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États-Unis: le procès de Donald Trump pour ses actions lors de l'élection de 2020 débutera le 4 mars 2024

Rédigé par Dakarposte le Mardi 29 Août 2023 à 02:27 modifié le Mardi 29 Août 2023 - 02:39

L'ancien président sera jugé à partir du 4 mars 2024 à Washington pour ses tentatives d'inverser le résultat de la présidentielle américaine de 2020. Donald Trump a vivement dénoncé la date fixée pour le début de son procès fédéral, qualifiant cette décision d'"ingérence électorale" dans la présidentielle de 2024.


Ses avocats voulaient un procès en 2026, le procureur spécial dès janvier 2024 : Donald Trump sera finalement jugé à partir du 4 mars 2024 par un tribunal fédéral à Washington pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection de 2020, a annoncé, lundi 28 août, la juge Tanya Chutkan, qui présidera les débats.

Il s'agit potentiellement du plus grave des procès qui attendent l'ancien président américain.

La juge a tranché lors d'une audience entre la proposition du procureur spécial Jack Smith, qui souhaitait que le procès de Donald Trump à Washington débute le 2 janvier 2024, un délai trop court selon elle, et l'échéance lointaine d'avril 2026 réclamée par la défense, l'estimant "bien au-delà de ce qui est nécessaire".

Donald Trump a vivement dénoncé la date fixée pour le début de son procès fédéral, qualifiant cette décision d'"ingérence électorale" dans la présidentielle de 2024. Dans une publication sur son réseau Truth Social, l'ancien président, candidat aux primaires républicaines, a accusé la juge de "détester Trump" et a annoncé qu'il formulerait un recours.



L'avocat de Trump, John Lauro, s'était indigné auparavant avec véhémence contre la proposition de date de l'accusation en janvier. "Vous demandez un procès spectacle, pas un procès rapide", a-t-il dénoncé lors de l'audience.

Si le calendrier proposé par l'accusation était retenu, la lecture de toutes les pièces du dossier équivaudrait à "lire 'Guerre et Paix' de Tolstoï, de bout en bout, 78 fois par jour", jusqu'au début du procès, avait argué la défense.

Désormais inculpé dans quatre affaires au pénal
Mais la juge Chutkan a écarté l'option d'un procès tardif. "Vous n'allez pas avoir deux ans de plus, cette affaire ne sera pas jugée en 2026", a-t-elle déclaré lundi.

La plupart des experts juridiques considéraient le délai de deux ans et demi réclamé par les avocats-conseils de l'ex-président comme exorbitant et s'attendaient à une échéance plus proche des souhaits du procureur.

En outre, la juge a déjà mis en garde Donald Trump contre toute "déclaration incendiaire susceptible de polluer la sélection du jury", qui ne pourrait qu'encourager la magistrate à fixer une date rapprochée pour le procès.

Cela n'a pas empêché le milliardaire républicain d'accuser sans preuves, lundi, le président Joe Biden d'être responsable de ses inculpations, qualifiant à nouveau le dirigeant démocrate de "crapule". Les deux hommes pourraient une nouvelle fois être opposés lors de la présidentielle de novembre 2024.

La décision de la juge Chutkan devrait peser lourd sur le destin électoral de Donald Trump, désormais inculpé dans quatre affaires au pénal.

Quelle influence de ces procès sur les primaires républicaines ?
Le septuagénaire est à la fois accusé à New York de paiements suspects à une ancienne actrice de films X, de gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche – une affaire jugée en Floride – et de pressions électorales en Géorgie lors du scrutin de 2020.

C'est cette dernière affaire, dans cet État du sud-est du pays, qui lui a valu sa prise de photo d'identité judiciaire, un cliché déjà historique, la semaine dernière.

Les dates des procès ont déjà été fixées pour New York et la Floride : respectivement mars et mai 2024, mais ce calendrier pourrait évoluer.

"Je suppose que les quatre juges en charge de ces dossiers ont tenté de coordonner l'ordre des procès et que les procureurs de New York et de Géorgie reporteront les leurs par déférence pour les affaires fédérales", explique à l'AFP Carl Tobias, professeur de droit à l'université de Richmond.

Pour Whit Ayres, un consultant politique républicain, un acquittement de Trump à son premier procès à venir, quel qu'il soit, contribuerait à rendre son avance dans les primaires républicaines irréversible.

"Je ne vois pas comment il serait possible de l'arrêter" dans sa course à l'investiture, a-t-il dit dans une interview en ligne. "Mais s'il est condamné pour une accusation grave, je ne sais pas comment les gens réagiraient", a-t-il poursuivi, "parce que nous n'avons jamais connu de situation qui ressemble de près ou de loin à celle-ci".

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