La fuite des épreuves du baccalauréat met à nu un système qui, en réalité, n’a jamais fonctionné correctement. Entre la cupidité de certains enseignants et la légèreté d’une certaine catégorie du corps professoral, cette fuite à grande échelle met en premier plan la responsabilité des professionnels du secteur.
Pour comprendre comment la fuite a pu avoir lieu, il faut remonter le processus d’organisation du baccalauréat. Dès le début de l’année, l’Office du bac, qui est le grand maître d’oeuvre de cet examen, demande aux enseignants du secondaire, sélectionnés avec soin, de proposer des sujets. Ainsi, dans chaque matière, ce sont des dizaines, voire une centaine de propositions, qui sont reçues. Une commission des épreuves regarde sujet par sujet et, après plusieurs semaines de réflexions, prend le thème le plus adapté pour le concours.
A la suite de cela, à quelques semaines de l’approche du bac, c’est dans les locaux même de l’Office du baccalauréat que le sujet est imprimé en plusieurs dizaines de milliers de copie, le nombre de candidats, plus un additionnel de 20 à 25 % comme stock de réserve. «Durant cette phase, c’est très délicat. L’Office du bac dispose de machines de risographie et des techniciens rompus à la tâche. Maintenant, c’est une phase de manipulation délicate, vous ne pouvez pas faire confiance à tout le monde ».
Les impressions finies, entre alors une phase délicate : l’acheminement des sujets dans les inspections d’académie. «Au départ de Dakar, les épreuves sont mises sous scellées avec une clé que seul l’Inspecteur d’académie détient et peut ouvrir ». Tôt, le jour du Bac, il convoque tous les chefs de centre dans son bureau pour la remise des épreuves du jour.
« Au vu du parcours que fait les sujets de l’examen, il est très facile qu’une fuite puisse être organisée si les acteurs de la chaîne de procédure ne sont pas mus par une éthique et une honnêteté sans faille, la suite peut être dévastatrice, comme c’est le cas ».
En réalité, personne ne peut garantir une sécurité à 100% du bac. «Il y a eu toujours des fuites dans l’organisation, mais cela n’a jamais pris cette ampleur », indique un chef de centre. Il y aussi un aspect important : la relation entre les professeurs et les élèves, «surtout les jeunes filles. Beaucoup de professeurs entretiennent des relations amoureuses avec leurs élèves et cela a fait disparaître le respect nécessaire entre les deux groupes. Autorité et nudité de ne vont pas de paire ».
Selon cet élève, certains professeurs sont capables de donner les épreuves à une fille juste pour des parties intimes. «C’est regrettable, mais ce qui passe dans les lycées et collèges dépasse l’entendement. Il faut voir le nombre de professeurs qui ont marié leurs élèves pour comprendre ce qui passe au niveau de l’enseignement ».
Une autre réalité qui a conduit à de tels incidents, c’est l’argent. «Il y a trop de gens cupides au sein de l’enseignement et certains parents, en complicité avec leurs enfants, sont prêts à payer pour avoir les épreuves ».
«Il y a toujours eu des fuites dans le bac. Mais les réseaux sociaux ont contribué à multiplier l’ampleur qui est désormais dévastatrice ».
Selon nos premières informations, les autorités en charge du dossier privilégient la piste d’un sabotage éventuel des syndicats. Depuis hier, la police enquête et plusieurs pistes sont étudiées. Il y a un mois, certains syndicats avaient menacé de saboter le bac et de ne pas y participer. «Nous pensons qu’il y a une main politique dans cette affaire car des menaces en bonne et due forme avaient été formulées et certains sont allés même jusqu’à dire qu’ils vont mettre les épreuves sur Internet. Je pense qu’ils sont entrés en action, il faudrait revisiter toutes ses déclarations ».
