Escroquerie : un commerçant grugé de plus de 8 millions par un faux commerçant

Rédigé par Dakarposte le Lundi 9 Octobre 2023 à 23:21 modifié le Lundi 9 Octobre 2023 23:23

Malick B, né en 1983, domicilié à la Cité Apix, risque un an de prison ferme pour escroquerie si le juge suit le parquet dans ses réquisitions. Il a été jugé ce lundi 09 octobre 2023 par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le jugement sera rendu le 16 octobre prochain.  

Il résulte de l'économie des faits que le nommé Malick B s'est rapproché d'El H. Mbaye pour la commande de vêtements d'une valeur de 8 millions de francs Cfa qu'il devait transporter à Tamba. Au moment de la transaction, Malick B l'a mis en rapport avec une tierce personne qui lui a remis un chèque barré en échange de la marchandise. Par la suite, la partie civile est allée à la banque pour récupérer l'argent. Une fois sur place, on lui a fait savoir que le compte du prévenu était vide et qu'il n'était pas crédité. Il a essayé de joindre Malick B en vain. C'est dans ces circonstances qu'il est allé porter plainte à la Division des investigations criminelles. Attrait, ce lundi 09 octobre 2023, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie, Malick B a nié les faits. 

Interrogé en premier, El H. Mbaye partie civile dans cette affaire explique que le prévenu a usé de manœuvre frauduleuse pour lui prendre sa marchandise. "On avait convenu qu'il paye cash les marchandises sinon je n'allais pas lui remettre les bagages. Au moment de charger les bagages, il m'a dit qu'il n'était pas à Dakar, mais plutôt à Tambacounda. Dans ces circonstances, il m'a remis un chèque sans provisions par le biais d'une tierce personne dont le nom varie à chaque fois", a-t-il déclaré. 

À son tour, le prévenu Malick B. allègue qu'il n'a jamais été question de payer cash. Selon lui, le sieur El H. Mbaye était d'accord lorsqu'il lui remettait le chèque barré. " Je ne lui ai jamais dit que j'étais à Tamba. Alors à l'enquête préliminaire, le prévenu avait affirmé qu'il lui a dit qu'il se trouvait à Tamba parce qu'il ne voulait pas que la partie civile exige sa présence au moment de la transaction. Et la réquisition effectuée par les enquêteurs a montré qu'au moment de la transaction, Malick B était à Dakar. Des faits, qu'il a catégoriquement nié avant d'accuser les policiers d'avoir pris partie dans cette affaire. "J'avais pris l'engagement à la DIC de lui rembourser les 8 millions de francs cfa", dit-il. 

Avocat de la partie civile, Me Ndiogo Ndiaye estime que c'est le chèque barré qui prouve l'escroquerie. "Mon client ne connaît pas Malick B. Ce dernier a pris son numéro par le biais de son frère. Au départ, ce qui est était convenu, c'est de payer caché. Il s'est déclaré comme un commerçant, mais il n'est rien du tout sauf un escroc. Il a utilisé une tierce personne pour lui faire remettre le chèque barré. Le plaignant ne connaît pas les implications d'un chèque barré", a laissé entendre la robe noire qui réclame la somme de 8 millions de nos francs à titre principal et 3 millions de francs Cfa de dommages et intérêts pour le préjudice subi par El H. Mbaye. D'après la robe noire, il a usé de manœuvre frauduleuse pour prendre les marchandises de la partie civile.  

Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public invite le tribunal à retenir la culpabilité du prévenu. Concernant le délit d'escroquerie, le maître des poursuites n'a pas manqué de souligner que la remise n'est pas contesté dans cette procédure. Et, d'ailleurs indique-t-il, il est prouvé par des mensonges du mis en cause parce qu'il était convenu de payer cash. "Ses dénégations constituent un moyen de défense pour se tirer d'affaire. La remise du chèque constitue une manœuvre frauduleuse. Il est de très mauvaise fois", a relevé le parquet qui requiert un an de prison ferme contre Malick B. 

Me Ousseynou Ngom avocat de la défense estime qu'il n'y a aucune base légale pour asseoir la culpabilité du prévenu. " Je dois préciser le mensonge n'est pas une caractéristique d'une infraction", dit-il. Suffisant pour lui de demander que son client soit renvoyé des fins de la poursuite ou à défaut le relaxer au bénéfice du doute. 


L'affaire a été mise en délibéré. Le verdict sera rendu le 16 octobre prochain.


































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