Le débat est assez agité en ce moment au Sénégal. Le gouvernement, sous la coupe d'Ousmane Sonko, en minorité à l'assemblée nationale, qui ne réussit pas à faire passer des textes, obligé de caboter, de godiller, et d’écoper; bref sur un bateau de plus en plus fragile, ne pouvait plus continuer à naviguer sur une mer aussi agitée.
Et si le pays devient ingouvernable, c’est le garant des institutions ( entendez le Président de la République) qui en portera la responsabilité.
Comme il fallait s'y attendre, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a fini par annoncer dans la soirée de ce 12 septembre 2024 la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections législatives, prévues, sauf revirement, pour dimanche 17 novembre 2024.
L'actuel locataire du convoité palais de l'avenue Roume met ainsi fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée nationale.
Pour la gouverne de ceux qui l'ignorent encore, la dissolution est une arme législative pensée pour permettre au président de la République de sortir le pays d’une crise institutionnelle, par exemple lors d’une incompatibilité entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. Il peut également servir de référendum déguisé, pour vérifier la confiance des électeurs à son égard.
Qui plus, le Président peut, après avoir recueilli l'avis du Premier ministre et celui du Président de l'Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l'Assemblée (Article 87 de la Constitution).
La dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature. Le décret de dissolution fixe la date du scrutin pour l'élection des députés, qui a lieu 60 jours au moins et 90 jours au plus après la date de publication dudit décret. L'Assemblée nationale dissoute ne peut se réunir, mais le mandat des députés n'expire qu'à la date de la proclamation de l'élection des membres de la nouvelle Assemblée.
Si dans le camp de la mouvance présidentielle, la décision du président Diomaye de dissoudre l’Assemblée nationale a été qualifiée de mesure salutaire, le sieur Nicholas Ndiaye, au nombre des invités du "plateau spécial" de Tfm, balaie d'un revers de main. Cette pièce maitresse d'AJ (AND JEF) accusera Diomaye d'agir dans la hâte aux fins de protéger son chef de l'ossature gouvernementale, c'est à dire lui éviter de procéder à la Déclaration de politique générale (Dpg) du gouvernement.
Pour rappel, après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale (Article 55 de la Constitution). Cette déclaration est suivie d'un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance. En cas de vote de confiance, celle-ci est accordée à la majorité absolue des députés.
njaydakarposte@gmail.com
Et si le pays devient ingouvernable, c’est le garant des institutions ( entendez le Président de la République) qui en portera la responsabilité.
Comme il fallait s'y attendre, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a fini par annoncer dans la soirée de ce 12 septembre 2024 la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections législatives, prévues, sauf revirement, pour dimanche 17 novembre 2024.
L'actuel locataire du convoité palais de l'avenue Roume met ainsi fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée nationale.
Pour la gouverne de ceux qui l'ignorent encore, la dissolution est une arme législative pensée pour permettre au président de la République de sortir le pays d’une crise institutionnelle, par exemple lors d’une incompatibilité entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. Il peut également servir de référendum déguisé, pour vérifier la confiance des électeurs à son égard.
Qui plus, le Président peut, après avoir recueilli l'avis du Premier ministre et celui du Président de l'Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l'Assemblée (Article 87 de la Constitution).
La dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature. Le décret de dissolution fixe la date du scrutin pour l'élection des députés, qui a lieu 60 jours au moins et 90 jours au plus après la date de publication dudit décret. L'Assemblée nationale dissoute ne peut se réunir, mais le mandat des députés n'expire qu'à la date de la proclamation de l'élection des membres de la nouvelle Assemblée.
Si dans le camp de la mouvance présidentielle, la décision du président Diomaye de dissoudre l’Assemblée nationale a été qualifiée de mesure salutaire, le sieur Nicholas Ndiaye, au nombre des invités du "plateau spécial" de Tfm, balaie d'un revers de main. Cette pièce maitresse d'AJ (AND JEF) accusera Diomaye d'agir dans la hâte aux fins de protéger son chef de l'ossature gouvernementale, c'est à dire lui éviter de procéder à la Déclaration de politique générale (Dpg) du gouvernement.
Pour rappel, après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale (Article 55 de la Constitution). Cette déclaration est suivie d'un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance. En cas de vote de confiance, celle-ci est accordée à la majorité absolue des députés.
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