Les heures à venir risquent d’être très chaudes. «Ceux qui ont organisé cette fuite risque gros car, c’est un délit qui peut vous coûter 5 ans de prison ». «Il est clair qu’il y a eu des sabotages, c’est une vaste enquête criminelle qui a été déclenchée ».
Pour comprendre comment la fuite a pu avoir lieu, il faut remonter le processus d’organisation du baccalauréat. Dès le début de l’année, l’Office du bac, qui est le grand maître d’oeuvre de cet examen, demande aux enseignants du secondaire, sélectionnés avec soin, de proposer des sujets. Ainsi, dans chaque matière, ce sont des dizaines, voire une centaine de propositions, qui sont reçues. Une commission des épreuves regarde sujet par sujet et, après plusieurs semaines de réflexions, prend le thème le plus adapté pour le concours.
A la suite de cela, à quelques semaines de l’approche du bac, c’est dans les locaux même de l’Office du baccalauréat que le sujet est imprimé en plusieurs dizaines de milliers de copie, le nombre de candidats, plus un additionnel de 20 à 25 % comme stock de réserve. «Durant cette phase, c’est très délicat. L’Office du bac dispose de machines de risographie et des techniciens rompus à la tâche. Maintenant, c’est une phase de manipulation délicate, vous ne pouvez pas faire confiance à tout le monde ».
Les impressions finies, entre alors une phase délicate : l’acheminement des sujets dans les inspections d’académie. «Au départ de Dakar, les épreuves sont mises sous scellées avec une clé que seul l’Inspecteur d’académie détient et peut ouvrir ». Tôt, le jour du Bac, il convoque tous les chefs de centre dans son bureau pour la remise des épreuves du jour.
« Au vu du parcours que fait les sujets de l’examen, il est très facile qu’une fuite puisse être organisée si les acteurs de la chaîne de procédure ne sont pas mus par une éthique et une honnêteté sans faille, la suite peut être dévastatrice, comme c’est le cas ».
En réalité, personne ne peut garantir une sécurité à 100% du bac. «Il y a eu toujours des fuites dans l’organisation, mais cela n’a jamais pris cette ampleur », indique un chef de centre. Il y aussi un aspect important : la relation entre les professeurs et les élèves, «surtout les jeunes filles. Beaucoup de professeurs entretiennent des relations amoureuses avec leurs élèves et cela a fait disparaître le respect nécessaire entre les deux groupes. Autorité et nudité de ne vont pas de paire ».
Selon cet élève, certains professeurs sont capables de donner les épreuves à une fille juste pour des parties intimes. «C’est regrettable, mais ce qui passe dans les lycées et collèges dépasse l’entendement. Il faut voir le nombre de professeurs qui ont marié leurs élèves pour comprendre ce qui passe au niveau de l’enseignement ».
Une autre réalité qui a conduit à de tels incidents, c’est l’argent. «Il y a trop de gens cupides au sein de l’enseignement et certains parents, en complicité avec leurs enfants, sont prêts à payer pour avoir les épreuves ».
«Il y a toujours eu des fuites dans le bac. Mais les réseaux sociaux ont contribué à multiplier l’ampleur qui est désormais dévastatrice ».
Selon nos premières informations, les autorités en charge du dossier privilégient la piste d’un sabotage éventuel des syndicats. Depuis hier, la police enquête et plusieurs pistes sont étudiées. Il y a un mois, certains syndicats avaient menacé de saboter le bac et de ne pas y participer. «Nous pensons qu’il y a une main politique dans cette affaire car des menaces en bonne et due forme avaient été formulées et certains sont allés même jusqu’à dire qu’ils vont mettre les épreuves sur Internet. Je pense qu’ils sont entrés en action, il faudrait revisiter toutes ses déclarations ».
Les heures à venir risquent d’être très chaudes. «Ceux qui ont organisé cette fuite risque gros car, c’est un délit qui peut vous coûter 5 ans de prison ». «Il est clair qu’il y a eu des sabotages, c’est une vaste enquête criminelle qui a été déclenchée ».