Afri Partners aura beau se prévaloir d'une délibération du conseil municipal, d'une approbation du préfet et d'un décret du Président de la République déclarant d'utilité publique le projet, elle peinera, au vu de l'ampleur de la résistance, à entrer en possession des 10.000 hectares qu'elle revendique. Dodel refuse d'échanger ses terres à juste 2 milliards de francs sur 40 ans à verser aux mairies, encore moins avoir droit à 1.000 emplois non qualifiés. Pour Amadou Mamadou Sakho, Président du Collectif né pour défendre Dodel dans cette affaire, il s'agit de refuser '' l'esclavage moderne '' et de vendre à vil prix des terres qui font vivre plus de 23 villages et qui pourraient coûter jusqu'à 100 milliards. '' C'est de l'arnaque ! '' peste-t-il. Autant dire d'emblée qu'entre Afri Partners et ce collectif, le blocage est manifeste. La société Marocaine est, en effet, bien partie pour ne point trouver d'entente avec les populations locales. Et c'est face à la presse que Sakho le dira. En donnant les terres demandées, '' il n'y aura plus de zones d'élevage, d'agriculture, de pêche '' dénoncera -t-il, avant de marteler : '' l'État nous propose de devenir des ouvriers sur des terres qui étaient les nôtres ''. Amadou Mamadou Sakho de s'adresser à Thierno Madani Tall et de solliciter sa médiation dès l'instant qu'un processus d'intimidation est enclenché par l'État avec une cascade d'interpellations. Venu prendre part à la rencontre, l'avocat Droit de l'hommiste Assane Dioma Ndiaye choisira de s'en prendre au Haut Conseil des Collectivités Territoriales, qui, selon lui, en plus d'être budgetivore ne sert à rien... Pour lui, il est nécessaire de veiller à la délimitation des zones d'investissement, de pâturage, d'habitation au niveau des localités. '' Le Hcct n'a aucune utilité dans ce pays elle n'intervient même pas quand des questions fondamentales se posent... Ils sont prêts à y laisser leurs vie. On ne peut pas dans un pays prendre tout et donner ça aux étrangers. Au Sénégal, tout est entre les mains des étrangers. Qu'on laisse a moins la terre aux paysans ! ''. Assane Dioma Ndiaye de signaler que les étrangers se plaisent à occuper des terres prétextant cultiver du riz alors qu'ils ne sont intéressés que par le pétrole dont regorgent ces terres. Il informe que l'objectif central pour ces sociétés est de vendre plus tard ces mêmes terres à des prix d'or. Il confie que la délibération des conseillers municipaux relève d'un excès de pouvoir et s'engage à l'attaquer devant la justice.
DIX-MILLE HECTARES POUR AFRI PARTNERS - Dodel oppose son véto, dénonce le décret du Président de la République et refuse ' un esclavage de type moderne '
Cheikh Amidou Kane
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