Dernière minute. Le siège total de Gaza est "interdit" par le droit international humanitaire (ONU)

Rédigé par Dakarposte le Mardi 10 Octobre 2023 à 11:21 modifié le Mardi 10 Octobre 2023 11:27

"L'imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk dans un communiqué.


Le siège total de la bande de Gaza annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense est "interdit" par le droit international humanitaire, a rappelé l'ONU mardi.
"L'imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk dans un communiqué.
Le Haut-Commissariat rappelle que "toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en oeuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective."


Volker Türk s'est dit "profondément choqué et indigné par les allégations d'exécutions sommaires de civils et, dans certains cas, d'horribles massacres perpétrés par des membres de groupes armés palestiniens."
Il a demandé à ces groupes de " libérer immédiatement et sans condition tous les civils capturés et toujours détenus."
"La prise d'otages est interdite par le droit international", a-t-il souligné.

L'OMS réclame un couloir humanitaire
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi l'ouverture d'un couloir humanitaire vers la bande de Gaza bouclée et bombardée par les forces israéliennes après des attaques du Hamas qui ont fait des centaines de morts en Israël.
"Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations", a déclaré un porte-parole de l'OMS lors d'un briefing de l'ONU à Genève, précisant que l'organisation était en pourparlers avec les différentes parties.

Une nuit de guerre sur Gaza
Israël a multiplié ses frappes sur Gaza pour la troisième nuit consécutive, alors qu'un blocus complet a été imposé sur le territoire palestinien.
 Israël a annoncé mardi avoir retrouvé environ 1.500 corps de combattants du Hamas sur son sol, quatre jours après l'offensive de grande ampleur lancée depuis la bande de Gaza par le mouvement islamiste palestinien, qui a enlevé quelque 150 personnes sur le territoire israélien.
L'armée a par ailleurs annoncé avoir tué "plusieurs suspects armés" qui s'étaient infiltrés en Israël à partir du Liban.
Israël a mobilisé 300 000 réservistes à la frontière en vue d'une offensive terrestre probable.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré : "Je sais que nous voulons tous des résultats immédiats, cela prendra du temps, mais je vous promets, chers citoyens israéliens, qu'à la fin de cette campagne, tous nos ennemis sauront que c'était une grave erreur d'attaquer Israël. Ce que nous ferons à nos ennemis dans les jours à venir résonnera en eux pendant des générations."
En réponse au siège, Le Hamas menace de tuer un otage israélien à chaque frappe aérienne qui ne serait pas annoncée. Plus de 100 personnes ont été emmenées dans la bande de Gaza, pour servir de monnaie d'échange : le Hamas exige la libération des quelques 4500 prisonniers palestiniens. 
Environ 900 personnes sont mortes en Israël depuis le début de l'attaque surprise, dont 260 ont été massacrées par des tireurs du Hamas lors d'un festival de musique.
Depuis que Israël a commencé à frapper Gaza en réponse, près de 690 personnes sont mortes du côté palestinien.
Trois journalistes palestiniens ont été tués tôt mardi par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, ont annoncé un syndicat de journalistes et un fonctionnaire local au quatrième jour de guerre entre Israël et le Hamas.
Ces décès portent à sept le nombre de journalistes palestiniens tués dans les combats depuis samedi.
Les frappes aériennes israéliennes ont déplacé plus de 187 500 personnes à Gaza, selon les Nations Unies.
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