Plus de 51 millions de reales (16,3 millions de dollars) cachés dans des valises et des mallettes ont été saisis dans une maison de Salvador (nord-est) "supposée" appartenir à un ancien ministre du président brésilien Michel Temer, a annoncé mardi la police brésilienne.
Dans un précédent décompte, les enquêteurs avaient parlé de 33 millions de reales saisis (10 M USD). "Mais ce montant pourrait encore augmenter durant la nuit vu le volume (de billets) qui reste", avait alors averti la police brésilienne dans un communiqué.
Une vidéo à l'appui de ce document montrait trois enquêteurs glissant des liasses de reales dans des compteuses de billets.
Au total, après 14 heures passée à compter les billets, les policiers indiquent que les sommes saisies se répartissent en 42,6 millions de reales et 2,6 millions de dollars, soit l'équivalent de 51 millions de reales.
Selon la police, la maison où a été découvert ce magot, dans la capitale de l'État de Bahia, ne serait en fait qu'une cache "supposée" appartenir à Geddel Vieira Lima, ancien ministre du président Temer.
M. Lima avait occupé le poste de secrétaire de la présidence brésilienne jusqu'en novembre 2016. Il avait démissionné après avoir été accusé de trafic d'influence par son collègue de la Culture, Marcelo Calero.
Auparavant, de 2011 à 2013, sous la présidence de Dilma Rousseff, M. Lima était vice-président à la Caixa Economica Federal, une banque publique.
Placé en détention préventive en juillet
Membre du parti PMDB (droite) du président Temer, Geddel Vieira Lima avait été placé en détention préventive en juillet, avant d'être libéré en août et assigné à résidence à son domicile.
La saisie de cette somme, en billets de 50 et 100 reales répartis dans une vingtaine de valises et de mallettes, a été effectuée dans le cadre de l'opération "trésor perdu", lancée dans la matinée de mardi.
Cette opération est une ramification de l'enquête "Cui Bono" sur un système de prêts frauduleux de la part de la Caixa Economica Federal au profit de divers hommes politiques, hauts fonctionnaires et chefs d'entreprises.