Escroquerie: le faux ami du procureur prend un an ferme

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 8 Décembre 2017 à 08:23 modifié le Vendredi 8 Décembre 2017 08:24

Le sieur Modou Seck a été attrait hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Le prévenu qui a grugé l’épouse d’un détenu, se faisait passer pour l’ami du procureur de la République. Dans la foulée, il avait même fait croire à sa victime et ce, pour bien la ferrer, qu’il avait l’habitude de prendre le thé avec le maître des poursuites.

La bonne dame  a crû sans arrière pensée aux balivernes du mythomane. C’est sur ces entrefaites qu’elle a sollicité son aide afin que son mari qui avait été retenu dans les liens de la détention préventive puisse recouvrer la liberté. Modou Seck en a profité pour user de manoeuvres frauduleuses en réclamant la somme de 100.000 Cfa pour jouer les bons offices au niveau du parquet.

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La pauvre dame qui ne voyait que la libération de son homme a accepté cette offre. C’est ainsi qu’elle a remis en guise d’acompte la moitié de la somme exigée. Pour rassurer « l’ami du procureur », elle a pris l’engagement ferme de verser le restant, une fois son mari libre. Le marché a été ainsi conclu. Le jour du procès, la dame qui niche à Wakhinane, dans la banlieue dakaroise, s’est rendue dès les premières heures de la matinée, au Tribunal de grande instance de Dakar sis à Lat Dior. Elle était convaincu que ce jour-là, son mari allait tirer son épingle du jeu. Mais contre toute attente, le procès a été renvoyé.

Ayant flairé un mauvais coup, elle ne s’est pas fait prier pour formuler une plainte à l’encontre du nommé Modou Seck. Ce dernier a été convoqué à la police de Wakhinane pour tirer l’affaire au clair. N’ayant pas convaincu les enquêteurs lors de son audition sur procès-verbal, il a été déféré au parquet puis écroué. Ironie du sort, il a rejoint sans coup férir, à Rebeuss, le mari de sa victime.

Jugé hier, il a opté pour la dénégation systématique comme moyen de défense. Toutefois, il a reconnu avoir reçu gracieusement des mains de la plaignante qui s’est constituée partie civile dans cette affaire, la somme de 50.000 Fcfa.

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Les faits étant constants, son « ami » le procureur l’a bien sermonné avant de requérir à son encontre une peine d’emprisonnement de deux ans dont un an ferme. La défense a plaidé une application bienveillante de la loi.

Le Tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, a suivi le procureur dans son réquisitoire en condamnant son « ami » à deux ans de prison dont un ferme.

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