L'objectif est de permettre à l'Afrique de disposer de plus de vaccins et plus vite, quitte à ce qu'elle en produise davantage sur son sol.
Mais il s'agit d'abord pour l'Alliance des vaccins (Gavi) de rassembler des fonds pour les cinq années qui viennent. Cette alliance d'États, d'industriels, d'organisations internationales et de fondations, a permis grâce à son pouvoir de négociation avec les fabricants d'éviter 17 millions de morts en vingt ans, en aidant les États africains à vacciner à prix abordable un milliard d'enfants, contre la rougeole, le pneumocoque, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche ou la poliomyélite. Désormais, Gavi souhaite en vacciner un milliard de plus en deux fois moins de temps et déployer les nouveaux vaccins qui ont été développés contre le paludisme, ou le cancer du col de l'utérus, principale cause de mortalité chez les femmes en Afrique désormais. Tout en reconstituant ses réserves de vaccins contre la fièvre jaune, le choléra ou Ebola.
Ce forum pour la souveraineté vaccinale doit aussi donner naissance à un nouvel instrument financier, l'Accélerateur africain de fabrication de vaccins (Avma), pour encourager le développement d'une industrie sur le continent. Car pour l'heure, l'Afrique importe plus de 98% des vaccins dont elle a besoin. La pandémie de Covid, au cours de laquelle l'Afrique avait été servie en dernier, avait servi de révélateur. Les projets avancent, mais pas assez vite. La récente pénurie de vaccins contre le choléra l'a cruellement démontré.
L'Afrique ne produit qu'1 à 2% des vaccins dont elle a besoin
L'Afrique ne produit qu'1 à 2% des vaccins dont elle a besoin. Et les projets lancés au lendemain de la crise du coronavirus n'ont pas encore vu le jour. Au Kenya, l'Américain Moderna a tout bonnement renoncé à son projet de vaccin anti-Covid-19. Les autorités de Nairobi espèrent monter une usine de remplissage de vaccin tuberculose - polio - varicelle d'ici cinq ans.
Au Rwanda, pas de date de production prévue, mais la firme allemande BioNtech a fait venir des conteneurs où sa technologie ARN messager devrait permettre de fabriquer un vaccin anti Covid-19, mais aussi contre le paludisme et la tuberculose à l'avenir. Au Sénégal, l'institut Pasteur de Dakar relance sa production de vaccins contre la fièvre jaune, 40 millions de doses visées fin 2024, avec la technologie de culture cellulaire traditionnelle.
Une nouvelle usine devrait fabriquer des vaccins contre la rougeole. Enfin, l'Afrique du Sud, faute de montée en puissance de son hub sur l'ARN messager, et en attendant les transferts de technologie du seul fabricant coréen de vaccin anti-choléra, devrait voir se concrétiser dans les deux à trois ans une usine de son champion, Aspen. Ce sera, étape beaucoup plus rapide à mettre en œuvre, de la mise en flacon de sérum fabriqué en Inde.
Dakar ambitionne de se positionner comme un pôle vaccinal
Le Sénégal se voit comme un candidat naturel à la fabrication de vaccins, car depuis les années 60, l’Institut Pasteur sait produire les sérums contre la fièvre jaune au standard de l’OMS. Il en fabrique jusqu'à huit millions de doses par an, rapporte notre correspondante sur place, Léa-Lisa Westerhoff.
Dakar s’appuie sur cette expertise pour plaider pour son grand projet de vaccinopole en banlieue de Dakar. Les murs sont là et les laboratoires aussi avance une source de l’Institut Pasteur, mais aucune date encore pour le début de la production à grande échelle.
Dans un premier temps, l’idée est de produire jusqu’à 40 millions de doses de fièvre jaune par an, mais dès 2026, le Cepi, une initiative pour accélérer l’accès aux vaccins pour tous, a sélectionné le Sénégal et l’Afrique du Sud pour fabriquer des vaccins contre les épidémies et pas seulement le Covid.
Au forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale, le Sénégal compte donc plaider pour l’obtention de fonds et notamment bénéficier de l’Accélérateur de la production des vaccins en Afrique (Avma), ce mécanisme financier pour aider à fabriquer des vaccins en Afrique qui devrait être lancé ce jeudi. L’objectif est aussi de trouver des partenaires industriels pour apporter leur expertise en matière de fabrication à grande échelle.
