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Écrouée au camp pénal de Liberté 6, Nabou Lèye tenue de supporter des conditions... "inhumaines"

Rédigé par Dakarposte le Samedi 31 Août 2024 à 20:08 modifié le Lundi 2 Septembre 2024 - 13:07

À posteriori, elle a passé plusieurs jours derrière les barreaux pour une vile affaire de double meurtre connue. La presse en a dévoilé quelques coulisses. Mais, dakarposte, qui a mené ses investigations en sait davantage sur ce qu'il est convenu d'appeler le quotidien carcéral de la danseuse Nabou Lèye, détenue au camp pénal sis à Liberté 6 . Révélations!


Pour ceux qui l'ignorent encore, l'emprisonnement vise de nombreux objectifs. Il montre d'abord que la société réprouve certains comportements antisociaux et permet de retirer des individus de la société pendant un certain temps. Toutefois, la plupart des délinquants sortiront de prison un jour ou l'autre. En conséquence, l'emprisonnement cherche également à les dissuader de récidiver.

 S'agissant de la dame, Nabou Lèye, incarcérée dans la citadelle appelée "Quartier Femmes" pour reprendre le jargon des matons, elle est tenue d'y vivoter en attendant l'audition dans le fond et, peut-être, le procès de l'affaire Aziz Dabala.

Une certaine presse a écrit qu'elle a très mal vécu sa première nuit entre quatre murs. Normal, serait-on tenté de dire. Mais, selon des informations recueillies de bonnes sources, il ressort que  Nabou Lèye n'est pas, du tout alors  au bout des ses peines. En sus d'obéir du doigt à l'oeil à l'autorité exercée par une femme, détenue à son image, préposée cheffe de chambre (suivre le témoignage assez révélateur  d'une ancienne détenue du Camp Pénal  posté sur le papier), elle pourrait se heurter  à d'autres  difficultés qui peuvent rendre son séjour carcéral très incommodant. 

Nabou Lèye peut être employée par l'administration pénitentiaire dans les corvées appelées activités domestiques : cuisine, couture, entretien des locaux (nettoyage, balayage...).  Entre visites certes de parents, amis (es) et sympathisants,  travaux pénibles, discrimination, harcèlement et agression parfois sexuels, violences physique, économique et morale, accusation de vol, etc... cette dame soupçonnée d’avoir joué un rôle clé dans ce drame survenu à Pikine est tenue de faire  preuve d’une forte résilience.  De gré ou de force, elle risque d'être employée en toutes heures et toute la journée durant, sans repos ou presque.

D'ailleurs, Binta Gueye, activiste sénégalaise arrêtée le 14 février 2024 et détenue 14 jours suite à 2 posts Facebook montrant son engagement politique a écrit: "Les gardes pénitentiaires ne considèrent pas les détenues comme des êtres humains"

Qui plus, son inexpérience de la prison, la rend vulnérable à des troubles anxieux,  troubles thymiques, comme la dépression, et/ou des troubles psychotiques qui touchent beaucoup plus les personnes enfermées que celles se trouvant à l’extérieur. Il nous revient que la prison entraîne des conséquences psychologiques importantes, elle peut être l’accélérateur d’une pathologie sous-jacente ou en créer.

Aussi, avons-nous appris qu'elle devra supporter stoïquement la cohabitation avec des détenues trainant des pathologies. "D'une part, il y'a des gens qui sont malades dehors et qui arrivent en prison parce que les experts ne concluent pas toujours à une incapacité à vivre en détention. Et puis il y a les autres, ceux qui deviennent malades dedans. Un des troubles recensés en détention est le trouble réactionnel. Il vient en réaction à un facteur de stress et peut, par exemple, survenir lors de l’arrivée en prison" nous souffle t'on.

Recroquevillée sur elle-même, souvent en pleurs, comme lu quelque part, Nabou Lèye qui fait face à un environnement ultra hostile, risque une violente crise d’angoisse. Car, au-delà de sa liberté, la dame, rendue tristement célèbre est privée de son confort, de ses repères, de son intimité, de ses activités épanouissantes (danseuse et actrice de téléfilms)...

Dans l'univers carcéral-c'est connu- les détenues se bouffent la gueule. Par exemple, on nous apprend qu'elle peut vivre avec une codétenue qu'elle se met vite à détester pour son comportement acariâtre. Des rapports de dominations s'y installent.
Nabou est obligée de supporter un bruit infernal et continu compte non tenu de l’insalubrité entre autres privations qui modifient rapidement son comportement et impactent forcément sa santé mentale. Mais, comme disait l'autre: "quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever". À moins que...



njaydakarposte@gmail.com


Mamadou Ndiaye

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