Le trafic de migrants cacherait aussi des recrutements djihadistes. Le Quotidien a appris des informations qui font froid dans le dos : le long des deux berges du fleuve Sénégal se développent des réseaux de recrutement de jeunes destinés aux groupes terroristes. Au Sénégal, les recruteurs auraient investi certaines zones au niveau des endroits situés dans les départements de Podor, Matam, Kanel, Bakel, qui sont à cheval entre la Mauritanie et le Mali. Alors qu’en Mauritanie, ce sont les zones situées dans le département de Sélibaby et aussi dans certaines grandes villes comme Nouakchott évidemment qui sont touchées.
En plus des routes migratoires, les sergents-recruteurs ont infiltré des jeunes désœuvrés ou qui ont des emplois précaires comme les maçons. Ils leur proposeraient des contrats de travail dans d’autres pays comme au Mali ou au Cameroun. Avec des avances d’argent assez solides pour les pousser à céder à la tentation.
Souvent, ils finissent dans la zone des trois frontières où nichent la plupart des groupes terroristes. Ce qui montre qu’il existe certainement des relations à un certain niveau entre les trafiquants de migrants et les groupes armés qui contrôlent des portions de territoire dans le Sahel. Le Quotidien a authentifié des témoignages de victimes de ces réseaux criminels. Flouées par des offres qui n’ont rien à voir avec les promesses de départ.
En tout cas, Le Quotidien a saisi les autorités chargées de la sécurité publique. Bien sûr, elles confirment l’existence de cette situation. Pour l’instant, elles assurent que des actions sont menées pour les démanteler grâce au système de renseignement. Par contre, elles estiment aussi qu’il est nécessaire que les familles ont un rôle important à jouer, tout en insistant sur l’importance de la sensibilisation.
Il faut savoir qu’il y a quelques mois, un vent de panique avait soufflé dans une partie du Dandé Maayo, notamment dans le département de Kanel, où il avait été signalé la présence d’une vingtaine d’hommes lourdement armés, qui s’étaient dispersés entre Ngano, Bow et Soringho. Leurs traces n’ont jamais été retrouvées, après qu’ils ont été vus dans la zone le jour de la Korité.
Dans son édition du 23 janvier dernier, Le Quotidien révélait aussi l’arrestation de trois personnes dans la commune de Sadatou, à l’Est du pays. Présentées comme des djihadistes dont la présence a été signalée dans la zone depuis quelques semaines, elles ont été prises en chasse par les populations. Pour certains habitants de la zone, ces présumés terroristes préparaient des attentats de grande envergure. Si deux sont parvenus à semer leurs poursuivants, à la faveur de l’obscurité, le troisième n’a pas eu cette chance. Il a été lynché à mort. Les Forces de l’ordre dépêchées sur place ont constaté que le corps était déjà enseveli. Certains de ses bourreaux expliquent que c’était le meilleur moyen de protéger leur zone et d’éviter qu’elle ne serve de base à d’éventuelles opérations criminelles dans le pays.
En février 2021, quatre hommes suspectés de terrorisme ont été arrêtés à Kidira, localité située dans la région orientale du pays, puis écroués pour «association de malfaiteurs» et «actes d’appui au terrorisme». En outre, des images de propagande djihadiste ont été retrouvées dans leurs téléphones portables. Selon les enquêtes, le numéro de l’un des suspects figurerait également dans un groupe WhatsApp lié à la Katiba Macina de Amadou Koufa, l’une des principales composantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), affiliée à Al-Qaida au Sahel.
Le Quotidien
En plus des routes migratoires, les sergents-recruteurs ont infiltré des jeunes désœuvrés ou qui ont des emplois précaires comme les maçons. Ils leur proposeraient des contrats de travail dans d’autres pays comme au Mali ou au Cameroun. Avec des avances d’argent assez solides pour les pousser à céder à la tentation.
Souvent, ils finissent dans la zone des trois frontières où nichent la plupart des groupes terroristes. Ce qui montre qu’il existe certainement des relations à un certain niveau entre les trafiquants de migrants et les groupes armés qui contrôlent des portions de territoire dans le Sahel. Le Quotidien a authentifié des témoignages de victimes de ces réseaux criminels. Flouées par des offres qui n’ont rien à voir avec les promesses de départ.
En tout cas, Le Quotidien a saisi les autorités chargées de la sécurité publique. Bien sûr, elles confirment l’existence de cette situation. Pour l’instant, elles assurent que des actions sont menées pour les démanteler grâce au système de renseignement. Par contre, elles estiment aussi qu’il est nécessaire que les familles ont un rôle important à jouer, tout en insistant sur l’importance de la sensibilisation.
Il faut savoir qu’il y a quelques mois, un vent de panique avait soufflé dans une partie du Dandé Maayo, notamment dans le département de Kanel, où il avait été signalé la présence d’une vingtaine d’hommes lourdement armés, qui s’étaient dispersés entre Ngano, Bow et Soringho. Leurs traces n’ont jamais été retrouvées, après qu’ils ont été vus dans la zone le jour de la Korité.
Dans son édition du 23 janvier dernier, Le Quotidien révélait aussi l’arrestation de trois personnes dans la commune de Sadatou, à l’Est du pays. Présentées comme des djihadistes dont la présence a été signalée dans la zone depuis quelques semaines, elles ont été prises en chasse par les populations. Pour certains habitants de la zone, ces présumés terroristes préparaient des attentats de grande envergure. Si deux sont parvenus à semer leurs poursuivants, à la faveur de l’obscurité, le troisième n’a pas eu cette chance. Il a été lynché à mort. Les Forces de l’ordre dépêchées sur place ont constaté que le corps était déjà enseveli. Certains de ses bourreaux expliquent que c’était le meilleur moyen de protéger leur zone et d’éviter qu’elle ne serve de base à d’éventuelles opérations criminelles dans le pays.
En février 2021, quatre hommes suspectés de terrorisme ont été arrêtés à Kidira, localité située dans la région orientale du pays, puis écroués pour «association de malfaiteurs» et «actes d’appui au terrorisme». En outre, des images de propagande djihadiste ont été retrouvées dans leurs téléphones portables. Selon les enquêtes, le numéro de l’un des suspects figurerait également dans un groupe WhatsApp lié à la Katiba Macina de Amadou Koufa, l’une des principales composantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), affiliée à Al-Qaida au Sahel.
Le Quotidien