Stupeur totale. Antoine Griezmann, vice-capitaine de l'équipe de France, a annoncé ce lundi sa retraite internationale à la surprise générale. Joueur central des Bleus, plus important pion de Didier Deschamps depuis 10 ans, le Madrilène de 33 ans a vécu un Euro difficile cet été et une rentrée au moins aussi laborieuse. Mais ses performances à l'Atlético de Madrid et ses déclarations récentes ne laissaient pas entrevoir une fin aussi radicale entre deux entités qui se sont tant donné depuis 2014. Il restera forcément un goût d'inachevé et des questions réelles sur les motivations de ce choix. A cette heure, ce ne sont que des suppositions.
Sa vidéo d'adieu publiée sur X n'entre pas dans les détails : "Après 10 années incroyables, il est temps pour moi de laisser place à la nouvelle génération, écrit Griezmann. Je clos ce chapitre de ma vie le coeur plein de souvenirs." Rien, évidemment, sur les raisons profondes de son choix même si l'usure mentale et physique des saisons à rallonge est une piste sérieuse. Mais les retraites internationales de ses plus proches (Lloris, Varane, Mandanda, Giroud) et l'absence longue durée de Paul Pogba ont sans doute aussi nourri sa réflexion. Tout comme son sévère déclassement à l'Euro et lors de la rentrée internationale qui ont acté que Didier Deschamps n'en faisait plus un titulaire indiscutable.
LE BRASSARD, UN ÉPISODE CENTRAL
La relation avec le sélectionneur s'est abîmée l'été dernier or elle est à la base de tous les accomplissements d'un Griezmann qui a besoin, sans doute plus que d'autres, d'amour et de confiance pour briller. Deschamps lui en donnait moins depuis quelques mois. Si personne ne pourra jamais remettre en doute l'amour que voue le Madrilène à la sélection et à son pays, Deschamps a sans doute semé les graines de sa décision d'aujourd'hui le jour où il a choisi de donner le brassard à Kylian Mbappé plutôt qu'à Antoine Griezmann. Ce jour de mars 2023, déjà, bruissait à Clairefontaine la rumeur d'une retraite internationale. Griezmann avait fini par revenir sur sa décision. Mais quelque chose s'était cassé.
Cette retraite internationale est sans doute l'aboutissement de tous ces épisodes successifs depuis la Coupe du monde 2022 qui restera comme son dernier grand chef d'oeuvre en équipe de France. Tout avait démarré huit ans plus tôt au Brésil dans des larmes de tristesse après une élimination en quart face à l'Allemagne. Mais Griezmann était devenu le petit fiancé de la France en 2016 au cours d'un Euro flamboyant terminé avec six buts et le titre de meilleur joueur du tournoi.
2016, 2018 ET 2022 : SES CHEFS-D'OEUVRE
La défaite en finale avait, elle, nourri les ambitions de la nouvelle génération dont il fut l'incarnation. Celle-ci a connu son sommet à Moscou. Décisif des quarts jusqu'en finale de la Coupe du monde 2018, il a achevé la compétition avec quatre buts, dont un en finale, et trois passes décisives et il ne devra qu'à une injuste dispersion des voix lors du scrutin son échec lors du Ballon d'Or 2018.
La prise de pouvoir progressive de Kylian Mbappé et le retour de Karim Benzema ont, un temps, dilué son influence en sélection comme lors d'un Euro 2021 raté. Mais le Mondial au Qatar a rappelé quel joueur unique il restait. Dans un rôle nouveau, celui d'un milieu de terrain aussi précieux en défense qu'en attaque, il a guidé les Bleus vers une nouvelle finale.
En dix ans, il a écrit une histoire glorieuse avec les Bleus, lui qui n'a jamais joué en France. Son oeuvre est exceptionnelle et s'il ne fallait garder qu'un joueur qui incarne les succès de la bande à Deschamps, ce serait lui. Dans la grande histoire de l'équipe de France, il côtoie les meilleurs. L'histoire se finit un peu précipitamment mais il ne faudra jamais oublier, et surtout pas aujourd'hui, à quel point elle fut grandiose.
Sa vidéo d'adieu publiée sur X n'entre pas dans les détails : "Après 10 années incroyables, il est temps pour moi de laisser place à la nouvelle génération, écrit Griezmann. Je clos ce chapitre de ma vie le coeur plein de souvenirs." Rien, évidemment, sur les raisons profondes de son choix même si l'usure mentale et physique des saisons à rallonge est une piste sérieuse. Mais les retraites internationales de ses plus proches (Lloris, Varane, Mandanda, Giroud) et l'absence longue durée de Paul Pogba ont sans doute aussi nourri sa réflexion. Tout comme son sévère déclassement à l'Euro et lors de la rentrée internationale qui ont acté que Didier Deschamps n'en faisait plus un titulaire indiscutable.
LE BRASSARD, UN ÉPISODE CENTRAL
La relation avec le sélectionneur s'est abîmée l'été dernier or elle est à la base de tous les accomplissements d'un Griezmann qui a besoin, sans doute plus que d'autres, d'amour et de confiance pour briller. Deschamps lui en donnait moins depuis quelques mois. Si personne ne pourra jamais remettre en doute l'amour que voue le Madrilène à la sélection et à son pays, Deschamps a sans doute semé les graines de sa décision d'aujourd'hui le jour où il a choisi de donner le brassard à Kylian Mbappé plutôt qu'à Antoine Griezmann. Ce jour de mars 2023, déjà, bruissait à Clairefontaine la rumeur d'une retraite internationale. Griezmann avait fini par revenir sur sa décision. Mais quelque chose s'était cassé.
Cette retraite internationale est sans doute l'aboutissement de tous ces épisodes successifs depuis la Coupe du monde 2022 qui restera comme son dernier grand chef d'oeuvre en équipe de France. Tout avait démarré huit ans plus tôt au Brésil dans des larmes de tristesse après une élimination en quart face à l'Allemagne. Mais Griezmann était devenu le petit fiancé de la France en 2016 au cours d'un Euro flamboyant terminé avec six buts et le titre de meilleur joueur du tournoi.
2016, 2018 ET 2022 : SES CHEFS-D'OEUVRE
La défaite en finale avait, elle, nourri les ambitions de la nouvelle génération dont il fut l'incarnation. Celle-ci a connu son sommet à Moscou. Décisif des quarts jusqu'en finale de la Coupe du monde 2018, il a achevé la compétition avec quatre buts, dont un en finale, et trois passes décisives et il ne devra qu'à une injuste dispersion des voix lors du scrutin son échec lors du Ballon d'Or 2018.
La prise de pouvoir progressive de Kylian Mbappé et le retour de Karim Benzema ont, un temps, dilué son influence en sélection comme lors d'un Euro 2021 raté. Mais le Mondial au Qatar a rappelé quel joueur unique il restait. Dans un rôle nouveau, celui d'un milieu de terrain aussi précieux en défense qu'en attaque, il a guidé les Bleus vers une nouvelle finale.
En dix ans, il a écrit une histoire glorieuse avec les Bleus, lui qui n'a jamais joué en France. Son oeuvre est exceptionnelle et s'il ne fallait garder qu'un joueur qui incarne les succès de la bande à Deschamps, ce serait lui. Dans la grande histoire de l'équipe de France, il côtoie les meilleurs. L'histoire se finit un peu précipitamment mais il ne faudra jamais oublier, et surtout pas aujourd'hui, à quel point elle fut grandiose.