Le traitement médiatique de la présidentielle américaine sur les chaînes fédérales est le premier signe de la prudence de Moscou. Aucune d’entre elles n’a déclenché d’édition spéciale, ni hier soir, ni cette nuit et encore moins ce mercredi matin. Le sujet reste quand même à la Une des journaux télévisés et au programme des émissions de débat. Mais à ce stade, contrairement à 2016, il n’y a aucune joie bruyante à l’annonce de l’élection de Donald Trump.
« Bien sûr, nous suivons de près les informations qui parviennent de l’étranger. Nous analysons les mots qui sont prononcés et nous tirerons nos conclusions sur les déclarations qui seront faites sur les sujets qui sont à notre agenda, et nous jugerons sur les actes concrets, a déclaré ce mercredi matin le porte-parole du Kremlin. Ceci alors que pendant encore environ un mois et demi, le président américain en exercice continuera à assumer ses fonctions. Je ne suis pas au courant des plans du président pour féliciter Trump. N'oublions pas que nous parlons d'un pays hostile, qui est directement comme indirectement impliqué dans une guerre contre notre État. »
Échaudé par le premier mandat du républicain, notamment sur le renforcement des sanctions occidentales pour l’annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass, le Kremlin fait donc officiellement savoir que la connivence personnelle ou les valeurs ultraconservatrices communes entre les dirigeants ne lui suffisent pas.
Pour enfoncer le clou, Dimitri Peskov a fait savoir en amont de l’événement que ce mercredi après-midi, Vladimir Poutine participait – via écran interposé – à la cérémonie de lancement d’un brise-glace nucléaire, le Choukotka. C’est le cinquième d’une série qui vise à permettre la navigation dans l’Arctique toute l’année. Soit le signal implicite, mais clair, du maintien de la confrontation avec l’Occident, tous azimuts et sur tous les terrains.
Vraie prudence ou communication ?
Certains dans la capitale russe vont même jusqu’à juger que le nouvel élu à la présidence des États-Unis pourrait proposer, en janvier 2025, un accord sur l’Ukraine qui serait inacceptable pour Moscou, et donc refusé, pour ensuite armer Kiev plus fort que jamais.
Du côté des blogueurs militaires russes sur le terrain en Ukraine, l’humeur générale peut être résumée par cette citation de l’un des plus connus d’entre eux : « La victoire de Trump ne nous rendra pas forcément les choses plus faciles. Il est intelligent et imprévisible, c’est dangereux. »
En milieu de journée, le ministère russe des Affaires étrangères faisait savoir par communiqué que la Russie « ne nourrit aucune illusion » sur Donald Trump mais « travaillera » avec lui tout en poursuivant « tous ses objectifs » en Ukraine. « Nos conditions restent inchangées et sont bien connues à Washington », a aussi précisé la diplomatie russe.
Rfi
« Bien sûr, nous suivons de près les informations qui parviennent de l’étranger. Nous analysons les mots qui sont prononcés et nous tirerons nos conclusions sur les déclarations qui seront faites sur les sujets qui sont à notre agenda, et nous jugerons sur les actes concrets, a déclaré ce mercredi matin le porte-parole du Kremlin. Ceci alors que pendant encore environ un mois et demi, le président américain en exercice continuera à assumer ses fonctions. Je ne suis pas au courant des plans du président pour féliciter Trump. N'oublions pas que nous parlons d'un pays hostile, qui est directement comme indirectement impliqué dans une guerre contre notre État. »
Échaudé par le premier mandat du républicain, notamment sur le renforcement des sanctions occidentales pour l’annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass, le Kremlin fait donc officiellement savoir que la connivence personnelle ou les valeurs ultraconservatrices communes entre les dirigeants ne lui suffisent pas.
Pour enfoncer le clou, Dimitri Peskov a fait savoir en amont de l’événement que ce mercredi après-midi, Vladimir Poutine participait – via écran interposé – à la cérémonie de lancement d’un brise-glace nucléaire, le Choukotka. C’est le cinquième d’une série qui vise à permettre la navigation dans l’Arctique toute l’année. Soit le signal implicite, mais clair, du maintien de la confrontation avec l’Occident, tous azimuts et sur tous les terrains.
Vraie prudence ou communication ?
Certains dans la capitale russe vont même jusqu’à juger que le nouvel élu à la présidence des États-Unis pourrait proposer, en janvier 2025, un accord sur l’Ukraine qui serait inacceptable pour Moscou, et donc refusé, pour ensuite armer Kiev plus fort que jamais.
Du côté des blogueurs militaires russes sur le terrain en Ukraine, l’humeur générale peut être résumée par cette citation de l’un des plus connus d’entre eux : « La victoire de Trump ne nous rendra pas forcément les choses plus faciles. Il est intelligent et imprévisible, c’est dangereux. »
En milieu de journée, le ministère russe des Affaires étrangères faisait savoir par communiqué que la Russie « ne nourrit aucune illusion » sur Donald Trump mais « travaillera » avec lui tout en poursuivant « tous ses objectifs » en Ukraine. « Nos conditions restent inchangées et sont bien connues à Washington », a aussi précisé la diplomatie russe.
Rfi