Aller sur Mars, on en parle depuis des années, et Matt Damon l'a fait dans Seul sur Mars (dans les salles françaises à partir du 21 octobre). Mais où en est-on dans la préparation de ce périlleux voyage? Est-ce seulement envisageable?
Parfaitement, à en croire la NASA qui a dévoilé jeudi 8 son plan pour partir à la découverte de la Planète rouge, à condition d'être réaliste et patient. L'agence spatiale américaine espère pouvoir lancer une première mission durant les années 2030, bien qu'il y ait plusieurs défis à relever.
Le premier et le plus évident est purement technique. Il faudra mettre au point un système de propulsion capable d'emmener un vaisseau spatial sur Mars pour un voyage de plusieurs mois sans arrêt à la station essence. Un système de propulsion électrique solaire est déjà dans les cartons. De plus, le vaisseau devrait être suffisamment imposant pour emmener une équipe plus importante que les trios qui faisaient autrefois le voyage jusqu'à la Lune, et établir une base une fois sur place.
Des astronautes qu'il faudra également faire arriver (et revenir de préférence) en vie. Or, un voyage prolongé dans l'espace interplanétaire présente de nombreux risques pour la santé. Outre la présence de radiations favorisant les cancers et les troubles neurologiques, l'absence prolongée de gravité réduit la densité osseuse, les capacités musculaires et affaibli les défenses immunitaires, rappelle la NASA.
Il faudra donc également mettre au point de nouvelles combinaisons spatiales. La NASA peut déjà se baser en partie sur l'étude des conditions de vie à bord de la Station spatiale internationale, avant une série de mission vers la Lune prévue pour la décennie 2020.
Il faudra aussi trouver des hommes et femmes capables d'accomplir cette mission. Certes, les candidats ne manquent pas. Il leur faudra cependant supporter l'isolement total. Un défi pour lequel une vaste simulation est actuellement en cours sur l'île d'Hawaii.
De plus, leur mission ne sera pas du même niveau que celle que les astronautes actuels effectuent. Car ils ne pourront pas bénéficier des conseils immédiats des équipes restées sur Terre, en raison du délai pour transmettre un message depuis Mars (24 minutes). "Ce ne sont pas les mêmes compétences qu'on ira chercher chez les astronautes. Il faudra des hommes plus autonomes, plus bricoleurs", résume pour France-3 le spationaute Français Thomas Pesquet.
Des défis que la NASA compte bien relever, mais certains observateurs restent sceptiques. Il reste pour eux beaucoup d'inconnues comme les conditions de survie sur Mars, ou, plus terre à terre, le budget d'une telle mission. Pour le planétologue Sylvestre Maurice, il faudrait compter environ 1.000 milliards d'euros. Dans l'immédiat, une place de cinéma pour Seul sur mars semble plus abordable.
source france soir
Parfaitement, à en croire la NASA qui a dévoilé jeudi 8 son plan pour partir à la découverte de la Planète rouge, à condition d'être réaliste et patient. L'agence spatiale américaine espère pouvoir lancer une première mission durant les années 2030, bien qu'il y ait plusieurs défis à relever.
Le premier et le plus évident est purement technique. Il faudra mettre au point un système de propulsion capable d'emmener un vaisseau spatial sur Mars pour un voyage de plusieurs mois sans arrêt à la station essence. Un système de propulsion électrique solaire est déjà dans les cartons. De plus, le vaisseau devrait être suffisamment imposant pour emmener une équipe plus importante que les trios qui faisaient autrefois le voyage jusqu'à la Lune, et établir une base une fois sur place.
Des astronautes qu'il faudra également faire arriver (et revenir de préférence) en vie. Or, un voyage prolongé dans l'espace interplanétaire présente de nombreux risques pour la santé. Outre la présence de radiations favorisant les cancers et les troubles neurologiques, l'absence prolongée de gravité réduit la densité osseuse, les capacités musculaires et affaibli les défenses immunitaires, rappelle la NASA.
Il faudra donc également mettre au point de nouvelles combinaisons spatiales. La NASA peut déjà se baser en partie sur l'étude des conditions de vie à bord de la Station spatiale internationale, avant une série de mission vers la Lune prévue pour la décennie 2020.
Il faudra aussi trouver des hommes et femmes capables d'accomplir cette mission. Certes, les candidats ne manquent pas. Il leur faudra cependant supporter l'isolement total. Un défi pour lequel une vaste simulation est actuellement en cours sur l'île d'Hawaii.
De plus, leur mission ne sera pas du même niveau que celle que les astronautes actuels effectuent. Car ils ne pourront pas bénéficier des conseils immédiats des équipes restées sur Terre, en raison du délai pour transmettre un message depuis Mars (24 minutes). "Ce ne sont pas les mêmes compétences qu'on ira chercher chez les astronautes. Il faudra des hommes plus autonomes, plus bricoleurs", résume pour France-3 le spationaute Français Thomas Pesquet.
Des défis que la NASA compte bien relever, mais certains observateurs restent sceptiques. Il reste pour eux beaucoup d'inconnues comme les conditions de survie sur Mars, ou, plus terre à terre, le budget d'une telle mission. Pour le planétologue Sylvestre Maurice, il faudrait compter environ 1.000 milliards d'euros. Dans l'immédiat, une place de cinéma pour Seul sur mars semble plus abordable.
source france soir