Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2014, le Falcon de Christophe de Margerie est entré en collision au décollage avec un chasse-neige à l'aéroport Vnoukovo de Moscou avant de s'écraser, tuant sur le coup l'homme d'affaires âgé de 63 ans, mais aussi deux pilotes et une hôtesse de l'air.
Ouverture du procès
Après une première audience préliminaire à huis clos il y a une semaine, le procès s'est ouvert avec la lecture de l'acte d'accusation par le procureur au tribunal de Solntsevo, un quartier excentré de Moscou.
Cinq employés jugés
Cinq employés de l'aéroport sont jugés pour "violation des règles de sécurité" ayant entraîné la mort: le conducteur du chasse-neige Vladimir Martynenko, l'ingénieur en chef Vladimir Ledeniov, le responsable du contrôle des vols Roman Dounaïev, les contrôleurs aériens Alexandre Krouglov et Nadejda Arkhipova. Une sixième personne, l'aiguilleuse du ciel stagiaire, avait été inculpée après le crash mais les charges pesant contre elle ont été abandonnées.
Aveux
Après la lecture de l'acte d'accusation, le conducteur du chasse-neige a pris la parole pour plaider coupable, ainsi que l'ingénieur en chef. Celui-ci "reconnaît ne pas avoir vérifié le travail de ses employés", a déclaré aux journalistes son avocat, Léonid Kourakine.
Alcool
Principal accusé du procès, le conducteur du chasse-neige Vladimir Martynenko, 60 ans, avait 0,6 gramme d'alcool par litre de sang au moment de l'accident, selon le Comité d'enquête russe.
Film de l'accident
A partir des enregistrements audios issus d'une des boîtes noires de l'avion et des vidéos des caméras de surveillance de l'aéroport, les enquêteurs ont pu dérouler le film de l'accident. Ils ont entre autres établi que les pilotes de l'avion avaient bien vu le chasse-neige sur la piste avant qu'il ne disparaisse de leur champ de vision. Ayant poursuivi la procédure de décollage, les pilotes n'ont aperçu de nouveau le chasse-neige, revenu sur la piste pour une raison encore inconnue des enquêteurs, que trois secondes avant l'impact. L'avion qui était en cours de décollage a alors basculé sur le côté droit avant de s'écraser, tuant toutes les personnes à son bord.
Absence de réaction
Les quatre autres accusés sont soupçonnés de ne pas avoir réagi alors que le chasse-neige était sur la piste et ne pas avoir respecté les normes de sécurité. "Il ne s'agit pas d'un tragique concours de circonstances, mais d'une négligence criminelle des fonctionnaires", avait déclaré le Comité d'enquête dès le lendemain de l'accident.
Système de sécurité
Les avocats des accusés ont imputé quant à eux la faute à des défaillances du système de sécurité de l'aéroport et au manque de réaction des pilotes. "L'équipage avait 14 secondes" pour réagir, a déclaré à la presse Oleg Babitch, avocat d'un des accusés, Alexandre Kouglov. "En 14 secondes, l'équipage aurait pu prendre beaucoup d'initiatives".
Enquêtes
L'enquête russe a été doublée d'une enquête française après l'ouverture au parquet de Paris d'une information judiciaire pour "homicides involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence".
"Vrai ami" de la Russie
Considéré comme un "vrai ami" de la Russie par Vladimir Poutine, la mort de Christophe de Margerie avait provoqué une onde de choc en France, mais aussi en Russie. La Russie est un pays clé pour Total, qui y est présent depuis 1991 et ambitionne d'en faire sa première source de production d'hydrocarbures d'ici 2020. M. de Margerie avait été décoré par Vladimir Poutine en novembre 2014 à titre posthume de la Médaille d'honneur russe pour "sa contribution au développement des liens économiques et culturels franco-russes".
Relations franco-russes
Le président russe avait également salué son "dévouement" pour l'amélioration des relations franco-russes, alors que le patron français était connu pour dénoncer les mesures de rétorsion économiques imposées à la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne.
