Au-delà de sa dimension religieuse, le Grand Magal est devenu un fait social et culturel ancré dans l’agenda annuel des Sénégalais. La ruée gigantesque de millions de citoyens vers Touba, qu’ils soient d’obédience mouride ou autre, influe directement sur la vie nationale. Depuis le mercredi 16 Novembre 2016, Dakar, cœur de l’économie nationale et siège de la haute administration, se vide de sa population.
Si certains se rendent à Touba, d’autres font de ce Magal un prétexte pour ne point se rendre au servie. Les écoles et les universités se sont désemplies. Les magasins ont baissé rideaux. Les marchés se sont dépeuplés. Et on eut dit que la population de la Capitale sénégalaise aurait déménagé vers le Baol. Le transport routier est même devenu un calvaire pour les usagers et les restants qui mènent tranquillement les activités de leur vie courant, activités altérées par une mobilité urbaine totalement en apnée à cause des cohortes de bus, de car « Ndiaga Ndiaye », de car-rapides loués pour la circonstance par des associations religieuses, communément appelées Dahiras.
Services publics sans serviteurs
En cours normal, l’Administration publique fonctionne sans aucune faille ni forfait. Toutes les situations sont alors favorables au libre exercice de l’activité sociale et économique. Mais l’intervalle du Grand Magal met l’Administration ataraxique, installe le secteur privé dans un immobilisme préjudiciable à l’économie de marché et déménage le secteur informel largement monopolisé par des disciples de la confrérie mouride.
Les effets du Grand Magal à Dakar et dans les grandes agglomérations du Sénégal sont la suspension de l’esprit de service public. Déjà l’excès de bureaucratisation est nuisible au développement intégral. La désertion des services devient alors une réalité nocive qui influe aussi bien sur l’intérêt de citoyens obligés de remettre sine die certains besoins.
La vie sociale et surtout les activités génératrices de revenus auxquelles des pans entiers de la population ont recours, sont totalement mises entre parenthèse aux dépens de certains citoyens de la Capitale.
Faire du Magal un jour férié.
Pour une harmonisation de l’Administration et une homogénéisation des activités économiques et commerciale, une réflexion sur une possible érection du jour du Magal en journée chômée et payée, est posée. Un déséquilibre est toujours noté dans plusieurs secteurs de la vie publique en période de fête religieuse comme le jour de célébration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Une polémique s’en suivra certainement sur le nombre élevé de jours fériés. Mais la dimension des effets que des manifestations comme le Magal devrait être prise en compte en raison du nombre incommensurable de citoyens qu’il mobilise et amène à déserter les services administratifs, les espaces de production de richesse et le petit commerce qui accompagne le fonctionnement des ménages.
Le Magal est une manifestation qui semble dépasser même la communauté mouride. Il mobilise des citoyens de toute obédience confrérique et sert aussi de prétexte à d’autres pour se donner l’alibi d’un voyage en destination de Touba. En conséquence, la vie sociale claudique le temps du Magal, n’avançant pas et ne reculant pas, mettant les citoyens qui ne se rendent pas au Magal dans une impasse.
Cette manifestation prend une ampleur qui va au-delà de sa dimension religieuse et confrérique. Elle donne une occasion à plusieurs personnes de profiter de l’occasion pour mener des activités génératrices de revenus. L’ensemble de ces agrégats fait du Magal de Touba un moment de mobilisation vers la cité religieuse, mais aussi de blocage de nombreux secteurs dont le fonctionnement correct et harmonieux est gage d’une économie stable.
Faut-il donc, avec ses effets sur l’Administration et sur l’économie, faire du Magal un jour férié ? La question est souvent posée et mérite d’être encore posée.
Le Piroguier
Si certains se rendent à Touba, d’autres font de ce Magal un prétexte pour ne point se rendre au servie. Les écoles et les universités se sont désemplies. Les magasins ont baissé rideaux. Les marchés se sont dépeuplés. Et on eut dit que la population de la Capitale sénégalaise aurait déménagé vers le Baol. Le transport routier est même devenu un calvaire pour les usagers et les restants qui mènent tranquillement les activités de leur vie courant, activités altérées par une mobilité urbaine totalement en apnée à cause des cohortes de bus, de car « Ndiaga Ndiaye », de car-rapides loués pour la circonstance par des associations religieuses, communément appelées Dahiras.
Services publics sans serviteurs
En cours normal, l’Administration publique fonctionne sans aucune faille ni forfait. Toutes les situations sont alors favorables au libre exercice de l’activité sociale et économique. Mais l’intervalle du Grand Magal met l’Administration ataraxique, installe le secteur privé dans un immobilisme préjudiciable à l’économie de marché et déménage le secteur informel largement monopolisé par des disciples de la confrérie mouride.
Les effets du Grand Magal à Dakar et dans les grandes agglomérations du Sénégal sont la suspension de l’esprit de service public. Déjà l’excès de bureaucratisation est nuisible au développement intégral. La désertion des services devient alors une réalité nocive qui influe aussi bien sur l’intérêt de citoyens obligés de remettre sine die certains besoins.
La vie sociale et surtout les activités génératrices de revenus auxquelles des pans entiers de la population ont recours, sont totalement mises entre parenthèse aux dépens de certains citoyens de la Capitale.
Faire du Magal un jour férié.
Pour une harmonisation de l’Administration et une homogénéisation des activités économiques et commerciale, une réflexion sur une possible érection du jour du Magal en journée chômée et payée, est posée. Un déséquilibre est toujours noté dans plusieurs secteurs de la vie publique en période de fête religieuse comme le jour de célébration du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Une polémique s’en suivra certainement sur le nombre élevé de jours fériés. Mais la dimension des effets que des manifestations comme le Magal devrait être prise en compte en raison du nombre incommensurable de citoyens qu’il mobilise et amène à déserter les services administratifs, les espaces de production de richesse et le petit commerce qui accompagne le fonctionnement des ménages.
Le Magal est une manifestation qui semble dépasser même la communauté mouride. Il mobilise des citoyens de toute obédience confrérique et sert aussi de prétexte à d’autres pour se donner l’alibi d’un voyage en destination de Touba. En conséquence, la vie sociale claudique le temps du Magal, n’avançant pas et ne reculant pas, mettant les citoyens qui ne se rendent pas au Magal dans une impasse.
Cette manifestation prend une ampleur qui va au-delà de sa dimension religieuse et confrérique. Elle donne une occasion à plusieurs personnes de profiter de l’occasion pour mener des activités génératrices de revenus. L’ensemble de ces agrégats fait du Magal de Touba un moment de mobilisation vers la cité religieuse, mais aussi de blocage de nombreux secteurs dont le fonctionnement correct et harmonieux est gage d’une économie stable.
Faut-il donc, avec ses effets sur l’Administration et sur l’économie, faire du Magal un jour férié ? La question est souvent posée et mérite d’être encore posée.
Le Piroguier