EMPRISONNEMENTS EN CASCADE DE LIBERAUX-APRES LE COMITE DIRECTEUR ET L’UJTL, BONJOUR LE MEEL... LE PDS, EN ZONE DE TURBULENCES

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 5 Aout 2015 à 13:49 modifié le Mercredi 5 Aout 2015 13:56


Décidément, le retour du Pds dans l’opposition n’est pas de tout repos pour l’ancien parti au pouvoir de 2000 à 2012. Entre léthargie notoire de ses instances de base après la perte du pouvoir en 2012 et défection de certains ténors (Pape Diop, Abdoulaye Baldé, Souleymane Ndéné Ndiaye), interdictions de sortie du territoire (Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Me Madické, Samuel Sarr) et guéguerre intestine sur fond de restructuration du parti et de contestation de l’hégémonie du Pape du Sopi par de jeunes loups aux dents longues, la formation libérale est menacée par les emprisonnements en cascade et pour divers raisons de ses dignitaires et autres militants. Qui plus est, après Karim Wade, Me Amadou Sall, Mamadou Lamine Massaly, Toussaint Manga et cie, le Pds est touché dans sa frange scolaire avec la traque policière contre le Meel jugé responsable du caillassage du convoi présidentiel. Sale temps pour l’ancien parti au pouvoir !

Acharnement, chasse aux sorcières, règlement de compte ou simplement Etat de droit ? Force est de reconnaître que les qualificatifs de ces nombreuses interpellations et interdictions qui frappent les dignitaires et responsables de l’ancien régime de Wade, font florès. En tout état de cause, le Parti démocratique sénégalais (Pds), depuis la perte du pouvoir en 2012, est  sous la coupe de moult démêlés avec Dame justice. Tout y passe, de la traque des biens supposés mal acquis avec la Crei à l’offense au chef de l’Etat, des manœuvres à compromettre la sécurité publique aux actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à aux enfreindre  la loi. Pas mal responsables libéraux ont été ainsi placés sous mandat de dépôt avant d’hiberner à Rebeuss et par suite de s’engluer dans un feuilleton judiciaire dont l’issue n’est pas encore prononcé. Le caillassage du cortège du chef de l’Etat Macky Sall, le vendredi 31 juillet dernier à l’université, vient rallonger la liste des griefs reprochés aux libéraux.

En effet, dans la foulée de l’incident survenu à l’Ucad, El Hadji Diaw, secrétaire général adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) a été arrêté le samedi dernier alors qu’il était en compagnie d’Oumar Sarr et de Me Amadou Sall pour s’enquérir de la situation des membres de son mouvement appréhendés par la police, la veille. Son arrestation vient donc allonger la liste des 7 personnes qui avaient été déjà arrêtées, juste après le caillassage du cortège présidentiel. L’enquête sur les fauteurs de trouble qui se poursuit pourrait par conséquent rallonger le nombre de jeunes libéraux placés en garde à vue. Alors même que l’autre frange jeune du Pds, à savoir l’Ujtl, est déjà en bisbille avec la machine judiciaire avec le placement sous mandat de dépôt de Toussaint Manga (Sg de Ujtl) et de six de ses camarades qui prennent toujours leur mal en patience, à Rebeuss. 

Auparavant, Me Amadou Sall (ancien ministre de la Justice), Mamadou Lamine Massaly (jeune responsable libéral à Thiès), tout comme Aïda Ndiongue (ex-sénatrice libérale et mairesse des Hlm), et surtout Karim Meissa Wade (ancien ministre d’Etat), tous responsables libéraux, ont eu maille à partir avec Dame justice. Si, pour le fils de Wade, sa détention par la Crei à six ans de prison ferme entre dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, l’ex-sénatrice libérale a bénéficié, elle, d’un non lieu total du tribunal correctionnel de Dakar. Mamadou Massaly et Me Amadou Sall, pour leur part, sont toujours en procès pour leurs propos jugés outrageants, même s’ils bénéficient tous d’une liberté provisoire.    

Les déboires du Pds ne s’en limitent pas là. L’on se rappelle en effet le blocage, en décembre 2012, des quatre (4) dignitaires de l’ancien régime, à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. En effet, frappés d’une interdiction de sortie du territoire, Karim Wade, Samuel Sarr, Oumar Sarr et Madické Niang s’étaient rendus à l’aéroport, accompagnés de trois (3) huissiers de justice, pour constater la mesure restrictive. Et malgré la campagne nationale et internationale menée par les Libéraux pour contester et faire lever la mesure de la Crei, rien n’y fit. Ces dignitaires de l’ancien parti au pouvoir (à l’exception de Me Madické Niang qui aurait demandé récemment une permission de la Crei) restent encore cloîtrés à l’intérieur du territoire national. Comme dans une sorte de prison …à ciel ouvert !
Sudonline
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