Rfi
Mais il s'agit d'abord pour l'Alliance des vaccins (Gavi) de rassembler des fonds pour les cinq années qui viennent. Cette alliance d'États, d'industriels, d'organisations internationales et de fondations, a permis grâce à son pouvoir de négociation avec les fabricants d'éviter 17 millions de morts en vingt ans, en aidant les États africains à vacciner à prix abordable un milliard d'enfants, contre la rougeole, le pneumocoque, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche ou la poliomyélite. Désormais, Gavi souhaite en vacciner un milliard de plus en deux fois moins de temps et déployer les nouveaux vaccins qui ont été développés contre le paludisme, ou le cancer du col de l'utérus, principale cause de mortalité chez les femmes en Afrique désormais. Tout en reconstituant ses réserves de vaccins contre la fièvre jaune, le choléra ou Ebola.
Ce forum pour la souveraineté vaccinale doit aussi donner naissance à un nouvel instrument financier, l'Accélerateur africain de fabrication de vaccins (Avma), pour encourager le développement d'une industrie sur le continent. Car pour l'heure, l'Afrique importe plus de 98% des vaccins dont elle a besoin. La pandémie de Covid, au cours de laquelle l'Afrique avait été servie en dernier, avait servi de révélateur. Les projets avancent, mais pas assez vite. La récente pénurie de vaccins contre le choléra l'a cruellement démontré.
L'Afrique ne produit qu'1 à 2% des vaccins dont elle a besoin
L'Afrique ne produit qu'1 à 2% des vaccins dont elle a besoin. Et les projets lancés au lendemain de la crise du coronavirus n'ont pas encore vu le jour. Au Kenya, l'Américain Moderna a tout bonnement renoncé à son projet de vaccin anti-Covid-19. Les autorités de Nairobi espèrent monter une usine de remplissage de vaccin tuberculose - polio - varicelle d'ici cinq ans.
Au Rwanda, pas de date de production prévue, mais la firme allemande BioNtech a fait venir des conteneurs où sa technologie ARN messager devrait permettre de fabriquer un vaccin anti Covid-19, mais aussi contre le paludisme et la tuberculose à l'avenir. Au Sénégal, l'institut Pasteur de Dakar relance sa production de vaccins contre la fièvre jaune, 40 millions de doses visées fin 2024, avec la technologie de culture cellulaire traditionnelle.
Une nouvelle usine devrait fabriquer des vaccins contre la rougeole. Enfin, l'Afrique du Sud, faute de montée en puissance de son hub sur l'ARN messager, et en attendant les transferts de technologie du seul fabricant coréen de vaccin anti-choléra, devrait voir se concrétiser dans les deux à trois ans une usine de son champion, Aspen. Ce sera, étape beaucoup plus rapide à mettre en œuvre, de la mise en flacon de sérum fabriqué en Inde.
Dakar ambitionne de se positionner comme un pôle vaccinal
Le Sénégal se voit comme un candidat naturel à la fabrication de vaccins, car depuis les années 60, l’Institut Pasteur sait produire les sérums contre la fièvre jaune au standard de l’OMS. Il en fabrique jusqu'à huit millions de doses par an, rapporte notre correspondante sur place, Léa-Lisa Westerhoff.
Dakar s’appuie sur cette expertise pour plaider pour son grand projet de vaccinopole en banlieue de Dakar. Les murs sont là et les laboratoires aussi avance une source de l’Institut Pasteur, mais aucune date encore pour le début de la production à grande échelle.
Dans un premier temps, l’idée est de produire jusqu’à 40 millions de doses de fièvre jaune par an, mais dès 2026, le Cepi, une initiative pour accélérer l’accès aux vaccins pour tous, a sélectionné le Sénégal et l’Afrique du Sud pour fabriquer des vaccins contre les épidémies et pas seulement le Covid.
Au forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale, le Sénégal compte donc plaider pour l’obtention de fonds et notamment bénéficier de l’Accélérateur de la production des vaccins en Afrique (Avma), ce mécanisme financier pour aider à fabriquer des vaccins en Afrique qui devrait être lancé ce jeudi. L’objectif est aussi de trouver des partenaires industriels pour apporter leur expertise en matière de fabrication à grande échelle.
Rfi