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Entre l’opposition et Macky Sall :Wattu fait le point des désaccords

Rédigé par Dakarposte le Samedi 3 Décembre 2016 à 10:15 modifié le Samedi 3 Décembre 2016 - 10:17

Entre l’opposition et Macky Sall :Wattu fait le point des désaccords
Suite à la rencontre avec le président de la République, le Front Manko Wattu Sénégal a fait face à la presse, hier. En effet, sur les 10 points que l’opposition avait soumis au chef de l’Etat les 8 ont été validés par ce dernier. Cependant la question du mode de scrutin et celle d’une autorité consensuelle pour l’organisation des élections législatives ont été les points de discorde.

 La rencontre entre le président de la République et les leaders du Front Manko jeudi dernier a porté ses fruits en faveur de Malick Gakou et Cie. En fait, c’est ce qui transparait dans la déclaration de Déthié Fall, porte-parole du Front, hier, à l’occasion d’un point de presse. 


« A l’issue de cette rencontre, nous avons eu des désaccords sur des points d’importances capitales pour notre démocratie entre autres points la refonte surtout dans ces dispositions concernant la confirmation et la radiation», renseigne Déthié Fall. Et pour ce qui est de la confirmation, dit-t-il, l’opposition est allée avec la proposition à savoir, la suppression totale de la confirmation et de la radiation qui rentre dans le cadre de la refonte partielle du fichier électoral. 

« Après les discussions, le président de la République a accepté la proposition de l’opposition de supprimer la confirmation», dit-il. Pour la question de la révision exceptionnelle, l’opposition a toujours regretté ce qui se passe dans les centres d’inscription où les Sénégalais passent plusieurs jours sans avoir la possibilité de se faire inscrire sur les listes électorales ou encore d’avoir la possibilité de se procurer la carte nationale d’identité. 

«Dans les discussions, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un problème d’estimation du potentiel attendu dans ces centres d’inscription, parce qu’ils ont travaillé sur le chiffre 5 millions 500 électeurs mais dès que ces inscriptions concernent ceux qui ont 18 ans et plus, ce chiffre là est de 7 millions 400, selon l’Agence nationalité des statistiques. 

Donc, il y avait une omission de potentiel de 30% des Sénégalais», estiment Mamadou Diop Decroix et Cie. Ainsi, le Président a demandé à ce que les commissions soient augmentées jusqu’à 700 et qu’elles soient installées d’ici la fin du mois de décembre sur toute l’étendue du territoire national avec une commission par commune et que les 150 soient redistribuées dans les communes en fonction de leur poids démographique. 

Pour la question de la photocopie des cartes d’identité et des cartes d’électeurs, nous avons demandé au président de se conformer au code électoral qui dispose que l’administration est chargée de l’impression et de l’établissement des cartes d’électeurs au frais de l’Etat et celui-ci doit prendre en charge les photocopies des documents présentés.

Ce que le président a accepté à la demande de l’opposition. Pour les représentants des partis politiques dans les commissions administratives, l’opposition avait demandé que la loi s’applique et donc rende obligatoire l’invitation des partis politiques et coalitions des partis politiques légalement constitués, aux commissions administratives et de prendre en charge totalement les frais de fonctionnement et de déplacements des commissions administratives. 

Sur ce point aussi, le Président est en phase avec l’opposition. Concernant la durée de la procédure de refonte aussi, le Président a dit à ses services que le 3 Avril 2017, la commission arrêtera la refonte partielle du fichier électoral. De même, le Président a aussi renoncé à l’arrêté d’exclusion conformément à la loi.

Dans la même veine, le Président a fixé la date des élections législatives au mois de juillet 2017 à la demande des leaders du Front. Cependant, l’opposition n’a pas eu gain de cause sur deux points. « Le premier point repose la nomination d’une autorité consensuelle au détriment du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, pour l’organisation des élections législatives et le second est afférent au mode de scrutin. Sur ces deux points c’est le désaccord total», souligne Déthié Fall.

 (L'AS)

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