Euro-2016 : miraculés, les Bleus l'emportent sur le fil face à la Roumanie

Rédigé par Dakarposte le Samedi 11 Juin 2016 à 12:52 modifié le Samedi 11 Juin 2016 13:02

Malmenés par une solide équipe de Roumanie, les Bleus ont arraché un succès presque inespéré dans les derniers instants de ce match d'ouverture de l'Euro-2016 (2-1). Une victoire qui ne masque toutefois pas certaines carences.


Que ce fut compliqué pour les Bleus... Opposés à une jeune mais solide équipe de Roumanie en ouverture de l'Euro-2016, les hommes de Didier Deschamps ont longtemps pensé devoir se contenter d'un match nul.

Les Français, visiblement tétanisés par l'enjeu, ont fini par faire la différence par l'excellent Dimitri Payet, déjà auteur d'une passe décisive pour Olivier Giroud peu avant l'heure de jeu, et qui a ensuite scellé le sort du match d'une superbe frappe du gauche, dans la dernière minute du temps réglementaire de la rencontre (2-1).


Une victoire qui ne permettra toutefois pas d'oublier facilement les difficultés rencontrés par ces Bleus sur le terrain. D'entrée de jeu, les Français ont d'ailleurs failli être surpris par cette étonnante équipe roumaine. Sur un centre anodin, Stancu, seul dans la surface, a repris à bout portant, obligeant Lloris à une parade réflexe spectaculaire (4e).

Puis, après dix minutes compliquées, les hommes de Didier Deschamps ont retrouvé un peu leurs esprits. Giroud, tout d'abord, a été tout près de reprendre victorieusement un centre de Payet, mais la balle a frôlé le poteau de Tatarusanu (10e).

Domination stérile

Dans la foulée, c'est Griezmann qui s'est illustré sur un très bon centre de Sagna. La reprise du joueur de l'Atletico Madrid a trouvé le montant gauche du gardien roumain (14e).

Puis, après une période de domination globalement stérile - en raison de la petite forme de Pogba et Griezmann, notamment - c'est pourtant ce dernier qui a failli débloquer le compteur de ces Bleus brouillons. Sur un centre en retrait de Payet, le numéro 7 de l'équipe de France a vu de nouveau le cadre se dérober devant sa reprise (36e).

En toute fin de période, face à des Roumains globalement inoffensifs, Giroud a lui aussi eu sa chance. Alerté au point de pénalty sur un énième centre de Payet, sa tête est passée juste au-dessus des buts visiteurs (45e+1).

Au retour des vestiaires, les Bleus sont de nouveau fait montre de leur fébrilité défensive. Sur une superbe ouverture de Stanciu dans la surface de réparation, Stancu a été à deux doigts de punir ces Français sur courant alternatif, mais sa volée a filé directement en sortie de but (47e).

Derrière, les Français ont eu par deux fois l'occasion d'effacer ce difficile début d'Euro-2016, mais Giroud (51e) et surtout Matuidi (56e), tous deux servis parfaitement par Payet, ont vu leurs reprises arrêtées par Tatarusanu.

Payet, le sauveur

Et deux minutes plus tard, c'est encore et toujours l'intenable Payet qui a débloqué la situation. Sur un énième centre, il a servi Giroud au duel avec le portier roumain. Mais cette fois, l'attaquant d'Arsenal s'est imposé, faisant exulter le Stade de France d'une tête rageuse (1-0, 58e).

Mais il était écrit que cette entrée en matière allait être compliquée pour les Bleus. Six minutes plus tard, Evra, très en retard sur une intervention dans les pieds de Stanciu, a concrétisé cette sensation. Fort logiquement, l'arbitre de la rencontre M. Kassai a désigné le pénalty. Une opportunité que Stancu n'a pas manqué, plongeant le Stade de France dans un silence pesant (1-1, 64e).

Conscient de la méforme de ses cadres, Deschamps a fait sortir Griezmann (65e) puis Pogba (76e), mais les entrées en lice de Coman puis de Martial n'ont pas changé la donne.

Puis, comme à chaque fois lors de cette rencontre, la lumière est venue de Payet. Le Réunionnais, dans tous les bons coups, a délivré une merveille de frappe du gauche, qui est venue nettoyer la lucarne de Tatarusanu sous les vivas d'un Stade de France enfin libéré (2-1, 89e). Avant de quitter le terrain quelques minutes plus tard, en larmes devant l'ovation des 80 000 supporters présents.

De quoi sauver aisément une soirée compliquée pour ces Bleus laborieux, qui auront toutefois du travail s'ils veulent prétendre à mieux qu'un statut de faire-valoir face aux cadors du continent. L'essentiel, pour l'heure, a au moins été assuré.
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