Abdoul M'baye est un homme irrespectueux de sa parole, de ses engagements, de son épouse et de la stabilité de son ménage (...) à travers ses comportements et actes défiant la morale, que ces faits sont constitutifs d’injures de nature à rendre l’existence en commun impossible et d’adultère grave », peut-on lire dans le procès-verbal. Il a été dit par ailleurs que l’ancien Premier ministre était allé jusqu’à reprendre la voiture qu’il avait offerte à sa femme, allant même allé jusqu’à couper les câbles électriques du climatiseur de sa chambre... Pour cela, le Tribunal a prononcé le divorce « aux torts exclusifs du mari ». Au moment du procès, Abdoul Mbaye était encore Premier ministre.
Latyr NDIAYE http://www.senemedia.com/
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Lors de leur divorce pour incompatibilité d’humeur prononcé le 3 février 2016, à la demande d’Abdoul Mbaye alors qu’il était Premier ministre, les Conseils de Mme Diack avaient fait noter que le certificat de mariage No 002/1982 délivré par le centre d’état civil de l’hôpital Principal avait été modifié en 1994, pour y soustraire frauduleusement la monogamie et la communauté de biens. Ce qui, aux yeux des juges, était illégal puisque de leur avis, « l’article 393 du code de la famille ne prévoit que trois causes de dissolution du régime matrimonial, à savoir le décès, le divorce et la séparation de corps ». Les trois cas de figure ne s’étant jamais présentées, le juge a estimé que le certificat modifié n’avait aucune valeur juridique et contre la volonté de M. Mbaye, qui ne voulait verser que le franc symbolique à celle qui a été son épouse pendant 32 ans, le tribunal concédera à lui octroyer 50 millions de francs.
Mais se sentant humiliée par son ex mari, qui s’est marié plusieurs fois entre temps, Mme Aminata Diack reviendra, pour dénoncer la manipulation de son certificat de mariage par celui qui était encore son époux, et cela à son insu. Le Tribunal, pendant le procès, notera dans le même sens, qu’il y a eu « une substitution frauduleuse du régime de la séparation des biens au régime initial de la communauté de biens ». Selon Abdoul Mbaye, qui s’est prononcé sur cette affaire au cours d’une conférence publique, c’est avec le consentement de son épouse qu’il a fait modifier le document pour y enlever la communauté des biens et la monogamie. Ce qui, au mieux, ne ferait de son ex épouse qu’une complice d’un acte très grave, puni sévèrement par le Code pénal.
Mais à sa décharge, Mme Diack a, elle, présenté le document authentique lors du procès, celui que les juges ont considéré comme recevable. D’autant plus que l’examen du document présenté par Abdoul Mbaye a montré présentait des aspects d’une modification frauduleuse, qui n’a pas été faite par un juge, mais par une main inexperte.
Lors du procès, Mme Diack a accusé son mari d’avoir eu à son endroit un comportement humiliant et d’avoir passé son temps à le tromper avec d’autres femmes. « Monsieur Abdoul M'baye est un homme irrespectueux de sa parole, de ses engagements, de son épouse et de la stabilité de son ménage (...) à travers ses comportements et actes défiant la morale, que ces faits sont constitutifs d’injures de nature à rendre l’existence en commun impossible et d’adultère grave », peut-on lire dans le procès-verbal. Il a été dit par ailleurs que l’ancien Premier ministre était allé jusqu’à reprendre la voiture qu’il avait offerte à sa femme, allant même allé jusqu’à couper les câbles électriques du climatiseur de sa chambre... Pour cela, le Tribunal a prononcé le divorce « aux torts exclusifs du mari ». Au moment du procès, Abdoul Mbaye était encore Premier ministre.
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