Interrogé sur la grâce présidentielle qui sera (inévitablement) appliquée à Karim Wade, maître Boucounta Diallo, que nul ne peut soupçonner d’impertinence ni de velléité sottement partisane, encore moins de subjectivisme puéril dans l’analyse du jeu politique, a affirmé sans sourciller que c’est à la limite une initiative outrageante que de faire bénéficier à « un délinquant financier » (ce sont ses propres termes !) de la grâce présidentielle. Et ce faisant, l’illustre avocat ne faisait qu’achever une porte déjà sérieusement endommagée par les sorties des alliés de gauche du président sur la même question.
En des occasions diverses, des caciques membres de l’APR (nous ne citerons que Youssou Touré, Aminata Touré et Mame Mbaye Niang) ont cherché et cherchent encore à faire leur métier, celui consistant à défendre la décision, à fabriquer de belles dissertations sur sa pertinence. Evidemment, point n’est besoin d’être un expert en communication pour voir que dans l’expression de ces positions divergentes sur cette future grâce à polémiques, c’est la grande aisance des « dénigreurs » contre le malaise difficilement voilé, endigué, maquillé, des « avocats » de ce qui pourrait bien être considéré comme une « folie suicidaire du Macky ».
Pourquoi ceux qui décrient à l’avance la libération « gracieuse » de Karim sont-ils si bien à l’aise ? Parce qu’ils sont dans une position de principe, droits dans des bottes couleur de cohérence et dans des uniformes taillés sur l’étoffe de la Moralité républicaine. Parce que, pour parler en images, ce sont des wagons qui roulent encore, même à une vitesse insignifiante, sur les rails conçus sur la base de « la plus grande aspiration populaire de la 2e alternance politique », selon justement les termes de ceux qui incarnent cette expression suprême de la vitalité de notre démocratie. En fait, le « Macky » et ses fidèles collaborateurs dans son parti nous ont beaucoup trop vendu la légitimité, la légalité, l’urgence et surtout la rentabilité morale de la traque ; si bien que le virage trop brutal qu’ils tentent de faire en pleine course dans le cadre de l’assainissement de la gestion des affaires publiques ne pouvait engendrer que des dégâts.
L’idée selon laquelle le chef de l’Etat n’a usé d’une prérogative régalienne (la possibilité d’accorder la grâce) qu’après que la Justice a fini de mener à terme ses responsabilités dans cette affaire, n’a guère amorti le choc, loin s’en faut. Parce que justement le nœud du problème n’est pas lié au moment choisi pour poser l’acte en question ; le problème de fond c’est la tête du « client » (c’est Karim Wade quand même, et non un autre, et cela veut dire beaucoup de choses !) et la gravité des malversations qui lui sont imputées. Comment est-ce possible qu’on veuille vendre la pertinence de la grâce pour quelqu’un dont on nous disait toujours que la traque et le maintien dans les liens de la prévention pour pillage financier à grande échelle étaient inscrits au coeur d’une impérieuse demande sociale ?
Nos politiques parfois sont ridicules dans leurs postures circonstancielles ; pourquoi ? Parce qu’ils sont presque condamnés à toujours emprunter la direction d’un vent dont parfois ils ne connaissent ni la source ni la destination finale.
Et voilà bien pourquoi on les verra encore et encore flirter avec la langue de bois, les discours justificatifs creux, vainement procéduriers et au fond desquels on ne rencontre que de grands tas de démagogie.
En des occasions diverses, des caciques membres de l’APR (nous ne citerons que Youssou Touré, Aminata Touré et Mame Mbaye Niang) ont cherché et cherchent encore à faire leur métier, celui consistant à défendre la décision, à fabriquer de belles dissertations sur sa pertinence. Evidemment, point n’est besoin d’être un expert en communication pour voir que dans l’expression de ces positions divergentes sur cette future grâce à polémiques, c’est la grande aisance des « dénigreurs » contre le malaise difficilement voilé, endigué, maquillé, des « avocats » de ce qui pourrait bien être considéré comme une « folie suicidaire du Macky ».
Pourquoi ceux qui décrient à l’avance la libération « gracieuse » de Karim sont-ils si bien à l’aise ? Parce qu’ils sont dans une position de principe, droits dans des bottes couleur de cohérence et dans des uniformes taillés sur l’étoffe de la Moralité républicaine. Parce que, pour parler en images, ce sont des wagons qui roulent encore, même à une vitesse insignifiante, sur les rails conçus sur la base de « la plus grande aspiration populaire de la 2e alternance politique », selon justement les termes de ceux qui incarnent cette expression suprême de la vitalité de notre démocratie. En fait, le « Macky » et ses fidèles collaborateurs dans son parti nous ont beaucoup trop vendu la légitimité, la légalité, l’urgence et surtout la rentabilité morale de la traque ; si bien que le virage trop brutal qu’ils tentent de faire en pleine course dans le cadre de l’assainissement de la gestion des affaires publiques ne pouvait engendrer que des dégâts.
L’idée selon laquelle le chef de l’Etat n’a usé d’une prérogative régalienne (la possibilité d’accorder la grâce) qu’après que la Justice a fini de mener à terme ses responsabilités dans cette affaire, n’a guère amorti le choc, loin s’en faut. Parce que justement le nœud du problème n’est pas lié au moment choisi pour poser l’acte en question ; le problème de fond c’est la tête du « client » (c’est Karim Wade quand même, et non un autre, et cela veut dire beaucoup de choses !) et la gravité des malversations qui lui sont imputées. Comment est-ce possible qu’on veuille vendre la pertinence de la grâce pour quelqu’un dont on nous disait toujours que la traque et le maintien dans les liens de la prévention pour pillage financier à grande échelle étaient inscrits au coeur d’une impérieuse demande sociale ?
Nos politiques parfois sont ridicules dans leurs postures circonstancielles ; pourquoi ? Parce qu’ils sont presque condamnés à toujours emprunter la direction d’un vent dont parfois ils ne connaissent ni la source ni la destination finale.
Et voilà bien pourquoi on les verra encore et encore flirter avec la langue de bois, les discours justificatifs creux, vainement procéduriers et au fond desquels on ne rencontre que de grands tas de démagogie.