Serigne Mboup annonce que ce serait près de 300 travailleurs qui allaient se retrouver au chômage. Décision qui impactera forcément sur un effectif minimal de 3 000 personnes. Aujourd’hui ou une filière de son groupe est indexé, il dit en avoir ras le bol. Ce, d’autant plus qu’il est à la limite du tolérable, pour avoir trop enduré, mais aussi du fait de certains pratiques qui le font perdre beaucoup d’argent.
Cadre dans ladite entité épinglée, Babacar Gueye, directeur général de Ccbm Industries trouve qu’il y a beaucoup de non-dits dans cette histoire de falsification d’homologation. Sinon comment comprendre qu’une homologation puisse être faite un mois avant que la Dao (Demande d’appel d’offres) concernant un marché qui porte sur l’acquisition de 97 véhicules dont 64 Pick up et 34 véhicules de types 4x4. «C’est un désir caché de faire gagner le marché par un concessionnaire de véhicule étranger», a-t-il déclaré au cours de la conférence organisée ce dimanche dans les locaux de l'usinde de montage de véhicules à Rufisque.
Bachir Mbacké Ndiaye, directeur technique de Ccbm Industries, lui trouve que «tout ce qu' on dit concernant les spécificités n’est que du dilatoire». Il dit ne pas comprendre que des agents de l’Etat puissent préférer des véhicules plus chers, plus polluants et moins performants, venant de l’étranger, à ceux produits au Sénégal, plus économiques, moins polluants et plus autonomes. Si cette usine ne fonctionne pas, on va tous retourner dans la rue. On aurait compris si c’était une question de puissance, de protection de l’environnement ou d’économie de carburant. Il y a une favorisation qui, apparemment, est fait au profit de société étrangère au lieu d’entreprise nationale. Et si l’Etat ne fait pas de consommer local, et ne le promeut pas, qui le ferait ?
Quant à Assane Ndiaye, directeur d’exploitation, de ladite structure, il veut sonner la fin du jeu. «Le personnel du Groupe Ccbm dit stop par rapport à ces accusations».