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Dialogue politique – Le show de l’impasse

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 20 Septembre 2017 à 12:15 modifié le Mercredi 20 Septembre 2017 - 12:16

Le landerneau politique sénégalais est marqué par un manque constant de dialogue. En réalité, il n’en existe pas du tout. Les différentes chapelles politiques préfèrent se regarder en chiens de faïence que de parler de l’essentiel autour de l’essentiel. Le pouvoir, qui devait être le véritable artisan pour des pourparlers avec l’opposition, verse dans le dilatoire en mettant en avant des calculs politiques pour mieux affaiblir ses rivaux.

En face, l’opposition parait ne pas parler le même langage. Un moment, elle est ensemble, une autre fois, elle s’éclabousse. La raison étant toute simple : chacun veut être la star, tout le monde veut être devant. La meilleure des illustrations réside sur l’éclatement de ce qui devait être l’une des plus grandes coalitions de partis à quelques semaines des élections législatives du 30 juillet dernier.

Ce qui signifie qu’au Sénégal, les hommes politiques sont une race en disparition, alors que la jungle urbaine est infestée de politiciens. Chaque jour et à chaque heure, ces gens ne font que de la politique au point de la transformer en un métier d’ascension sociale. La preuve par mille avec ces leaders à la tête de partis «boite allumettes» vide, qui essaient de jouer aux trouble-fêtes en marquant le pas par l’invective et des prises de position qui prouvent qu’ils sont des marchands d’illusion qui ne s’offrent aux plus offrants. C’est-à-dire le camp qui dégaine plus vite que Lucky Luck les liasses de billets.

D’ailleurs, personne ne peut nier qu’il a existé des listes aux législatives qui n’étaient là que pour plaire au pouvoir. Dans leur forme de communication verbale et non verbale, certains ont montré à la face des Sénégalais qu’ils n’étaient que des «gangsters» politiques, corruptibles, prêts à insulter, accuser et peser en cas de besoin. Ce qui est sûr, quelques-uns ont accepté des modifications dans le Code électoral parce que tout simplement ils devaient ce rôle sur la balance de la quantité gagnante. Arrogance et attaques injustifiées sont au rendez-vous.

Ce qui prouve si besoin en était, que la manière de faire de la politique au Sénégal est complètement dévoyée. Les politiciens se croyant plus intelligents, plus pondérés lorsqu’il s’agit de prendre des décisions au nom du peuple. Pourtant, la majorité n’est point intéressée par les multiples souffrances qui assaillent l’homo senegalensis. Encore une fois, ils ne travaillent que pour leurs poches et quelques proches qui acceptent de se «prosterner» devant eux. Avec ce dialogue promis par le tout nouveau ministre de l’Intérieur, il est donc clair que l’on peut assister au show de l’impasse.

Si d’aucuns pensent, croient et soutiennent qu’à l’heure actuelle des discussions souterraines font légion entre l’Alliance pour la République (Apr-Macky Sall) et le Parti démocratique sénégalais (Pds-Abdoulaye Wade), d’autres indiquent que le dialogue n’aboutira à rien parce que le pouvoir veut endormir l’opposition sur l’autoroute menant au carrefour de la présidentielle de 2019.

C’est dire qu’Aly Ngouille Ndiaye a du pain sur la planche et devra montrer des biceps politiques, s’armer d’un bâton fut-il de velours pour réunir tout le monde sinon l’essentiel des partis essentiels de l’opposition autour de la table de dialogue. Il lui faudra surtout écarter les adeptes et disciples des compromissions, ces drogués d’argents prêts à trahir un peuple, prêts à se «prostituer» politiquement pour des prébendes, sinécures et strapontins. C’est justement ce que n’a pas réussi Abdoulaye Daouda Diallo. Mais, il faut dire qu’un ministre ne peut faire cavalier seul et n’agit que selon les directives de son chef.

Aujourd’hui, plus que jamais, le dialogue est nécessaire et devra également concerner des cas patents qui touchent des Sénégalais. Le premier concerne Karim Wade, un citoyen gracié puis exilé de force au Qatar. Le second n’est autre que Khalifa Sall, maire de Dakar, élu député du peuple, emprisonné dans le cadre de la gestion de la caisse d’Avances de la ville de Dakar.

 

 

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