Ngoye Fall a été déboutée, hier, par le juge des flagrants délits de Dakar. La dame, célèbre pour ses bijoux en or qu’elle exhibe sur les réseaux sociaux, a perdu la procédure qu’elle a initiée contre le photographe Moustapha Ndiaye. Elle accuse ce dernier d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux, ses photos prises lors du Magal de Touba. D’après la plaignante, le prévenu l’a photographiée à son insu. Une accusation que Ndiaye a niée à la barre où il comparaissait libre pour diffusion d’images sans autorisation.
Face aux juge, Moustapha Ndiaye a soutenu que la dame l’avait bel et bien engagé. « C’est elle qui m’a engagé pour le Magal. Elle devait me payer 1000 FCfa pour chaque photo prise. J’en ai pris pour près de 900.000 FCfa. Après le Magal, elle m’a remis 50.000 FCfa en me demandant de publier les photos les plus belles sur mon Instagram », a déclaré le prévenu avant de faire comprendre à la dame qu’elle lui devait beaucoup d’argent. « Des photos à ce montant ? », lui a demandé le président. « Il m’arrive de gagner un à trois millions de FCfa avec des séances photos », a rétorqué Moustapha Ndiaye. Entendu à titre de renseignement, le chauffeur de Ngoye Fall a confié avoir assisté au marchandage et à la remise de la somme de 50.000 FCfa.
Représentant sa cliente, Me Aboubacry Barro a déploré le fait que le parquet ait écarté les menaces et mis le prévenu en liberté provisoire. « Le parquet n’aurait jamais dû le libérer. Il aurait également dû être poursuivi pour violation de domicile car Moustapha Ndiaye est un photographe ambulant qui s’est invité chez la dame sans son autorisation », a fulminé le conseil qui a réclamé 20 millions de FCfa au titre de dommages. La représentante du procureur de la République s’est offusquée contre l’avocat pour la remise en cause du règlement du parquet. Sur les faits, elle a soutenu que l’existence du contrat est bien établie même s’il n’y a pas une convention attestant une autorisation de publication sur les réseaux. Aussi, a-t-elle relevé que la partie civile est habituée à diffuser ses images sur la toile avant de demander la relaxe au bénéfice du doute. Me Iba Diagne a abondé dans le même sens en révélant que les mêmes images ont été publiées par la partie civile. « Ce dossier ne devrait même pas atterrir à la barre. La dame a l’habitude d’exhiber ses bijoux. Elle veut appauvrir le prévenu en lui réclamant 600.000 FCfa alors qu’elle a payé des millions pour sa promotion », a fulminé Me Iba Diagne de la défense. La robe noire a demandé que Ngoye Fall soit déboutée. Le tribunal l’a suivie, après avoir relaxé le photographe.
Fatou SY (Le Soleil)
Face aux juge, Moustapha Ndiaye a soutenu que la dame l’avait bel et bien engagé. « C’est elle qui m’a engagé pour le Magal. Elle devait me payer 1000 FCfa pour chaque photo prise. J’en ai pris pour près de 900.000 FCfa. Après le Magal, elle m’a remis 50.000 FCfa en me demandant de publier les photos les plus belles sur mon Instagram », a déclaré le prévenu avant de faire comprendre à la dame qu’elle lui devait beaucoup d’argent. « Des photos à ce montant ? », lui a demandé le président. « Il m’arrive de gagner un à trois millions de FCfa avec des séances photos », a rétorqué Moustapha Ndiaye. Entendu à titre de renseignement, le chauffeur de Ngoye Fall a confié avoir assisté au marchandage et à la remise de la somme de 50.000 FCfa.
Représentant sa cliente, Me Aboubacry Barro a déploré le fait que le parquet ait écarté les menaces et mis le prévenu en liberté provisoire. « Le parquet n’aurait jamais dû le libérer. Il aurait également dû être poursuivi pour violation de domicile car Moustapha Ndiaye est un photographe ambulant qui s’est invité chez la dame sans son autorisation », a fulminé le conseil qui a réclamé 20 millions de FCfa au titre de dommages. La représentante du procureur de la République s’est offusquée contre l’avocat pour la remise en cause du règlement du parquet. Sur les faits, elle a soutenu que l’existence du contrat est bien établie même s’il n’y a pas une convention attestant une autorisation de publication sur les réseaux. Aussi, a-t-elle relevé que la partie civile est habituée à diffuser ses images sur la toile avant de demander la relaxe au bénéfice du doute. Me Iba Diagne a abondé dans le même sens en révélant que les mêmes images ont été publiées par la partie civile. « Ce dossier ne devrait même pas atterrir à la barre. La dame a l’habitude d’exhiber ses bijoux. Elle veut appauvrir le prévenu en lui réclamant 600.000 FCfa alors qu’elle a payé des millions pour sa promotion », a fulminé Me Iba Diagne de la défense. La robe noire a demandé que Ngoye Fall soit déboutée. Le tribunal l’a suivie, après avoir relaxé le photographe.
Fatou SY (Le Soleil)