EXCLUSIF DAKARPOSTE! Tombong Waly libéré, son avocat Me Bamba Cissé exprime toute sa satisfaction et tresse des lauriers au doyen des juges

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 26 Aout 2015 à 16:16 modifié le Mercredi 26 Aout 2015 16:28

Au moment où ces lignes sont écrites, le limier Tombong Waly est libre de tout mouvement. Il a a bénéficié d'un non lieu.


Son avocat, Me Bamba Cissé se dit satisfait avant de se confondre en remerciements pour le doyen des doyens des juges.

 

Pour rappel, malgré le non-lieu prononcé par le doyen des juges, Tombong Oualy, principal accusé dans l’affaire du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye au campus de l’Ucad, était encore maintenu en prison. S’exprimant dans les colonnes de L’As, son avocat Me Bamba Cissé a tapé sur la table pour demander sa libération immédiate. Car, à son avis, l’article 171 en son aliéna 3 du Code de procédure pénale dispose en substance qu’une décision de règlement et de jugement d’instruction ne peut échouer du fait d’un appel du parquet. Pour Me Cissé, Tombong Oualy doit être libéré immédiatement de même que Saliou Ndao, surtout qu’il s’agit "d’une ordonnance de non-lieu avec prescription du magistrat instructeur". "Toute minute qu’il passe en prison est une détention arbitraire", a tonné  Me Bamba Cissé. Bien que l’ordonnance ait été notifiée, depuis avant-hier, au régisseur de la prison de Rebeuss, ce dernier semble attendre une main levée en toute violation de la loi.

 D’après le conseil de Tombong Oualy, si son client n’est pas libéré, toutes les conséquences d’une détention arbitraire seront tirées de l’affaire. Apparemment, constate L'As, le régisseur attendait le signal du parquet. 

Tout est bien qui finit bien pour Tombong Waly, qui a fini par être libre de tout mouement.

 
Pour rappel l’enquête sur le meurtre de Bassirou Faye, tué le 14 août 2014, à l’Ucad, lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, est bouclée. Le Doyen des juges a pris une ordonnance renvoyant le policier Sidy Mohammed Boughaleb devant les Chambres criminelles et délivrant un non-lieu à Tombon Oualy et Saliou Ndaw, également arrêtés pour cette affaire.

 
Au cours de l’instruction de ce dossier, Mahawa Sémou Diouf a glané des faits qui ont fondé son intime conviction. En effet, le principe de défense de Sidy Mohammed Boughaleb a consisté à dire qu’au moment du tir, intervenu vers les coups de 13 heures, il était hors de l’Université (Ucad). Effectivement, l’agent de police avait été blessé à la tête et a bénéficié de soins – un pansement et un antibiotique – à l’infirmerie de l’Ecole nationale de police. Il soutient que le pansement avait lâché et qu’il a dû cette fois-ci prendre un taxi pour se rendre au camp Abdou Diassé. Le problème est que cela soit à l’Ecole de police ou au Camp Abdou Diassé, aucune heure fixe ne figurait sur les registres d’admission ou de sortie. La conviction du magistrat instructeur est que Boughaleb serait retourné sur le théâtre des opérations et c’est au cours des affrontements que son pansement s’est détaché. En effet, des réquisitions faites auprès de la Sonatel signalent Boughaleb vers 12 heures 45 minutes sur le périmètre de l’Ecole normale supérieure, c’est-à-dire quelques mètres de marche de l’Université. 

L’autre problème est que les témoins Sette Diagne, Doudou Faye et Guedj Dionne ont tous affirmé que le tireur présumé était de teint clair, costaud et mesurant entre 1m75 et 1m80. Une description qui correspondrait à Boughaleb. Ces témoins ont ajouté un autre détail : le tireur discutait avec quelqu’un via son talkie-walkie ; il a raccroché avant de s’adosser à un poteau, et de tirer en tenant son arme des deux mains. Il se trouve que l’agent P.S. Guèye a confirmé avoir reçu un appel de Boughaleb au moment où le « front » était en ébullition. Il aurait même ajouté que Boughaleb lui a demandé de l’appeler sur son téléphone portable. Et lorsqu’il lui a fait comprendre qu’il ne pouvait pas compte tenu de la situation, Boughaleb a systématiquement raccroché. Autant de faits qui troublent le Doyen des juges.
 

Faudrait-il rappeler qu'après que le procureur de la République a ordonné l’arrestation  du policier Tombong Waly, le même... Doyen des juges l’avait en effet placé sous mandat de dépôt pour "homicide volontaire". L’adjudant de la police, désigné comme le "tueur" de l’étudiant Bassirou Faye.

Mamadou Ndiaye
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