Le président Macky Sall a subi un harcèlement pour que l’ancien président tchadien, Hissène Habré, en liberté conditionnelle il y a quelques mois, retourne en prison. C’est du moins la conviction de l’ex-première dame du Tchad, Fatime Raymonde Habré, qui s’est exprimée ce dimanche sur le plateau de l’émission «Objection» sur Sud Fm.
D’après Mme Habré, l’esprit de cette mesure a été violé, puisqu’elle visait, comme l’a expliqué le président Macky Sall, à éviter de «mettre en danger inutilement» l’ancien président tchadien.
«Sur 703 détenus qui ont bénéficié d’une liberté conditionnelle sur la base de cette Covid-19, seul le président Habré est retourné en prison», dénonce-t-elle sur les ondes de Sud Fm. Ce qui est dommage dans cette affaire, à l’en croire, c’est que, «quand il (Habré) a eu cette permission, la parole présidentielle (celle de Macky Sall) s’est exprimée dans une interview de France 24 où le président a expliqué que quand la Covid-19 était là, on n’allait pas le mettre en danger inutilement».
Mais ce qu’elle a constaté pour le dénoncer, c’est le harcèlement qu’a subi le président Macky Sall et qui l’a poussé à ramener Habré en prison, en violation de sa décision. «Cette interview sur France 24 a choqué beaucoup de personnes, parce qu’on a vu un harcèlement indécent de la part des journalistes français. Ils voulaient arracher un engagement au président Macky Sall pour que le président Habré retourne en prison», fulmine-t-elle. Avant d’ajouter : «Quand le président Habré sortait de prison, on était à 120 cas de Covid-19. Et quand on l’a ramené en prison deux mois après, on était à 6 524 cas. Donc, vous voyez que la parole présidentielle a été fragilisée par ce harcèlement indécent. Je suis inquiète par sa mise en danger».