Réunion à Moscou
Le crash de son avion a eu lieu alors qu'il quittait Moscou après avoir participé à une réunion gouvernementale consacrée aux investissements, pendant laquelle il avait critiqué des sanctions "injustes et improductives".
7SUR7
Ouverture du procès
Après une première audience préliminaire à huis clos il y a une semaine, le procès s'est ouvert avec la lecture de l'acte d'accusation par le procureur au tribunal de Solntsevo, un quartier excentré de Moscou.
Cinq employés jugés
Cinq employés de l'aéroport sont jugés pour "violation des règles de sécurité" ayant entraîné la mort: le conducteur du chasse-neige Vladimir Martynenko, l'ingénieur en chef Vladimir Ledeniov, le responsable du contrôle des vols Roman Dounaïev, les contrôleurs aériens Alexandre Krouglov et Nadejda Arkhipova. Une sixième personne, l'aiguilleuse du ciel stagiaire, avait été inculpée après le crash mais les charges pesant contre elle ont été abandonnées.
Aveux
Après la lecture de l'acte d'accusation, le conducteur du chasse-neige a pris la parole pour plaider coupable, ainsi que l'ingénieur en chef. Celui-ci "reconnaît ne pas avoir vérifié le travail de ses employés", a déclaré aux journalistes son avocat, Léonid Kourakine.
Alcool
Principal accusé du procès, le conducteur du chasse-neige Vladimir Martynenko, 60 ans, avait 0,6 gramme d'alcool par litre de sang au moment de l'accident, selon le Comité d'enquête russe.
Film de l'accident
A partir des enregistrements audios issus d'une des boîtes noires de l'avion et des vidéos des caméras de surveillance de l'aéroport, les enquêteurs ont pu dérouler le film de l'accident. Ils ont entre autres établi que les pilotes de l'avion avaient bien vu le chasse-neige sur la piste avant qu'il ne disparaisse de leur champ de vision. Ayant poursuivi la procédure de décollage, les pilotes n'ont aperçu de nouveau le chasse-neige, revenu sur la piste pour une raison encore inconnue des enquêteurs, que trois secondes avant l'impact. L'avion qui était en cours de décollage a alors basculé sur le côté droit avant de s'écraser, tuant toutes les personnes à son bord.
Absence de réaction
Les quatre autres accusés sont soupçonnés de ne pas avoir réagi alors que le chasse-neige était sur la piste et ne pas avoir respecté les normes de sécurité. "Il ne s'agit pas d'un tragique concours de circonstances, mais d'une négligence criminelle des fonctionnaires", avait déclaré le Comité d'enquête dès le lendemain de l'accident.
Système de sécurité
Les avocats des accusés ont imputé quant à eux la faute à des défaillances du système de sécurité de l'aéroport et au manque de réaction des pilotes. "L'équipage avait 14 secondes" pour réagir, a déclaré à la presse Oleg Babitch, avocat d'un des accusés, Alexandre Kouglov. "En 14 secondes, l'équipage aurait pu prendre beaucoup d'initiatives".
Enquêtes
L'enquête russe a été doublée d'une enquête française après l'ouverture au parquet de Paris d'une information judiciaire pour "homicides involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence".
"Vrai ami" de la Russie
Considéré comme un "vrai ami" de la Russie par Vladimir Poutine, la mort de Christophe de Margerie avait provoqué une onde de choc en France, mais aussi en Russie. La Russie est un pays clé pour Total, qui y est présent depuis 1991 et ambitionne d'en faire sa première source de production d'hydrocarbures d'ici 2020. M. de Margerie avait été décoré par Vladimir Poutine en novembre 2014 à titre posthume de la Médaille d'honneur russe pour "sa contribution au développement des liens économiques et culturels franco-russes".
Relations franco-russes
Le président russe avait également salué son "dévouement" pour l'amélioration des relations franco-russes, alors que le patron français était connu pour dénoncer les mesures de rétorsion économiques imposées à la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne.
Réunion à Moscou
Le crash de son avion a eu lieu alors qu'il quittait Moscou après avoir participé à une réunion gouvernementale consacrée aux investissements, pendant laquelle il avait critiqué des sanctions "injustes et improductives".
7SUR7