Asphyxiée par beaucoup d’arriérés de paiement de l’électricité des structures de l’Etat surtout, la SENELEC est obligée de faire appel au marché financier pour faire face à des investissements pressants.
Ce, à cause de l’énorme fossé entre les recouvrements et les dépenses de son plan d’investissements auxquels l’entreprise doit faire face. Ce qui fait planer un court-circuit en l’air.
Ça craint pour la société nationale d’électricité. De sources sûres, Senelec patauge dans d’énormes difficultés de trésorerie à cause notamment des nombreux arriérés de paiements des démembrements de l’Etat central et des collectivités locales qu’elle ne peut se payer le luxe de délester. Et pendant ce temps, les investissements pour améliorer la disponibilité du jus, la qualité de service ou pour augmenter les capacités n’attendent pas. Une impressionnante somme de contraintes qui ont fini par mettre en folie le compteur de Senelec.
A cause de ces mauvais payeurs, la sécurité de l’électricien ne semble plus tenir qu’à un câble. En effet, elle a besoin de trésorerie pour pouvoir faire face à ses charges pressantes et améliorer la qualité du service. Une situation qui pousse la société que pilote Mouhamadou Makhtar Cissé, à solliciter le marché financier comme c’est le cas avec l’emprunt obligataire auquel elle a récemment consenti. Un recours peu recommandable puisque ce mode de financement n’offre pas de maturité longue, puisque généralement, c’est sur 7 ans. «Senelec est à l’urgence par rapport à certains travaux et est obligée de faire des emprunts obligataires pour pouvoir financer ses projets sur certains segments d’exploitation de son réseau. Ce, même s’il existe d’autre sources de financements moins coûteuses», confie un financier très au fait de la situation de l’électricien.
Si elle en est arrivée à ce gouffre financier, c’est parce que Senelec fait face à des problèmes de recouvrement. Car, l’Etat, les collectivités locales ou encore les universités sont de mauvais payeurs et qu’elle ne peut pas les délester. Seuls les industriels et les ménages supportent toute la facture. Une source de WalfQuotidien informe que rien que pour l’éclairage public, c’est une ardoise de 13 milliards de francs Cfa qu’elle peine à recouvrer. «Dans les collectivités locales, il arrive parfois de voir des lampes allumées en plein jour. Et personne ne s’en préoccupe parce que personne ne paie presque. Les minuteurs qui régulent leur alimentation coûtent 300 mille francs Cfa mais quand c’est gâté personne ne le change. Tout le monde se désole du manque d’éclairage de l’autoroute mais personne ne se demande si on paie ou pas», explique une autre source dans la boîte. Qui soutient que la qualité du service s’est améliorée mais si on ne fait rien cela va très vite se dégrader. «On n’a pas de problème structurel de financement mais on a des tensions de trésorerie. Nos agrégats sont corrects puisqu’on est bien coté au niveau des banques, mais c’est tendu. Les factures de l’entreprise demeurent un crédit de 90 jours sans intérêt», renchérit cette source. Non sans ajouter que le plus gros problème de la boîte est le retard qu’il y a eu dans les investissements.
Même si elle se débat dans ses difficultés, Senelec n’est pas non plus aidée par le Fisc. Lequel fait, selon certaines sources, traîner le reversement dans la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) qu’elle honore notamment sans ses achats en fuel. Une source dans la boite renseigne que depuis le début de l’année, Senelec n’a pas reçu 1/10 de ce que la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) doit lui retourner.
Seyni DIOP
Ce, à cause de l’énorme fossé entre les recouvrements et les dépenses de son plan d’investissements auxquels l’entreprise doit faire face. Ce qui fait planer un court-circuit en l’air.
Ça craint pour la société nationale d’électricité. De sources sûres, Senelec patauge dans d’énormes difficultés de trésorerie à cause notamment des nombreux arriérés de paiements des démembrements de l’Etat central et des collectivités locales qu’elle ne peut se payer le luxe de délester. Et pendant ce temps, les investissements pour améliorer la disponibilité du jus, la qualité de service ou pour augmenter les capacités n’attendent pas. Une impressionnante somme de contraintes qui ont fini par mettre en folie le compteur de Senelec.
A cause de ces mauvais payeurs, la sécurité de l’électricien ne semble plus tenir qu’à un câble. En effet, elle a besoin de trésorerie pour pouvoir faire face à ses charges pressantes et améliorer la qualité du service. Une situation qui pousse la société que pilote Mouhamadou Makhtar Cissé, à solliciter le marché financier comme c’est le cas avec l’emprunt obligataire auquel elle a récemment consenti. Un recours peu recommandable puisque ce mode de financement n’offre pas de maturité longue, puisque généralement, c’est sur 7 ans. «Senelec est à l’urgence par rapport à certains travaux et est obligée de faire des emprunts obligataires pour pouvoir financer ses projets sur certains segments d’exploitation de son réseau. Ce, même s’il existe d’autre sources de financements moins coûteuses», confie un financier très au fait de la situation de l’électricien.
Si elle en est arrivée à ce gouffre financier, c’est parce que Senelec fait face à des problèmes de recouvrement. Car, l’Etat, les collectivités locales ou encore les universités sont de mauvais payeurs et qu’elle ne peut pas les délester. Seuls les industriels et les ménages supportent toute la facture. Une source de WalfQuotidien informe que rien que pour l’éclairage public, c’est une ardoise de 13 milliards de francs Cfa qu’elle peine à recouvrer. «Dans les collectivités locales, il arrive parfois de voir des lampes allumées en plein jour. Et personne ne s’en préoccupe parce que personne ne paie presque. Les minuteurs qui régulent leur alimentation coûtent 300 mille francs Cfa mais quand c’est gâté personne ne le change. Tout le monde se désole du manque d’éclairage de l’autoroute mais personne ne se demande si on paie ou pas», explique une autre source dans la boîte. Qui soutient que la qualité du service s’est améliorée mais si on ne fait rien cela va très vite se dégrader. «On n’a pas de problème structurel de financement mais on a des tensions de trésorerie. Nos agrégats sont corrects puisqu’on est bien coté au niveau des banques, mais c’est tendu. Les factures de l’entreprise demeurent un crédit de 90 jours sans intérêt», renchérit cette source. Non sans ajouter que le plus gros problème de la boîte est le retard qu’il y a eu dans les investissements.
Même si elle se débat dans ses difficultés, Senelec n’est pas non plus aidée par le Fisc. Lequel fait, selon certaines sources, traîner le reversement dans la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) qu’elle honore notamment sans ses achats en fuel. Une source dans la boite renseigne que depuis le début de l’année, Senelec n’a pas reçu 1/10 de ce que la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) doit lui retourner.
Seyni DIOP