Dossier : 3600 cas de viol en 2015 au Sénégal, pourquoi l'homo senegalensis aime violer ?

Rédigé par Dakarposte le Samedi 17 Septembre 2016 à 01:47 modifié le Samedi 17 Septembre 2016 01:49

leral.net

L’histoire de l’humanité a été marquée, de l’antiquité à nos jours par des cas scandaleux d’abus sexuels. Toutefois, le viol, défini comme «toute pénétration sexuelle commise sur la personne d’autrui par contrainte, menace ou surprise» apparaît ainsi comme l’un des crimes les plus répandus sur la Terre.


9 cas de viol sur 10 sont causés dans l’entourage familial 

La récurrence et le nombre étonnant de cas de viols au Sénégal nous laissent sans voix. Il y a quelques années, Le Dr Omar Ndoye, qui fût le porte-parole du réseau des parlementaires pour la protection de l’enfant contre les abus et violences, annonçait que 9 cas de viol sur dix sont causés par l’entourage familial et 2 cas de viols sont commis par jour. 

Moustapha Fall, président de l’Association des journalistes contre les viols et les abus sexuels, au cours d’un forum sur les violences basées sur le genre à Mékhé déclaré qu’il y a eu presque 3600 cas de viols durant l’année 2015. 

Toutefois, si l’on s’en tient aux révélations quotidiennes des médias, force est de constater que le phénomène est loin de s’estomper. Malgré la lourdeur des peines, le déshonneur personnel et le regard hagard et méprisant de la société, les abus sexuels prennent aujourd’hui des proportions inquiétantes. 


Les Tonton ‘’Saï saï’’ au bac des accusés 


Les Tonton ‘’Saï saï’’ comme on l’appelle peinent à contrôler leurs pulsions. Il convient cependant de distinguer deux catégories de victimes : les mineures (ne disposant juridiquement pas de consentement) et les femmes adultes (mures et vaccinées). 

Les premières citées constituent une cible innocente et vulnérable aux tours presque magiques de Tonton Saï-saï qui agissent tantôt en Don Juan, tantôt en enseignant véreux, tantôt en oncle ou même en père un peu trop attentionné. 

Il connait bien ses proies et leur faiblesse devant une langue bien mielleuse ou des poches aussi garnies qu’un guichet automatique de banque. La deuxième catégorie (celle des adultes) : cette catégorie est difficile à qualifier et souvent ces questions se posent : sont-elles toujours victimes ? ou alors jouent-elles souvent aux victimes ? 

Cependant, force est de croire que les violences basées sur le genre, qu’elles soient verbale, morale, psychologique ou économique, ont atteint un niveau intolérable. 

 
Cheikh Amidou Kane
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