Des révélations sur la vie de Pape Gora Fall, acteur dans la série “un café avec…”

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 1 Décembre 2016 à 19:52 modifié le Jeudi 1 Décembre 2016 19:54

 «L’effaceur» tombe le masque… Vous n’êtes pas dans un polar ou dans une série à sensation, mais plutôt dans la réalité. Pape Gora Fall, acteur phare dans la série «Un café avec», se débarrasse de ses jeux de rôle et se laisser percer à jour. Ses débuts dans le cinéma, sa carrière de chanteur, son jardin secret, tout y passe…

 

Fiche d’identité: «Je m’appelle Pape Gora Fall. Je suis né il y a 31 ans, à Thiès où j’ai fait mes humanités avant de m’envoler pour la France, après un bref passage à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Au pays de Marianne, j’ai poursuivi des études en Droit à Nice, avant d’enchaîner avec une formation en Cinéma et musique. Je suis connu pour avoir interprété le rôle de l’effaceur dans la série «Un café avec».

 

Carrière de chanteur : «J’ai démarré ma carrière d’artiste par la musique et c’est étant étudiant que j’ai produit mes deux premiers clips. Je me suis mis aussi à la guitare. J’ai pris des cours de chants et suis revenu en 2011, pour participer au concours «xex sibirou (lutte contre le paludisme)» que j’ai remporté pour la région de Dakar. Là présentement, je prépare un album intitulé «From the air to the light (de l’air à la lumière)». Depuis 2009, j’y travaille et il sera constitué de 8 titres, dans le registre de la World Music, de l’Acoustique et de la Variété. Une partie de l’album a été enregistrée en France.»

 

Début dans le cinéma : «Le cinéma est une continuité de la musique. Et c’est tout naturellement que j’ai versé dedans, à travers la série «Un café avec… ». Quand ils ont écrit le rôle de l’effaceur, ils souhaitaient qu’il soit interprété par quelqu’un qui en a le charisme, la présence physique, l’intelligence d’interprétation (sic). Les quelques connaissances que j’avais dans le staff de la série ont fait appel à moi, j’ai fait le casting. Et vu que j’avais déjà effectué une formation en cinéma, j’ai intégré l’équipe sans grande difficulté. Nous avons réalisé le teaser que Cheikh Yérim a visualisé, alors qu’il était encore dans les liens de la détention et il a été séduit par mon personnage. Tout est parti de là.»

 

Le rôle : «J’ai tout de suite compris ce qu’ils voulaient. Pour pouvoir interpréter un rôle, il suffit de se connecter au personnage et d’avoir l’intelligence de faire parler son corps, pour se couler dans n’importe quel moule. Pour la 4è saison, nous avons tourné pas mal d’épisodes et c’est maintenant à la production de choisir le moment propice, pour le démarrage.»

 

Effaceur un jour, effaceur toujours ? «Je suis un vrai effaceur (rire). Je m’apprête même à lancer un concept dans lequel, tous les Sénégalais seront considérés comme des effaceurs. Je veux créer une marque dénommée «Effa» qui sera portée par tous Sénégalais. Je veux faire de chaque citoyen sénégalais, un effaceur, mais dans le bon sens, car je veux effacer la pauvreté, la haine, la jalousie. Il est temps d’effacer tout ce qui est négatif dans notre société. Dans la vraie vie, je ne suis pas un effaceur, je n’ai jamais tué, mais je fais en sorte d’effacer les tares sociales. C’est dans cet ordre d’idée que mon prochain single sera intitulé «Le sang éternel», pour dire que quelle que soit la couleur de notre peau, nous avons un lien indéfectible, nous venons tous de Dieu.»

 

Ambitions : «Je compte faire carrière dans le cinéma et la musique. Je vais continuer à interpréter mon rôle dans la série et jouer en live. D’ailleurs, des Belges m’ont contacté il y a peu, pour un long métrage sur les enfants livrés à eux-mêmes. Je serai un des acteurs et en même temps, le responsable du casting. Malgré tout ça, l’album va sortir. L’un n’empêchera pas l’autre. Il suffit que je m’organise et tout ira bien. Toutefois, mon plus grand souhait est de voyager, rencontrer des gens qui pensent comme moi. Aller dans des universités et partager ma vision de la vie. A mon avis, il y a une façon de vivre. Si je prends le cas du Sénégal, nous parlons d’un peuple, un but et une foi. Je pense que nous ne formons pas encore un peuple, car cela nécessite de la compréhension entre nous. Il suffit de sortir dans la rue pour se rendre compte du désordre dans la circulation, car tout simplement, chacun croit être plus pressé que l’autre. Alors qu’en développement personnel, on nous apprend qu’en société, il faut savoir laisser beaucoup de place aux autres. Il faut qu’on comprenne comment vivre ensemble. Le développement auquel nous aspirons, ne passera par nos comptes en banque, mais par nos têtes et nos cœurs. Tant que nous n’aurons pas une organisation sociale correcte, ce ne sera pas possible. Cela est valable pour le monde entier. J’espère pouvoir faire partie de ces gens qui vont contribuer à inculquer un esprit de dépassement pour une vie en parfaite symbiose, sans racisme, sans guerre. La musique et le cinéma sont d’ailleurs pour moi des supports qui me permettront de réaliser mon vœu de faire jaillir la lumière dans le monde.»

 

Jardin secret : «Pour l’instant, je suis célibataire. Toutefois, je ne suis pas un cœur à prendre. Il y a une femme dans ma vie. Avec elle, j’entretiens une relation assez sérieuse. D’ailleurs, mon souhait est de pouvoir l’épouser, un jour, si Dieu le veut.»

PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

IGFM
Cheikh Amidou Kane
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