Des confrères de L’Agence de presse sénégalaise (APS) ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation de leur entreprise confrontée «à une panne sèche, un endettement chronique, un gaspillage de ses maigres moyens financiers». D’après eux, les difficultés financières de l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont un secret de Polichinelle, car jamais la doyenne des agences de presse africaines n’a été aussi misérable qu’elle est depuis plusieurs semaines ou mois. Ils indexent leur directeur général. D’après ces confrères qui ont câblé «L’As», les agents se prennent eux-mêmes en charge médicalement, parce que l’APS est lourdement endettée auprès des hôpitaux publics (l’Hôpital général de Grand-Yoff, le CNHU de Fall et l’Hôpital Principal notamment). La dette de l’agence envers ses établissements publics de santé s’élève à plusieurs dizaines de millions de francs CFA. Au grand dam de ses employés devenus indésirables dans ces hôpitaux, qui n’acceptent plus de les soigner. Le Gouvernement visiblement ferme les yeux. Et pourtant, fin novembre, les journalistes ont été priés de rester chez eux parce qu’il n’y avait pas d’argent pour payer du carburant et faire rouler ne serait-ce que les 2 ou 3 Pickup assurant leur transport, de leur domicile à Dakar au siège de l’agence, sur la corniche ouest. Dans les bureaux décentralisés de l’APS, la misère a atteint son paroxysme. Aux coupures d’électricité s’ajoutent les coupures d’eau. Et la direction générale brille par son incapacité à mettre fin à ces désagréments. Des agents des bureaux régionaux de l’APS ont même eu à payer les factures d’électricité et d’eau au nom de l’agence, ce qui ne peut pas continuer dans la mesure où il n’y a plus rien dans les coffres pour payer les salaires du mois de décembre.
avec L'as
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